La solitude d’un homme au milieu d’un immeuble qui a souffert du passage du temps. Tout n’est que poussière et désolation, il n’y a plus âme qui vive depuis fort longtemps ici. Et notre homme lutte, quoi qu’il lui en coûte, pour vivre dans ces ruines d’une autre époque. Jusqu’au jour où un besoin de liberté l’extirpe de ce qui lui sert de lit. La rédemption viendra-t-elle à lui après toutes ces années ?
S’évader
Homesick, que l’on pourrait traduire littéralement par « le mal de chez soi », est un jeu dont le titre apporte pendant un long moment le seul indice quant au scénario. En effet, l’accueil au démarrage n’a rien de très hospitalier. Pas une ligne de dialogue, pas une explication sur qui nous incarnons ni du pourquoi du comment. Un peu à la manière de notre héros qui quasiment de bout en bout, restera muet et invisible à nos yeux, nous ressentons ce besoin de quitter les lieux. Pourtant, la quiétude de cet immeuble abandonné et cette délicate mélodie au piano devrait suffire à nous apaiser n’est-ce pas ?
Venons-en au vif du sujet. Homesick est un puzzle-game à la première personne développé par Lucky Pause qui rappellera un certain Dear Esther pour son ambiance. Nous nous réveillons dans un immeuble en ruine aux multiples portes verrouillés et dans lequel notre pire ennemi filtre à travers les fenêtres brisées : la lumière du soleil. Sans qu’elle ne nous blesse, cette dernière nous éblouit si fort qu’elle nous empêche de passer à certains endroits clés. Il faudra donc user d’astuce pour passer à la zone suivante. Sauf qu’inévitablement, nous nous retrouverons face à une impasse. La seule solution sera alors de… dormir.
L’ombre de tes rêves
L’originalité d’Homesick est de proposer deux phases d’exploration. La première, de jour, se déroule dans le calme. La musique qui accompagne les différentes salles est à la fois suffisamment discrète pour se faire oublier mais sait toutefois se faire entendre pour teinter notre traversée d’une jolie touche de mélancolie. Mais parfois, une porte restera fermée. L’objectif sera alors de trouver de l’eau pour arroser quelques fleurs, ce qui nous permettra d’avoir suffisamment sommeil pour aller se coucher. Oui, c’est un peu étrange écrit comme cela mais en jeu, nous prenons très vite nos repères et cela devient une routine.
Une fois endormis, nous plongerons dans le monde des rêves, beaucoup plus perturbant et stressant. En effet, tout le décor devient sombre et une matière noire nous absorbera (ce qui provoquera notre réveil) si nous avons le malheur de nous arrêter de marcher plus de quelques secondes. Si pendant la journée, la lumière est notre ennemi, elle sera notre chemin de traverse pendant la nuit puisque certains passages resteront plongés dans l’obscurité tant que nous n’aurons pas trouvé comment les illuminer. Et le plus important à retenir est que rêves et réalités semblent avoir un effet l’un sur l’autre…
Une tragédie cryptée
Mais comment parler de Homesick sans aborder son point central : son scénario. Tout comme Gone Home avait pu nous le proposer en son temps, Homesick ne se raconte pas à travers une narration verbale mais à travers des documents – lettres, livres, journaux etc. – à découvrir durant notre exploration. Seul problème, et de taille : ces documents sont tout bonnement illisibles car cryptés. À partir de ce moment-là, nous pouvons donc considérer que notre personnage, dont nous ignorons tout, ne sait pas lire. Heureusement, il sera possible de le lui enseigner en quelque sorte. Si de nombreuses énigmes parsèment Homesick, le décryptage des documents sera certainement la plus longue et la plus tenace à laquelle vous aurez affaire.
Question durée de vie, Homesick peut s’aborder de deux manières. Pour les plus pressés et sans tenir compte du décryptage, il peut se terminer en un peu plus de deux heures. Mais si vous vous attardez sur le background et que vous souhaitez en savoir plus sur le scénario, doublez ce temps.
