Le top de l'année 2017 de... l'Atelier Sentô

Rédigé par Atelier Sentô, publié le 29/12/2017, modifié le 10/01/2018
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C'est au tour de l'Atelier Sentô de nous révéler les jeux qui ont marqué leur année de joueur. Le duo vous a préparé une sélection de jeux avec, comme souvent, un aspect artistique poussé qui ne laissera probablement personne insensible !

Ce jeu que j'ai découvert sur le tard

Les jeux de Jonathan Boakes

Créateur méconnu, Jonathan Boakes n'en poursuit pas moins depuis des années une œuvre personnelle et ambitieuse, à l'écart des modes. Graphismes dépassés, gameplay archaïque, ses jeux sont à l'image des lieux hantés et décrépis qu'il met en scène. Passionné de surnaturel (il est lui-même chasseur de fantômes), il s'inspire du folklore et des paysages de Cornouailles, la région d'Angleterre où il vit.

Il est l'auteur de deux séries de jeux : The Dark Fall et The Last Crown, mêlant légendes locales, nouvelles technologies et apparitions spectrales. Ses œuvres, il les crée quasiment seul, depuis les repérages au milieu de nulle part jusqu'au doublage de certaines voix. Pour The Last Crown, il va jusqu'à se modéliser en 3D. Désormais personnage principal de ses propres jeux, il abat les dernières frontières entre réalité et fiction, comme en témoigne son blog, aussi passionnant que ses jeux. Avec 2 titres prévus en 2018, il n'a pas fini de nous faire frissonner...

 

Les 3 jeux préférés de L'Atelier Sentô en 2017

Dream Machine

La grande force de The Dream Machine, c'est d'enfermer l'histoire dans un lieu unique (les trois étages d'un petit immeuble) tout en ouvrant sur des horizons infinis. Car la machine du titre permet de visiter les rêves des différents locataires. Une forme d'intrusion que le jeu déclinera sous toutes ses facettes, jusqu'au vertige.

A la fois intime et universel, poétique et horrifique, The Dream Machine est une œuvre unique, aussi bien dans sa technique (tout est fait en argile et carton) que dans les thématiques abordées. On en sort bouleversé comme jamais dans un jeu car, au final, celui-ci ne parle de rien d'autre que de ce que nous cachons au plus profond de nous-mêmes.


Hidden Folks

Ce qui frappe d'emblée avec Hidden Folks, c'est son univers foisonnant de détails. Des milliers de sprites minuscules, patiemment dessinés, s'entrechoquent dans d'immenses environnements bouillonnants d'activité. Au joueur d'y débusquer des éléments savamment dissimulés comme autant d'aiguilles dans une botte de foin.

Ça pourrait être fastidieux si le jeu n'était bourré d'humour : on peut interagir avec tout et chaque clic déclenche un effet sonore à mourir de rire. Car en plus d'être dessiné à la main, le jeu est intégralement bruité à la bouche. Un travail de titan ou peut-être de fourmi, question de point de vue.  


The Mooseman

Une silhouette sombre traverse d'un pas lent une sombre forêt russe. Des esprits invisibles se cachent derrière chaque tronc. Il y a quelque chose d'archaïque et de magique dans The Mooseman. Un rythme lent et hypnotique, proche de la transe. Les paysages désolés défilent et nous entraînent toujours plus loin dans un univers à la poésie rude, à peine dégrossie. C'est sûrement parce qu'il se base sur d'authentiques données archéologiques que The Mooseman est aussi fascinant : on croirait un artefact tout juste exhumé du permafrost sibérien. Une relique venue du temps des Dieux...

 

Ce jeu que je dois absolument rattraper

Tell a Demon

Dans l'univers codifié des Visual Novels, rares sont les titres qui sortent du lot. Et depuis l'excellent Along the Edge, rien ne nous a vraiment tenté. Mais il a suffit de quelques images pour que nous tombions sous le charme de Tell a Demon. Son univers inspiré des années 20, oscillant entre film noir et fantasmagorie, nous a tout simplement envoûtés. Les illustrations somptueuses, inspirée par l'Art Nouveau, ouvrent les portes d'un univers énigmatique où démons et humains se côtoient. Après, oui, ça fait beaucoup de texte, tout en anglais, mais ça en vaut très certainement la peine. Promis, en 2018, on y joue !

Les 3 jeux les plus attendus de l'Atelier Sentô pour 2018

Void&Meddler épisode 3

On est un peu tristes car bientôt sortira le dernier épisode de Void & Meddler. Dorian SRed et Trevor Reveur – les deux musiciens à l'origine du projet – ont su donner une vraie personnalité, aussi belle que fragile, à leur univers cyberpunk. Ici, pas de grande corporation complotant une énième fois contre l'humanité. Seulement l'errance poétique d'une fille paumée dans une nuit inondée de néons, une nuit qu'on aimerait sans fin.

On est un peu triste mais on sait que ce ne sont pas des adieux : après la fin du jeu, son OST continuera de résonner chez nous, en boucles hypnotiques. L'univers de Void&Meddler nous accompagnera longtemps… au moins le temps que la réalité rejoigne la fiction.


Nairi 

Issu de la collaboration entre un développeur hollandais et une illustratrice japonaise, Nairi a un charme fou. Il faut voir la bouille craquante de l'héroïne et la bande d'animaux éclopés (canards loubards, chats teigneux, …) qui l'accompagne.

Le décor, digne d'un conte des mille et une nuits revu et corrigé avec malice, promet de nombreuses aventures : on y explore une ville entière, truffée de personnages et de secrets. Le jeu propose un mix intéressant de point'n click et de RPG puisqu'on devra triompher de donjons remplis non pas de monstres mais de puzzles. En tous cas, nous, nous sommes conquis !


Totem Teller

A une époque où on sait tout des jeux avant même qu'ils ne sortent, Totem Teller fait le pari du mystère. On ne peut que fantasmer sur ce que sera le jeu : les premiers visuels dévoilent une figure solitaire traversant de grands espaces naturels envahis de glitches informatiques. L'esthétique en forme de collages étranges et son mysticisme affiché ne peuvent que stimuler l'imagination. Tant que les auteurs n'en révèlent pas davantage, à nous de rêver ce que pourrait être le jeu. Et on devient soi-même explorateur de ces territoires inconnus. C'est déjà un beau cadeau !

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