L'industrie du jeu vidéo est en crise. On le voit presque chaque semaine, des développeurs ayant mis tout leur coeur dans leur(s) création(s) se voient dans l'obligation de quitter le milieu à cause d'un marché saturé sur PC et sur Smartphone. Et nous, joueurs, que faisons-nous pour les aider ? Nous piratons leurs jeux bien sûr !
Testé en début de semaine, NaissanceE est un jeu qui nous a enchanté. C'est avec tout notre soutien que nous lui souhaitons le plus grand succès possible... mais certainement pas de cette façon là :
C'est une honte ! Imaginez la frustration : plusieurs mois/années de travail pour finalement se retrouver volé sans une once de respect. Le jeu n'est pas un vulgaire produit de consommation, et ce sont bel et bien des personnes que l'on pénalise en agissant de la sorte. "Le piratage aide à savoir si un jeu peut nous plaire ou non ?" En effet, mais il me semble qu'une démo et une bonne vidéo le permet également et ce n'est pas ce qui manque actuellement sur la toile ! Nous citons le cas de NaissanceE, mais ce sont bel et bien tous les jeux indépendants qui débarquent sur Steam qui subissent ce sort. La réalité pour ces gens là, la voici :
Every minute there is a tweet pointing to illegal copies of NaissanceE... I'll never understand people pirating indie games...
— Limasse Five (@LimasseFive) February 14, 2014
En tant que joueurs, nous sommes responsables de l'avenir des studios/développeurs dont les créations nous occupent et nous passionnent au quotidien. Il est donc de notre devoir de les respecter en les récompensant pour leur labeur. Nous ne vous encouragerons jamais assez à vous renseigner sur un jeu avant de vous le procurer pour être sûr qu'il puisse répondre à vos attentes, mais s'il vous plait, n'oubliez pas que c'est en achetant que l'on fait vivre et progresser un marché. Il me semble que si vous visitez notre site, c'est parce que vous êtes friands de jeux indépendants non ? Alors faisons émerger ce marché en passant à la caisse avec notre bonne conscience et notre morale intacte.
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Il n'y a pas grand chose qui sort ces jours-ci... ou alors on n'a pas encore rempli le calendrier, et ça ne devrait pas tarder !
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Personnellement je l'avoue, j'ai déjà piraté. J'ai déjà piraté Skyrim, Tomb Raider, Saints Row III et Saints Row IV. THQ a coulé. Est-ce que c'est de ma faute, non, je ne pense pas. Le chiffre d'affaire était déjà fait quand j'ai craqué SR III. Est-ce que cependant j'avais le droit de le faire ? Non, j'ai privé et l'éditeur et le studio de développement entier de leur revenu. Je n'ai pas coulé THQ, mais ce n'est sûrement pas moi qui l'ai sauvé. Cependant, je reste dans le cadre de de ce débat, qui est le crack des jeux indés. Jamais, Ô grand jamais je n'oserai faire cela. Certains me diront qu'il n'y a pas de différence, d'autres me diront que la différence est énorme. Pour moi, voici ce qu'il en est : le studio de développement lambda aura toujours une chance après un échec, ils pourront toujours reprendre la situation en main. Le studio indé, lui, gagne son argent directement du jeu. Il n'a pas le droit à l'erreur, un seul jeu qui ne marche pas, et c'est fini pour lui. Mettons un jeu indé qui écoule 1000 exemplaires de son jeu en un mois. Le jeu est vendu à 10€. Si je cracke un de ces exemplaires, je retirerais 1/1000éme de leur salaire annuel. Mettons que le jeu ait été développé par 10 personnes. Une personne devrait toucher, mensuellement, 1000€. C'est déjà peu. En crackant un jeu, je ne lui enlève certes que 1€. Maintenant imaginez que sur ces 1000 exemplaires, 100 sont crackés. Chaque développeur n'aura plus que 900€ par mois, alors que son salaire devrait être de 1000€. Est-ce normal ? Non. On pourrait dire de même pour les jeux AAA. Cracker n'est pas normal. J'ai volé, et ce n'est pas en rachetant un exemplaire de chaque jeu que j'ai volé que je rétablirai la balance. Chaque jeu que j'ai volé, c'est de l'argent en moins pour des développeurs passionnés qui ont mis tout leur cœur dans un jeu. À méditer.
