Test - Anodyne, un Zelda-like de qualité

Anodyne est un jeu sorti le 4 fevrier 2013, qui a notamment fait sa promotion en étant posté par ses créateurs (le studio Analgesic Productions) sur ThePirateBay, un fameux site de partage en peer-to-peer, sans DRM... Acte qui a contribué à accroître la notoriété du jeu, et à fait connaître ses créateurs. Il est disponible pour une dizaine d'euros sur Steam et a déjà été distribué dans un Humble Bundle.

UN GAMEPLAY ON NE PEUT PLUS CLASSIQUE

Dans Anodyne, vous contrôlez le personnage du nom de Young, visiblement maître en l'art de manier... Les balais. Eh oui, la première chose que l'on ne manquera pas de remarquer, c'est l'arme atypique du héros, un balais qui nous permettra d'assurer notre survie dans ce monde hostile. Le gameplay ne manquera pas de vous rappeler les heures passées sur les Zeldas d'antan, y étant égal en touts points. On retrouve quatre directions de frappe, mais pas de coups chargés, cette absence étant toutefois contrebalancée par la présence d'upgrades (à trouver dans les environnements ou contre les boss), mais qui peuvent toutefois être manquées si vous n'explorez pas le monde en profondeur ! De plus, on remarquera que le choix du balais n'est pas anodin (haha... désolé), car ce dernier permettra de déplacer de la poussière, grâce à laquelle on pourra contourner des obstacles autrement impossibles à dépasser. Je vous laisse le plaisir de découvrir ces multiples usages de la poussière dans le jeu, le but du test étant de vous donner envie et non pas de vous spoiler le contenu du jeu !

UN MONDE ÉNORME, PLEIN D'ÉMOTIONS... MAIS PARFOIS VIDE

Une mer de sang, des montagnes touchant les nuages, un espace virtuel, une plage... On ne peut pas reprocher à Anodyne de ne pas faire voyager ! Les zones que vous parcourrez seront plus dépaysantes les unes que les autres, certaines étant accueillantes et d'autres hostiles. L'une des richesses de ce jeu est son univers, par sa diversité et par les ambiances qu'il arrive à transmettre. L'atmosphère sonore y contribue énormément, de même que les graphismes en pixel-art et l'on se surprendra souvent à s'imaginer comment seraient ces endroits si ils existaient vraiment. Certaines zones vous feront frissonner, alors que d'autres vous feront rêver, autant vous dire que vous n'oublierez pas votre voyage de sitôt ! Un reproche que l'on pourrait faire est le manque d'événements dans les zones, souvent vides. Cela sera un problème si vous cherchez un jeu d'action, mais dans mon cas, j'adore explorer et compléter les cartes du monde, découvrir de nouveaux mondes... Passant ainsi les moments "vides" à m'émerveiller et à me demander ce qui m'attend ensuite, je les ai appréciés mais ce sera une tare pour certains, qui ne peut être omise dans un test objectif. Qui plus est, bien qu'ennuyeuses pour certains, ces cartes vides m'ont donné une véritable impression de solitude, que j'ai réellement apprécié, autant dans les zones calmes pour leur côté relaxant que dans les zones oppressantes pour leur effet stressant.

UN SCÉNARIO BASIQUE... MAIS PLUS PROFOND QU'IL N'Y PARAIT

Le scénario est assez confus, à cause de (ou grâce à ?) l'absence de personnages autres que le héros, le vilain et l'amie du héros. C'est ainsi à vous de l'interpreter comme vous le souhaitez. Les bases en sont posées peu après le début du jeu, lors duquel on est perdu dans un monde sans sens réel aux côtés de Young. Une voix nous parle, nous disant que l'on va se réveiller, puis le personnage de Young apparaît sur une plateforme blanche, dans une sorte de dimension parallèle. Après quelques salles, nous voici dans une nouvelle dimension, plus sombre, en compagnie d'un homme mystérieux du nome de "Sage" et d'une sorte de plante douée de parole. C'est ici que va commencer le périple de Young, qui va partir à la recherche du "Briar", un artefact, pour empêcher les ténèbres de s'en emparer. Un scénario simple dites-vous ? Certes, il l'est dans sa forme, mais son fond recèle bien des secrets... Pourquoi le mage a-t-il invoqué Young en particulier ? Quels sont ces mondes, ces ennemis, pourquoi tout cela a lieu ? Et que cache ce fameux "Briar" dont nous ne savons rien ? Tout cela, c'est à vous de le découvrir, au travers de ce conte enchanteur bien que déroutant qu'est Anodyne.

LA COLLECTIONNITE AIGUË !

Un aspect très motivant du titre est la collection de cartes et d'objets en tout genres. Pour progresser et atteindre de nouveaux mondes, vous aurez besoin d'un certain nombre de cartes à collectionner au cours de votre aventure, représentant des monstres ainsi que des personnages du jeu. Celles-ci se trouvent dans des coffres répartis dans le monde d'Anodyne, mais il sera facile de savoir lesquelles vous manquent : au dessus des portails de téléportation vers les régions se trouve une petite gemme, dont l'éclat vous indiquera si il reste encore des cartes dans cette zone ou non. Les objets quand à eux sont facultatifs et n'apportent rien au jeu, si ce n'est la satisfaction de tous les avoir (il faut de la motivation... et un bon guide-soluce). Ils seront autant de petits easter-eggs référençant d'autres jeux tels The Binding of Isaac, ou encore Telefang, que je vous laisse découvrir par vous-mêmes !

LES GRAPHISMES ET LES MUSIQUES

Peut-être dites vous "Enfin !", mais si j'ai attendu la fin du test pour vous en parler, c'est que je considère que malgré leur qualité indéniable, ce n'est pas pour les graphismes ou la bande-son que vous devez vous intéresser à ce jeu. C'est beau, c'est agréable, mais ce n'est pas le coeur du jeu, même si cela renforce considérablement les ambiances. Aussi ne me répandrais-je pas dessus, retenez simplement que c'est soigné sans que les sprites soient exceptionnels, bien que l'apparence globale soit très cohérente et sympathique.