Test - Kelvin and the Infamous Machine : humour au rendez-vous
Qui n’a jamais rêvé de voyager dans le temps pour réparer ses erreurs ou partir à la rencontre de Picasso ou de Mozart ? Assurément beaucoup d’artistes étant donné le nombre de fictions cinématographiques, littéraires et bien entendu vidéoludiques nous proposant de réaliser l’impossible : explorer notre passé. Kelvin and the Infamous Machine, le point’n click signé par Blyts très largement inspiré par Day of the Tentacle, construit également son histoire autour de cette thématique en y ajoutant une forte dose d’humour. Est-ce pour autant une réussite ? Découvrons cela ensemble.
Le héros idiot
Dans Kelvin and the Infamous Machine, c’est bien malgré nous que nous allons remonter le temps car Lupin, scientifique de génie ayant pété une durite, va tenter de s’approprier tout un tas d’inventions et de découvertes majeures de notre Histoire à sa seule gloire personnelle. Afin de réparer les bourdes de ce mégalomane compulsif, c’est Kelvin, le héros que nous incarnons, qui va s’y coller.
Seul problème : comme tout bon héros de point’n click humoristique, Kelvin est un idiot. Sa bêtise va rythmer pendant la totalité de l’aventure les dialogues avec les nombreux personnages que nous allons rencontrer. Si dans l’ensemble, l’humour fonctionne bien et parvient à nous faire rire, on sent ici et là dans l’écriture une volonté de partir dans l’absurde à tout prix, quitte à décrédibiliser l’univers mis en place. Rien qui gâche le plaisir rassurez-vous mais un peu plus de subtilité n’aurait pas été un luxe.
À la rencontre de personnages historiques
L’aventure de Kelvin and the Infamous Machine est découpée en quatre chapitres. Chacun de ces chapitres (excepté le dernier) prend place dans un lieu et une époque différente. Le même schéma se répète alors : nous devons aider un inventeur ou un artiste à accomplir son destin qui a été réduit à néant par les méfaits du Docteur Lupin. Les situations sont très souvent cocasses et nous retrouvons par exemple un Newton qui abandonne ses recherches afin d’écrire de la mauvaise fan-fiction.
Point’n click oblige, nous passons la majorité du jeu à fouiller le décor à la recherche d’objets que nous allons combiner afin d’avancer dans l’histoire. Rien de nouveau sous le soleil. Ceci dit, les énigmes sont dans l’ensemble bien guidées sans être trop tirées par les cheveux. La difficulté est malgré tout au rendez-vous, ne vous attendez donc pas à finir Kelvin and the Infamous Machine d’une traite et sans obstacles.
Des doublages très réussis !
Graphiquement, Kelvin and the Infamous Machine s’en sort très bien avec des couleurs pastel posées sur des backgrounds détaillés. Notre héros ainsi que les personnages rencontrés sont également réussis dans l’ensemble, sachant qu’un doublage intégral en anglais vient ajouter de l’épaisseur à leur personnalité. Si du côté de la durée de vie, nous aurons vu mieux dans le genre – comptez entre cinq et dix heures voir plus selon votre expérience en jeux d’aventure – il faut savoir que c’est la campagne Kickstarter lancé en 2014 pour financer le jeu qui a décidé de la longueur du titre.
Autre point fort : Kelvin and the Infamous Machine est entièrement traduit. Bien que quelques coquilles subsistent dans le texte, vous profiterez de ce point’n click en français intégral. Une raison de plus pour se lancer dans cette aventure qui certes, n’atteint pas le génie de certains de ses prédécesseurs mais qui saura étancher votre soif de point’n click.