C'est quand même marrant que dès qu'une personne s'insurge contre le piratage, de toutes parts arrivent des chevaliers servants tentant de le justifier, voire, dans les commentaires précédents, de démontrer qu'il serait bénéfique aux JV. C'est magnifique cette hypocrisie...
Le piratage c'est la tentation du gratuit pour ce qui ne l'est pas. C'est du vol. Point. Il ne s'agit pas de dire que c'est très mal ou de donner des leçons de morale, mais c'est du vol. Quoi que vous en pensiez. Et il faut l'assumer. J'ai perso gravé des dizaines de jeux sur PS1. J'ai téléchargé quelques jeux indé sur mon pc à partir de sites pirates. Et j'ai donc moi aussi participé à ce braquage organisé. Que je le regrette ou non n'a pas en soi grande importance. Ce qui compte c'est que la seule défense que j'ai c'est : j'avais pas envie de payer. DOnc je suis un voleur. Je l'assume et ça ne m'empêche pas de dormir la nuit mais il faut arrêter vos arguments spécieux et fermer vos bouches si c'est pour dire autant d'âneries. Entre celui qui achète beaucoup de JV et qui donc, le pauvre petit, n'a pas les moyens de se procurer tout ce qui sort (faut quand même aller loin dans la bêtise pour balancer un argument comme ça) ou ceux qui affirment qu'"à leur avis" ceux qui piratent puis qui achètent s'ils aiment sont la majorité (sur la base de leurs statistiques visiblement très sûres...) on touche le fond !
Autre argument : ah mais le JV n'est pas en crise. Formidable. Les grands économistes que vous êtes peuvent donc démontrer qu'un secteur marche et qu'il est donc légitime de ne plus le payer. CQFD.
Reste le "j'étais pauvre vous comprenez...". Ok, on a tous été dans la dèche et sauté sur des occasions de se procurer une foule de titres. Etait-ce nécessaire? A discuter. Le JV est-il resté aussi peu démocratique que dans les années 90-00 ? non. Les jeux indé ne coûtent rien, faut arrêter. Une place de ciné pour un blockbuster pourrave c'est 10 euros ! Pour 1h30 de film Un jeu indé c'est souvent moins et pour 3 fois plus de temps au minimum (et souvent mille fois plus d'originalité). Donc aujourd'hui l'argument ne tient guère.
Un peu de décence, Mesdames et Messieurs. Le piratage reste du VOL. Alors ayez en conscience. Et ne vous couvrez pas de ridicule en postant vos arguments affligeants pour vous construire une virginité du genre "je ne supporte pas d'être traité comme un criminel". Au mieux, abstenez vous, continuez de pirater dans votre coin et mettez vous à réfléchir sur la responsabilité individuelle dans un monde qui déresponsabilise tous les citoyens avec leur accord.
A l'inverse la vision du piratage que tu exposes est un peu manichéiste et assez datée. Le débat du piratage, c'est ce un vieux débat qui concernait déjà le magnétophone, le magnétoscope, les cassettes audio, etc... Est-ce qu'enregistrer le film de la veille que tu ne pouvais pas voir le soir même, c'est du vol? Le producteur te dira que oui, mais en réalité, c'est une pratique qui est rentrée dans les moeurs, et tu as peu de chance de te faire poursuivre pour possession de cassettes vidéo.
