Les jeux vidéo ont souvent donné l'occasion d'incarner un peu tout et n'importe quoi comme personnage principal. Entre humains, animaux variés, aliens, robots et autres indéterminés, The Deer God traitera cette fois de l'histoire d'un cerf qui devra survivre dans l'environnement dans lequel il naîtra.
Un des thèmes principaux de ce titre est la réincarnation, comme en témoigne l'idée de départ : un chasseur meurt et revient à la vie sous la forme d'un cerf, ce qui fera rapidement penser à l'ironie du chasseur chassé. Dans cette nouvelle vie, l'animal devra tenter de survivre à son environnement et de vieillir.
D'un jeune mâle jusqu'à un ancien, l'objectif du jeu est relativement libre. Le gameplay se rapprochera d'un jeu de plateforme bac à sable. Divers biomes générés aléatoirement représenteront des paysages en "3D pixels" assez jolis à traverser. Ces derniers seront peuplés d'animaux dont certains représenteront un danger !
Le cerf incarné pourra se défendre grâce à quelques compétences dont certaines seront extraordinaires comme un bouclier de feu ou la création d'une zone de glace. Celles-ci s'acquerront en trouvant des statues du dieu des cerfs. Il sera aussi possible d'affronter d'autres mâles afin de leur voler une femelle !
Toutes les actions réalisées orienteront le karma de l'animal du côté obscur ou vénérable. Cet élément aura deux rôles principaux. Le premier concernera la catégorie de pouvoirs qui pourront être appris ainsi que leur force qui sera proportionnelle à l'enfoncement du karma dans une des directions. Le second concernera la mort et la réincarnation !
En effet, à chaque décès, le dieu des cerfs ramènera à la vie le héros. Mais si on pourra revenir sous la forme d'un nouveau né, il sera tout aussi possible de réapparaître sous la forme d'une plante qui subira l'appétit d'un lapin passant par là. Attention donc à ne pas être une créature trop mauvaise, ou le retour à la vie risquera d'être plutôt désagréable !
Enfin, il faudra tenter de s’accommoder de la nécessité de se nourrir avec des éléments qui auront des effets sur le cerf, ainsi que des cycles de jours et de nuits qui modifieront grandement l'environnement et les dangers qui s'y cacheront ! Un mode multijoueur en coop devrait même voir le jour.
The Deer God s'est lancé sur Kickstarter il y a une dizaine de jours et a récolté 11 600 dollars sur les 26 000 demandés. Il est prévu pour janvier 2015 avec une early access en septembre 2014, sur Windows, Linux et Mac. Il a été greenlighté lors du batch du 25 juin 2014.
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11/11/24011/11/240
Comments
terraria + sword and sworcery + un cerf(?) = deer god??
Toujours circonspect de voir comment ce qui s’annoncerait comme une évocation magnifiée de la Nature sombre irrémédiablement dans la dérive surnaturelle, à grand coup de "pouvoirs magiques" sortis d'on ne sait trop où...
La Nature n’est donc pas assez grandiose, fascinante, majestueuse en elle-même pour qu'on ne puisse y trouver de réel intérêt sans l’affublée de tels artifices ridicules issus de réflexe de geek les plus primitifs? ("ouais, pouvoir de feu!" "ouais, pouvoir de glace!") :/
Des fois je me dis que certains restent quand même trop longtemps derrière leurs écrans, et devraient un peu sortir dehors, voir comment le "monde réel" peut receler d'une magie autrement plus intense et authentique que ces mécanismes fades et éculés, et dont il serait surement bien plus intéressants de faire l'évocation au travers d'une œuvre, fut-elle vidéo-ludique.
Oulaaaah... Bon j'allume le minitel, 3615 code Ma vie. Pour ma part j'ai presque toujours vécu à la campagne, et de manière tellement isolée qu'il m'a bien fallu un tas de passe temps, comme les jeux vidéos. D'un autre côté, j'ai grandis en crapahutant dans les bois, les champs, etc et encore ajd, je passe énormément de temps dans mon minuscule jardin à faire pousser des choses, à compter les insectes, à me balader en forêt ou dans les marais. j'y vois des choses magnifiques et quand j'ai la chance d'observer un insecte ou un oiseau un peu rare, ou que je tourne la tête pour m'apercevoir qu'une biche est en train de me fixer, j'ai l'impression d'avoir gagné ma journée.