Comments
Après le décryptage du langage, qui se fait du crypté vers l'anglais si j'en crois la page Steam, il est comment cet anglais ? Très présent, ou assez peu, facilement compréhensible lorsque l'on a un faible (voir très faible) niveau ?
Toujours le genre de truc qui me bloc, car même si pour certains jeux faire un effort est possible (bien que cela m'éloigne du fun et du plaisir du jeu malgré tout) car assez peu nécessaire pour apprécier le jeu, pour des expériences comme celle là c'est assez important. Je me souviens avoir cherché longuement un patch fr pour Gone Home justement et ce n'est qu'après ça que je l'ai apprécié et adoré.
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Je n'étais pas vraiment sûre de me le prendre mais en lisant le test je me suis rendu compte que c'étais tout a fait mon style de jeu, par contre j'aurais une petite question a ceux qui ont fait le jeu, es ce que le fait que le jeu soit intégralement en anglais est un frein a la progression ou es ce qu'on peut quand même comprendre de quoi il en retourne sans être très doué dans la langue de Shakespeare?
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Haha je me suis posée la même question, le temps de lire le test et regarder la vidéo, tu l'avais posé avant moi et je ne l'ai vu que lorsque la page s'est actualisée après avoir posté mon commentaire.
Avorpal si tu repasses par là répond juste à ce commentaire, ne te casses pas la tête à faire deux réponses. (^_^)
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Justement pour ma part j'ai cherché et trouvé un patch FR pour Gone Home, car l'idée me plaisait, mais après 15min de jeu j'avais décroché, ne comprenant rien, faire des aller/retour bureau pour aller sur Google Trad' m'avait saoulé.
Après, peut-être qu'avec de la patience une bonne âme proposera un jour une trad, sait-on jamais l'espoir fait vivre... à moins que d'ici là mon niveau d'anglais continue de s'améliorer (parce que oui à force de films, séries, parfois jeux, en vostfr ça s'améliore, mais tout/très doucement).
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Je l'ai pas trop aimé ce jeu, comme beaucoup d'autre jeu caractérisés "adventure experience" (Dear Esther, Mind : Path to Thalamus, Ether One, Vanishing of Ethan Carter...), le jeu est assez ennuyeux, il s'y passe pas grand chose, on te raconte une histoire anecdotique, ça manque cruellement de fantastique
Puis le jeu se finit très vite il me semble, en 2h-2h30, pour 15€, ça la fout mal
Je pense que ces jeux là sont un peu transparents et prétextes, à chaque fois que j'y joue, j'ai l'impression de perdre mon temps, et malheureusement les jeux des ce genre sont de plus en plus fréquents
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Hello HyomaMuroga
Je comprends ton point de vue, je n'ai jamais aimé non plus ces errances désoeuvrées dans de superbes paysages, où des voix généralement sépulcrales nous susurrent des propos ésotériques dans le tuyau de l'oreille.
C'est pourquoi je me permets de te reprendre à propos d'Ether One.
Même si Ether One se déroule dans de beaux paysages (rien à voir toutefois avec Ethan Carter), c'est un vrai jeu. Bien sûr, on peut se balader et finir le tour du propriétaire en 2/3 heures, mais ça, ça n'a aucun intérêt.
Si on se prend au jeu et qu'on cherche à comprendre, il y a 20 projecteurs à reconstituer et donc 3 fois 20 énigmes pur sucre. Pour ma part (je suis très lente à faire un jeu qui me plaît), j'ai dû y passer une quarantaine d'heures, et j'y retournes encore, juste par gourmandise, tellement l'ambiance est attachante et tellement le moindre détail du décor prend sa place quand on a creusé le scénario.