De la même façon que le financement participatif qui émerge aujourd'hui est une pratique entièrement nouvelle et met à mal la position de rouage central des éditeurs, la copie dématérialisé ouvre sur de nouvelles possibilités, qu'on le veuille ou non. On n'est pas dans le cas de la pomme que l'on pique sur l'étalage, non, il s'agit de la copie de propriété intellectuelle, l'oeuvre reste disponible pour tous. Ce que ça change c'est la portée de ces oeuvres, et de leur rémunération. Peut-on mettre le bien matériel sur le même plan que le fruit du travail intellectuel? As tu l'impression de voler un artiste quand tu vois la reproduction d'une peinture? Que tu écoutes de la musique chez quelqu'un d'autre? Le problème que le piratage pose c'est un peu la définition de partage et jusqu'où cela peut s'étendre. Parce que si l'on applique ton raisonnement, écouter de la musique chez autrui c'est du vol, puisque tu n'as pas les droits. Mais cette escroquerie marche aussi dans l'autre sens pour les producteurs. Quand tu payes 10€ un album de musique tu ne payes pas le support physique, mais les droits sur ce qui est sur cet album. Donc par conséquent, normalement tu as le droit de posséder l'utilisation de ces droits et ce malgré tous les supports, or avec la pratique on est passé de la vente de contenu à la vente de contenant, et donc l'obligation de racheter le support quand tu achètes un deuxième disque. Et ce n'est qu'un exemple.
Quand au vol, d'un point de vue strictement juridique on n'y est pas, selon le code civil et l'article 311-1 "Le vol est la soustraction frauduleuse de la chose d'autrui", et encore une fois s'il y a eu fraude, il n'y a pas eu soustraction puisque cette chose est toujours là.
La propriété intellectuelle c'est bien sûr quelque chose qu'il faut protéger, mais on a posé bien trop de barrières aujourd'hui. Si pour deux ayant droits, l'un inventait la brique et l'autre le mortier, les histoires de copyright empêcheraient l'invention du mur avant trois générations, ou alors il s'agirait de débourser des sommes astronomiques pour leurs utilisations. Elle est pas là plutôt l'aberration? La rémunération des artistes c'est une question qu'il faut se poser, mais pas reléguer la diffusion gratuite ou non des oeuvres au problème de l'épicier et du vol à l'étalage.
Parce que l'on pourrait en faire de même avec la connaissance théorique et bloquer toute transmission de connaissance, or la tendance est totalement inverse. Jetez un oeil aux MOOC (Massive Open Online Courses) qui sont des cours réalisés par des grands pontes de la science, des enseignants de certaines meilleures universités à l'échelle mondiale, mis en ligne gratuitement et à la portée de tous. Dès lors, de transmission de connaissance à transmission d'oeuvres de l'esprit, il n'y a qu'un pas, un pas qui sera définitivement franchi tôt ou tard.
Je pense que c'est là qu'on n’est pas d'accord. Que ce soit dématérialisé n'y change rien. Désolé. Quand tu achètes un produit tu as le droit de le diffuser dans un cadre privé. Quand t'écoutes de la musique chez un pote tu ne voles pas, de même à son mariage. Quand ton pote la diffuse sur sa radio privée, son podcast ou l'insères dans son court métrage sans permission, oui, il vole. Le pb des ayant droit est un faux débat qui nous éloigne du piratage, et ton argument est un peu malhonnête. La question est : le jv est-il un produit ? Et dans ce cas pourquoi celui-ci échapperait à la loi d'un marché ? La question du vol à l'étalage est justement au coeur du système. Tu pirates des oeuvres parce que tu le peux en toute impunité. Tu ne voles pas des yahourts au supermarché parce que t'as beaucoup de chances de te faire gauler. Tu dis que le bien intellectuel ne peut pas être sur le même plan que le matériel mais si! Justement. Et on ne parle pas ici que d'art mais du produit d'un travail. Un logiciel devrait être gratuit selon toi ? Un audit ? Et allons-y, un service ? Dans un monde sans capitalisme (et donc bien meilleur) oui, mais pas dans ce système. UN mec crée un jv. IL n'est pas accusé de plagiat. Il met son "oeuvre" en vente. Tu achètes ou pas. Tu viens pas expliquer que "tu comprends, c'est rentré dans les moeurs, le monde a changé, tu peux pas me demander d'acheter ton truc quand je peux l'avoir gratis...". C’est bien différent de ton noyage de poisson sur la connaissance théorique ou même le financement participatif (quel rapport avec le débat ?). Il ne s'agit pas en l'occurrence de propriété intellectuelle, il s'agit de rémunérer un travail.
