Proposer une aventure aux nombreux choix scénaristiques, le concept rappellerait presque les livres dont nous sommes les héros. Stories : The Path of Destinies propose de combiner cette narration à des scènes d'action et de combats. La formule marche-t-elle ou se répète-t-elle à cause de l'évidente nécessité de recyclage ? Voici la réponse dans ce test.
Stories : The Path of Destinies raconte l'histoire de Reynardo, un ancien pirate ayant cessé ses activités. Malheureusement pour le territoire composé d'îles volantes dans lequel il vit, l'empereur est devenu fou et semble même pratiquer quelques sacrifices en kidnappant des habitants. La rébellion s'est organisée : la guerre est en marche, mais sa résolution semble bien funeste... Reynardo peut-il changer ce sombre destin qui se profile ?
De multiples embranchements
La particularité de Stories : The Path of Destinies est de proposer à la fin de chaque niveau un choix qui décidera de l'évolution de la trame et de la zone suivante à visiter sur une aventure composée de 5 événements. A l'issue de chaque route, Reynardo sera renvoyé au début de l'aventure grâce à un livre aux étranges pouvoirs pour tenter de faire mieux et autrement. En effet, le héros conservera ses souvenirs, et pourra même commenter différemment les propositions faites en fonctions des informations récoltées. Ce sont ainsi plus d'une vingtaine de fins qui pourront être atteintes, réparties dans quatre catégories.
Chaque catégorie correspond à une vérité qui sera apprise par notre personnage, pouvant autant concerner l'usage d'une relique qu'un secret concernant un personnage de la trame. Lorsque ces quatre informations essentielles seront connues du héros, celui-ci pourra tenter d'agencer ces éléments dans une ultime résolution permettant d'atteindre une fin qui sera bien moins négative que toutes les autres vécues. Durant l'aventure, un narrateur commentera les actions du héros comme dans Bastion, et fera varier sa voix en interprétant les personnages. Quelques touches d'humour viendront ponctuer les événements, illustrés par de jolis dessins crayonnés.
De l'action dynamique
Ce sont 8 environnements 3D qui pourront être parcourus au travers des 5 étapes choisies par le joueur. L'objectif dépendra du contexte mais correspondra généralement à trouver quelque chose ou quelqu'un toujours situé au même endroit d'une route à l'autre. Le joueur progressera ainsi d'îles en îles et croisera régulièrement des corbeaux, au service de l'empereur, à affronter par lots dans des arènes momentanées. Avec un système de combat très fluide et rythmé rappelant Batman Arkham, Reynardo enchaînera les attaques rapidement, pourra achever les adversaires sonnés ou au sol et même utiliser son grappin pour les rapprocher de lui.
Les combos permettront avec d'autres critères de lui offrir de l'expérience à investir dans des évolutions de compétences actives ou passives, qui seront accessibles en fonction de l'avancement dans les vérités à découvrir. Outre les compétences du renard pirate, il sera possible de récolter dans les niveaux de quoi crafter trois épées supplémentaires et de les améliorer d'un niveau. Outre des particularité élémentaires en combat, celles-ci permettront également d'ouvrir des raccourcis dans les niveaux parcourus, menant souvent à des coffres contenant des éléments rares de craft ainsi que des gemmes à équiper offrant quelques bonus au héros.
Un concept trop vite limité
Chaque route prise dans Stories : The Path of Destinies se terminera en près d'une heure dans un premier temps. Pour atteindre la vraie fin du jeu, il faudra ainsi réaliser un minimum de 5 parties (4 pour découvrir les vérités, et une pour en jouer) ce qui correspondra à plus d'une vingtaines de niveaux au cours desquels on prendra plaisir à combattre les corbeaux ennemis dont de nouvelles classes arriveront au fil des parties.
Si l'histoire du jeu reste agréable à suivre, le titre se répète malheureusement assez rapidement après les 5 premières parties. Plusieurs points jouent en sa défaveur : les niveaux parcourus sont en effet toujours les mêmes parmi 8 secteurs, les ennemis n'évolueront plus d'une partie à l'autre et les combats seront faciles grâce à un héros boosté, ce qui impliquera par ailleurs que l'on n'aura plus besoin d'aller trouver les secrets de chaque niveau pour s'améliorer. On parcourra alors les niveaux en ligne droite juste pour arriver au prochain choix scénaristique.
La symbiose narration et gameplay s'essoufflera donc nettement après les 5 premières heures de jeu, ce qui est dommage quand on peut s'attendre à près de 15 ou 20 heures de jeu avec le foisonnement scénaristique. Si découvrir les autres fins pourra être intéressant, on cherchera malheureusement avant tout à tracer sa route dans les niveaux, faute de mieux à faire. Découvrir les 4 vérités n'est, de plus, pas très difficile, les thèmes se dégageant assez clairement dans les choix proposés. On pourra donc tenter d'obtenir la vraie fin en un minimum de 5 tentatives avant de chercher les autres, ce que nous conseillons, ou alors se laisser guider tranquillement et par curiosité dans ses choix sans objectifs mais risquer à la longue de se lasser avant de terminer le titre.
Comments
C'est jamais évident de proposer de la rejouabilité avec du narratif.
Si on construit un arbre à embranchements, la taille du scénario devient vite exponentiel d'où l'appui sur des parties communes qui structurent.
Après 5 bonnes de jeu pour le grand public c'est pas mal (et 20 pour les mordus qui aiment finir à 100%). Certains visual novel japonais comptent jusqu'à 30 fins qu'on ne peut débloquer qu'en ayant joué toutes les trajectoires.
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J'ai eu l'occasion de tester le jeu, et oui le démarrage est très intéressant, malgré la lassitude qui peut naître en progressant dans le jeu avec le système de fins multiples qui ne fait que reprendre le contenu déjà vu au cours de la première partie et gonfler la durée de vie artificiellement au final.
Par contre, de mon côté, sur version PC, j'ai rencontré les mêmes soucis que la version PS4, c'est à dire avec un framerate instable et une certaine latence dans certaines phases de combat qui rendent le jeu désagréable par moment ( et pas mentionné dans le test, je me demandais si ça venait du jeu puisque peu ou prou de changement ou réglages dans les options pour tenter d'optimiser ça et c'est bien dommage. Et j'ai un PC supérieur à la config demandée ). Ce fut le seul vrai défaut que j'ai pu remarqué dans ma partie puisque le reste fut un plaisir.
Mon ressenti final est donc une pointe de déception pour ce jeu qui n'a rien d'original mais m'enchantait par son univers coloré et son personnage principal.
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Il continue de m'intéresser malgré tout. Pas tout de suite, mais à l'occasion, je me le prendrais peut-être.
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Je ne l'ai pas encore terminé mais pour sa D.A. (même s'il m'a fallu un petit temps d'adaptation pour supporter les couleurs du 1er niveau), son histoire, son gameplay et son ambiance générale, il vaut clairement les quelques euros demandés lors de futures promos !
Je pense qu'avec une plus grosse équipe ou avec plus de temps, le jeu aurait vraiment pu être formidable. J'ai l'impression qu'ils ont le talent et les idées mais il manque un je-ne-sais-quoi pour en faire un grand jeu indé.
Niveau sonore, l'ambiance des différents lieux est très joliment retranscrite.
Un petit bémol sur les temps de chargement qui me semblent encore plus longs que dans The Witcher premier du nom...
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