Voilà. Pour moi rien à voir entre Ether One et ceux que tu cites (je mettrais peut-être à part Ethan Carter, qui a des décors à couper le souffle et des "enquêtes" assez originales et plaisantes)
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Si tu sais que tu n'es pas client des "adventure experience", pourquoi t'acharner ? Tu ne les aimeras jamais à priori non ? :-/
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Non je m'acharne pas vu que je les achète pas, sois je les regarde sur YouTube, soit je les télécharge illégalement
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Car faut être honnête, ces jeux valent à peine mieux qu'une démo technique et ça renforce ma théorie selon laquelle les développeurs développent des jeux juste histoire de se prouver qu'ils peuvent, parce que ce genre là n'est pas rentable du tout et ne traduit clairement pas une vraie intention de partager une vision d'auteur
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Et je les fais ou les regarde (en fait avant je les faisais, maintenant je les regarde uniquement sur YouTube) parce que j'espère à chaque fois qu'un de ces titres va apporter une dimension plus fantasy et plus dynamique et c'est jamais le cas évidemment
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Puis je me permets de les critiquer car à côté les jeux type Mount and Blade, les RPGs, les STR indés,... sont ignorés par les journalistes [img]http://image.jeuxvideo.com/smileys_img/20.gif[/img]
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Ça renforce rien de plus que le fait que c'est vraiment pas un genre qui te satisfait.
Les défauts que tu critique à plusieurs reprises dans celui-ci n'en sont pas : l'absence de personnages, de rebondissement, les récits réalistes plutôt que fantastiques, l'histoire narrée, le rythme lent, le contemplatif… Ce sont des choix artistiques qui définissent le genre, pas des problèmes ! Et si tu peux attendre la présence du contraire dans d'autres jeux, ça ne veux pas dire que ce doit être des impératifs.
Et en l’occurrence, moi comme bien d'autre aiment les jeux sans personnages ou dialogues envahissants, avec des histoires ancrées dans le réel et le personnel, invitant à l'exploration d'environnements et la narration par le lieu plutôt que l'enchaînement d'actions et de péripéties, et les atmosphères fortes qui se savourent pleinement. Je veux bien comprendre que tu n'y trouves pas ton compte, et c'est tant mieux que tu en fasses la critique. Mais ça ne rime à rien de prendre les bases du concept et de les étiqueter comme des mauvaises idées ! x)
(surtout quand, au final, ces idées plaisent largement)
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Et on en revient à la remise en question du travail de l'auteur… Honnêtement, je vois pas où on ne verrait pas la vision d'auteur dans ce genre de jeu ! D'où ça sort ? C'est justement parce que c'est pas rentable économiquement que c'est un jeu d'auteur ! Et il y a beau ne pas y avoir de personnages ou d'action, ce genre de jeu demande énormément de travail d'écriture et de réalisation. Et quand chacun a son propre style, ses propres idées, messages, atmosphères et ressentis… OUI, on peut affirmer qu'il y a une vision d'auteur derrière. Y a pas besoin de dialogues ou d'action pour créer quelque chose d'unique.
C'est assez paradoxal de faire ce reproche à un des genre qui doit être le plus personnel du marché. Qu'on le trouve ennuyeux, je veux bien comprendre. Mais prétendre qu'il n'y a pas d'investissement derrière, c'est simplement faux.
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Après je n'ai pas l'intention de te forcer à aimer, ou de t'empêcher de critiquer le genre. Mais… De là à regretter qu'il y en ait de plus en plus, alors que ces jeux récupèrent les applaudissements de la critique et des joueurs ?
De mon côté je n'aime ni les FPS, ni les RPG (farmer et faire des stats pour apprécier en 30 heures une histoire qui tiendrait mieux en une, non merci :p), mais c'est tant mieux pour les développeurs et joueurs si ces genres prospèrent. L'industrie doit rester variée ! Et puis bon, c'est pas les jeux d'exploration narrative qui vont faire concurrence aux RPG (ou à quoi que ce soit d'autre)…
Le principal risque que tu as à voir ces jeux se multiplier est de perdre davantage de temps à y jouer en sachant que tu n'aimes pas, dans le seul but de te renforcer dans l'idée reçue que les développeurs ne font aucun effort pour te plaire à toi !
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