Ca me paraît encore une fois trop simpliste comme idée. Si tu fais de l'argent avec quelque chose qui ne t'appartient pas c'est bien évidemment malhonnète. Il n'y a pas de doute là dessus, mais c'est plus du ressort de plagiat. Mais dans un but non lucratif? Je trouve ça bizarre tout de même que diffuser de la musique soit considéré comme du vol. Et même absurde que la Sacem aille jusqu'à taxer des interprétations de musiciens lors de soupes populaires (si, si).
Ma métaphore sur la brique et le mortier n'est en aucun cas éloigné de la réalité. Encore heureux que le gameplay n'est pas copyrighté, parce que cela ferait de tous les platformer des plagiats de Mario. Tu remarqueras au passage que des gens ce sont tout de même posé la question
Et là effectivement on est pas d'accord sur le principe du produit culturel, le service est quelque chose de nécessaire, l'audit aussi, pour le bon fonctionnement d'une entreprise, le produit culturel n'est en aucun cas nécessaire.
J'ai besoin de yaourts pour vivre, il est normal que je paye pour obtenir ce qui m'est nécessaire. Ai-je besoin de jeux vidéo pour vivre, la réponse est non. Par conséquent, le jeu à 15€ qui ne m'intéresse pas, ne m'intéresse pas point. Aussi merveilleux soit-il d'après la publicité, d'après ce que les gens disent, c'est non, ça ne m'intéresse pas de me séparer de mon argent pour une expérience qui ne me dit absolument rien en l'instant. Pourtant le mec il a bien bossé sur le projet, non? Hé bien c'est égal, ce mec a bossé mais son produit personne n'en veut, il n'y a pas de public pour ça.
Alors ça c'est le cas de base.
Si on ajoute la composante piratage, il se passe quoi? Le mec a toujours son jeu qu'il vend à 15€ et des gens qui ne mettraient pas 15€ dans son produit jettent un oeil. C'est ça le piratage. De la même façon qu'un yaourt tu le goutes chez quelqu'un d'autre pour en avoir envie, que la musique tu l'écoutes chez un ami pour savoir qu'elle existe, que tu prends un livre à la bibliothèque pour savoir si tu veux acheter les livres de l'auteur, le piratage c'est d'abord de la curiosité. Je n'ai jamais vu un seul torrent jeu vidéo qui n'affichait pas la mention "si vous aimez le jeu achetez le!". Alors qu'il y ait des gens qui n'achètent rien, c'est en quelque sorte leur problème, pas celui du créateur qui n'aurait de toute façon rien touché sur son produit de la part de ces mêmes personnes dont le mode de pensée serait "On me refuse l'accès, je vais voir ailleurs".
Et la réflexion "tout travail mérite salaire" n'a justement pas cours ici, puisque c'est moi qui choisis d'adhérer ou pas au produit du créateur. Si cela ne me concerne pas, le créateur aura toujours bossé sans pour autant qu'il y ait un public, il se rémunère comment à ce moment là? Il n'y a pas de baratin "les temps ont changé bla bla", le mec qui se plaint de ne pas vendre avec le piratage n'aurait de toute façon pas vendu. C'est justement l'exemple de NaissanceE, un jeu étrange qui ne me parle pas, pour lequel je n'ai aucune raison de m'y intéresser vu son prix. Le pirater c'est lui donner une chance tout de même.
On en a tous conscience qu'il faut rémunérer les créateurs, et c'est d'ailleurs là dessus que je rattache la question au développement participatif. Le développement participatif évite les retombées négatives du piratage, puisque le jeu est déjà assumé financièrement (en théorie), ensuite si les joueurs achètent, cela permet de s'engager du bon pied dans de futures créations, mais c'est surtout la diffusion qui compte après.
