Véritable berceau de nombreux concepts de jeux vidéo, la game jam du Ludum Dare a donné naissance à des titres somptueux comme Titan souls ou encore Evoland. Récemment, nous avons pu en retrouver un que l'on avait presque oublié et qui, pourtant, vient de débarquer dans une version payante : TIMEframe.
Les 10 dernières secondes du monde
C'est ce que TIMEframe vous propose de vivre. Dans une terre (pas tout à fait) désertique, vous aurez le luxe de pouvoir vous balader complètement librement pour en apprendre plus sur ce monde qui s'apprête à s'éteindre. Pour rendre cela possible, le déroulement du temps sera étendu et les actions ralenties avec un effet "slow motion" plutôt bien pensé. La découverte de l'ensemble des points d'intérêt se fera sur plusieurs sessions débutant toutes en un point central, l'idée étant bien sûr d'effectuer plusieurs explorations pour récolter toutes les informations concernant votre environnement. Monuments et autres vestiges seront à découvrir et contempler, le tout accompagné d'un travail notable sur la bande son qui contribue grandement à la bonne ambiance globale du titre.
Un bilan "entre-deux"
Si la promesse de base a de quoi faire rêver, le résultat laisse malheureusement perplexe. TIMEframe n'a clairement pas à rougir de ses différentes structures et de l'atmosphère qu'il dépeint. En revanche, contrairement à un Journey, il peine à garder l'attention du joueur lors des grands moments de marche obligatoires pour aller de l'une à l'autre. Le côté désertique est un choix que l'on comprend, mais l'absence complète de mouvement dans le décor nuit grandement à l'expérience de jeu et les plus impatients ne comprendront pas l'intérêt d'une si grande balade pour finalement si peu d'éléments clés. Là où Proteus propose un cycle complet jour/nuit et plusieurs saisons, avec toute une faune et flore à découvrir, TIMEframe se limite à du déplacement sans distraction. C'est dommage car l'ambiance globale est réussie et, avec un peu d'indulgence, on y passe un agréable moment de calme !
Comments
Je le prendrais peut être se jeu quand j'aurais plus rien a me mettre sur la dent car j'aime les jeux a ambiance mais il y a des choses intéressantes a y faire comme mon dernier en date, Mind : Path to Thalamus que j'ai adoré d'ailleurs et là j'ai peur de m’ennuyer.
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Musique super en effet !
Ça m'évoque un peu une partie de NaissanceE, comprenant beaucoup de marche pour atteindre des endroits intéressants. Ce n'est qu'à un endroit du jeu, donc ce n'est pas trop dérangeant de devoir faire juste là de longs trajets pour atteindre des monuments, et ça met bien en place une ambiance de solitude et de mort… Mais sur tout un jeu, c'est vrai que ça peut être moins équilibré. Au moins, il est court.
L'exploration de grands espaces désertiques, c'est tendu à faire en général. Shadow of the Colossus arrivait bien à le faire. Et pour Proteus, même s'il est de toute manière plein de vie et d'animations partout, son sound-design permet de rendre la ballade ludique.
Dans tous les cas, faut aimer la contemplation ! Merci pour cette analyse.
(PS : « Ça ne veut rien dire, ça ne vole pas. », cette remarque est parfaite !)
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