Du coup, lorsque je joue à un jeu vidéo à tendance onirique, je le fais pour m'évader autrement et ça ne me dérange pas que la nature soit représentée de manière surréaliste, au risque même de faire appel à des mécanismes éculés (ok, c'est sur qu'ils auraient pu faire plus original dans le cas de Deer God, mais il va déjà falloir convaincre le public que contrôler un cerf c'est amusant!). Pour au moins deux raisons : si les développeurs nous avait proposé un jeu dans lequel on contrôle un cerf dans un monde réaliste, ça aurait donnée quoi? un Deer Simulator? Quand bien même il serait réussi, le gameplay aurait consisté à brouter de l'herbe, se promener, fuir les chasseurs le dimanche, se battre contre d'autres mâles en période de rut et euh... assurer sa descendance. Et je suis certain que même en pixel art ce serait bien moins fun qu'il n'y parait du moins passé une heure de jeu. Et la deuxième raison, si on a envie de voir des cerfs faire de vrais trucs de cerfs, autant prendre une boussole (ou un gps) et aller en regarder des vrais. C'est sur, faut crapahuter et on n'est pas toujours sur qu'ils daignent se montrer, mais au moins c'est authentique. Et c'est ce que je fais personnellement. Ce qui ne m'empêche pas de trouver potentiellement amusant dans un jeu de contrôler un cerf capable de tirer des lasers avec les yeux (c'est pas prévu dans Deer God mais ça me fait rire rien que d'y penser).
Et à part ça, moi aussi j'aime beaucoup les Studio Ghibli, et wai j'aime bien la manière originale qu'ils ont de mêler fantastique et écologie.
Eh beh, j'ai franchement du mal à comprendre comment on peut considérer que surnaturel = onirisme. Je suis d'accord que le surnaturel peut être le substrat d'une évocation onirique ; mais on peut faire sans et de plus on peut recourir à des éléments surnaturels sans qu'aucun caractère évoquant le rêve ne se dégage.
Miyazaki était un bon exemple d'onirisme usant de surnaturel ; pour de l'onirisme sans surnaturel à mon sens le cinéma de Terrence Malick est plein de bons exemples (à commencer par le magnifique Days of Heaven), je me rappel encore de la beauté hallucinée de la séquence du pont d'Apocalypse Now, on peut encore citer le très flottant The Proposition de John Hillcoat sur un scripte (et une musique) de Nick Cave, etc. Je pourrai aussi faire un 3615 My Life bis en me rappelant d'une chasse au "maïpouri" passé navigant en pirogue au milieu d'une forêt amazonienne inondée lors d'une nuit sans lune, où le paysage prenait des allures franchement irréels (et pourtant...).
Mais parler d'onirisme quand il s'agit juste d'invoquer des mécanismes de jeu vidéo des plus triviaux et primitifs, désolé mais ça me semble plus qu'exagéré. Après le domaine des rêves reste il est vrai profondément personnel. Mais en ce qui me concerne, je pense qu'il y a bien d'autres façon plus fortes (et oniriques si l'on veut) d'évoquer la beauté de la nature que ces mécanismes à l'inverses à mon sens tout ce qu'il y a de plus basiques et terre-à-terre.
Je trouve que ta réaction vis à vis de Deer God est un poil excessif, surtout que les mécaniques de gameplay qui semblent te gêner (utilisation classique de pouvoir élémentaux) ne semblent pas être prédominantes dans le jeu. Elles n'apparaissent même pas sur le trailer. Ce titre semble être un jeu de plateforme classique faisant appel à une ambiance se voulant travaillée et à un héro assez atypique. Et je crois qu'il faut le voir comme ça. Soit le jeu sera amusant, soit il ne le sera pas, et soit il sera immersif, soit il ne le sera pas. ça ne sert à rien de tout intellectualiser à ce point : les développeurs ont choisi ce type de gameplay parce que ça fonctionne. Et il y a de vrais mauvais jeux sur lesquels taper je crois, et pour ceux là, je te suivrais avec plaisir!