Encore une fois, désolé, tu réponds à côté de la plaque. j'essaie pas d'avoir le dernier mot, mais j'aimerais qu'tu entendes ce qu'on dit et pas que tu anticipes sur d'autres sujets ou sur nos opinions. Personne n'a employé l'argument, d'ailleurs malhonnête, que tout téléchargement illégal est une vente de moins pour le développeur. Donc ton laïus n'a rien à voir. Mais un téléchargement pirate n'est pas un acte normal et honnête. Tu te sers gratuitement de ce qu'une personne a jugé payant. Tu peux trouver ça abusé ou réglo, c'est lui qui fixe dès lors qu'il en est le créateur. Donc le mec il vend pas, tant pis pour lui. Me faire croire que quasiment tu lui rends service en faisant connaître son jeu est du foutage de gueule. Son travail, s'il le considère ainsi bien sûr (certains veulent juste créer et partager) mérite salaire et repose sur le risque pris par lui-même de passer du temps pour créer puis peut-être vendre. Toi t'achètes. t'achètes pas. Tant pis. Mais ce n'est pas à toi de décider à la place de quelqu'un comment doit être distribuée sa création. Désolé. On parle ici de l'acte de piratage, qui porte bien son nom. J'ai jamais parlé de comment rémunérer les créateurs. Je parle juste de notre responsabilité individuelle et du fait d'arrêter de justifier une pratique qui est difficilement défendable. Je demande juste un peu de décence. Venir expliquer qu'en tant que pirate on rend quasiment service, sérieux ?
Deuxièmement, donner une chance au jeu grâce ua piratage. Déjà, tu t'es fait un avis. NaissanceE ne te botte pas trop. Tu as les trailers, la presse, les démos, le bouche à oreille qui te permettent de faire ton choix et tes a priori dans la masse de jeux qui sort. Tu le prendras en soldes, tu pourras y jouer chez un pote, tu pourras l'acheter le jour où rien d'autre t'intéressera. Ton argument est vraiment spécieux. "Il ne m'intéresse pas, pour jeter un oeil je vais le pirater". C'est trop facile. Ne le prends pas dans ces cas-là. Ou attends. Tant pis pour le créateur. Mais aussi tant pis pour toi !
Enfin, le meilleur : le piratage c'est d'abord de la curiosité. Relis-toi sérieux. C'est peut-être vrai pour toi. j'imagine que t'es un passionné et qu'effectivement tu joues à beaucoup de jeux, que tu as une culture JV étendue etc... Je reviens pas sur le fait que même ainsi, je pense que tu as vraiment tort de pirater. Mais je pense (et c'est subjectif je sais) que la majorité des "pirates" veulent juste avoir gratis les jeux qui sortent et sont victimes d'une pulsion sociale massive du "je veux tout et maintenant", d'une envie de posséder typique d'un capitalisme global et que donc ils profitent du fait qu'on peut tranquillement obtenir des objets culturels sans débourser un centime, si ce n'est sa connexion internet. Ce n'ets pas de la curiosité. C'est obtenir gratis ce qui est payant. Pas se projeter en se disant : "si j'aime ok j'achéterai la version originale". A qui tu veux faire croire que la majorité des gens pensent comme ça ?
Pour le reste, la lutte contre le piratage prendra des formes diverses : soit des techniques de financement comme en ce moment(ce qui est assez enthousiasmant) soit des lois liberticides et dégueulasses effectivement mais,résultant aussi d'un sentiment d'impunité et de l'irresponsabilité des joueurs eux-mêmes.
Je ne reviens pas sur ton argumentation, qui restitue ton opinion sur le sujet. Et là dessus nous avons des avis diamétralement opposés, ce qui ne peut pas faire avancer les choses. Le piratage n'est pas honnête, j'en conviens, mais il n'est pas une abomination à tous les points de vue (c'est mon opinion).
Je vais juste dire que l'on joue avec les cartes que l'on a. Oui je pense que tu as raison dans le sens que l'on est un peu victime de l'emballement permanent des sorties, et du "je veux tout voir, tout tout de suite" mais ça ce n'est pas le fait du piratage. Le piratage en est un vecteur, mais les gens l'utilisent parce qu'il existe. Tu as une envie "que tu dois absolument satisfaire", qui est plutôt un pulsion de consommateur tu sais que le piratage existe. Après c'est selon ton état d'esprit, j'en conviens.
Pour le financement participatif ça me semble être le remède a de nombreux maux, ce qui est encourageant. Par contre les lois liberticides, tu oublies. Il n'est ici question que de vol à l'étalage (selon tes dires), et on n'est plus au temps où on coupe le bras du chapardeur qui a volé, il ne s'agit pas de régresser.
Encore une fois (décidément ;-)), tu me lis mal. Je n'ai jamais parlé d'abomination. Je suis juste heureux d'enfin lire que le piratage n'est pas honnête. On peut discuter du terme de "vol" (je pense qu'il est approprié, toi non). Je n'ai jamais prétendu que c'était la source de tous les maux ni donné de leçons de morale, quoi que t'en penses. J'ai juste au départ regretté que l'article d'Atomium qui déplorait (si je l'ai bien compris, cela dit) un piratage galopant et irresponsable soit commenté sur le thème "c'est plus compliqué", "je ne tolère pas de me faire traiter de malhonnête" etc... La question initiale c'est : est-ce honnête ? Tu réponds enfin. Après, je l'ai fait dans le passé, (je le referais peut-être, on ne peut jurer de rien) mais j'estime que je n'aurais pas du. C'est tout. Je ne jette la pierre à personne mais ça m'énerve de voir des coms qui le défendent avec des prétextes que je trouve plus que fumeux. Pour le reste, je n'ai jamais pleuré sur la vie des développeurs. C'est juste une question de principes. Ils le font payer. Tu ne peux pas décider tout seul que cela doit devenir gratuit.
Enfin, tu me lis mal parce que je ne souhaite surtout pas des lois liberticides. C'est le contraire. Mais avec des comportements de plus en plus irresponsables et l'état d'esprit de beaucoup de joueurs "on me doit tout" (dont certains osent gueuler sur les jeux, leur retard, leurs fin (ah mass effect) sans même les avoir achetés) j'ai peur que la réaction institutionnelle et législative soit effectivement proche et très autoritaire. De même, si Blizzard ou d'autres essayent de court-circuiter le marché traditionnel (l'occase, le partage...) c'est parce qu'ils veulent s'en mettre encore plus plein les fouilles mais aussi peut-être parce que le phénomène atteint des proportions telles qu'il ne plus être toléré...
Quand il te reste 100 euros de budget par mois pour bouffer, 10 euros c'est énorme.
Et c'est stupide de ta part de nous reprocher de faire une analyse de fond sur un sujet complexe. Ce sont les raisonnements fallacieux qui nuisent avant tout !
Quand mes gosses n'ont pas assez d'argent pour s'acheter tous les jouets du magasin. Ils ont le choix économiser, attendre les soldes, leur anniversaire,... Mais "voler" ne fait pas partie du choix. Et pendant ce temps ils peuvent :
* continuer à jouer avec leurs "anciens" jouets / jeux (améliorer leur score, chercher de nouvelles solutions, trophées,...)
* inventer de nouveau jeu (tu peux concevoir ton jeu video idéal, il te faut de l'imagination, du papier et un crayon)
* faire autre chose, lire (des livres, des pages webs,...)
* jouer a des jeux "gratuits" (les F2P offres deja bcq de temps de jeu (encore plus si tu ne depenses pas d'argent), les experiementaux resultants de jam, essayer et chercher les "meilleurs" jeux d'un Ludum Dare occupent beaucoup de temps, les jeux open source).
Jouer n'est pas un besoin vital mais presque (pour mes gosses et moi), donc je ne voie pas de justification au VOL/PIRATAGE. Surtout avec les alternatives qui existent.
J'ai encore plein de choses à dire et de réponses à tous les arguments défendants le piratage. Mais cela fait déjà un long commentaire et si le sujet devenait un post du forum il serait encore plus "indigeste" (IHMO). Par contre NOUS pourrions concevoir un ou des jeux sur le temps du piratage numerique ?
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