D'ailleurs j'ai sorti le mot "onirique" parce que je l'ai lu au détour de ta conversation avec Itooh, j'ai eu tort, c'est un mot que j'utilise rarement, et encore moins pour un jeu (soit dit en passant je réserve le même sort au terme de poétique, vu que je suis comme beaucoup de monde : j'y connais rien en poésie ). Vraiment désolé pour cette écart de conduite u_u
Et pour finir sur une note plus conviviale :
Oh! ça devait être génial! *_*
"Je trouve que ta réaction vis à vis de Deer God est un poil excessif"
Sans doute, j'avoue :P, mais c'est en contre-réaction à l'engouement général que je trouve au moins autant exagéré. Juste le seul point attrayant de ce qui nous est montré est l'aspect "naturaliste", qui ne s'avère au final n'être qu'un habillage superficiel ; à mon sens on n'est pas loin de marketing en somme. :/
"Oh! ça devait être génial! *_*"
J'avoue! Une chance inouïe d'avoir pu vivre ce genre de chose... O_O
Je suis plutôt de l'autre école… La nature (sans le grand N) est bien sympathique (et hallucinante pour peu qu'on s'y intéresse), mais l'onirisme est tout aussi fascinant. J'aime le rêve, le fantastique, l'irréel. Qui n'est en soi pas incompatible avec l'idée de mystères naturels : beaucoup de films de Miyazaki sont entièrement dans le fantastique, tout en étant plus proche que jamais de la nature.
En fait, ça devient chiant à mes yeux dès qu'on arrive dans la fantasy ou le hard-core SF, avec des règles précises concernant la magie et tour un système hiérarchique dont je me fiche. Ce que je trouve fascinant, c'est les univers comme Sword and Sworcery où le fantastique n'a pas d'explication, et marche très bien comme allégorie.
Mais là j'ai l'impression que tu demandes au jeu d'être ce qu'il n'est pas. Il ne s'agit pas d'un univers qui se veut réaliste, auquel ont été rajouté des pouvoirs magiques pour plaire au public. Dès le départ c'est un récit fantastique, avec des réincarnations, des dieux, des esprits… Dans le cadre "forêt mystique". Ça se veut fantaisiste, avec beaucoup de mystère. Et en grand amateur de fantastique que je suis, ça me semble déplacé de cracher sur le genre !
On peut à la limite regretter qu'il y ait peu de jeux réalistes sur la nature, mais ce jeu n'a pas à servir de bouc-émissaire pour ça, vu que ça n'en est pas vraiment le but.
En tout cas, ceci mis à part, les images sont franchement jolies ! Bon, j'adore les voxels aussi, mais les couleurs bien harmonisées, les effets de lumières, et les sprites presqu abstraits, c'est vraiment réussi.
Tu as raison, ce jeu n'a pas à être le bouc-émissaire d'une tendance générale. Il n'en demeure pas moins que quand j'ai vu les images de ce jeu et le pitch, je me suis dis "cool, c'est original, enfin un jeu qui s'intéresse à autre chose que des gentils/des méchants, des bonus et capacités spéciales type double-saut, dash et cie, pour se pencher sur des enjeux plus naturalistes". Ah bah non, en fait on est (une nouvelle fois) en plein dedans. Bref, je passe en tout cas mon chemin en ce qui me concerne.
Et franchement, des "pouvoirs magiques" "de feu" ou "de glace", c'est quand même le degré zéro de l'onirisme... -_-' Oué c'est vrai, quand on a 8 ans on se rêve en Jedi ou Harry Potter, mais bon ça va un temps. Heureusement justement que Miyazaki à d'autres choses à raconter quand il verse dans le fantastique!
L'esthétique globale ressemble à un croisement entre Sword n sorcery et Fez, autant dans l'image que dans la musique. Intéressant, à voir ce que ça donne en jeu
je pense le prend si il continue a me charmer
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