Test - Toren, une épopée mystique inspirée d'ICO

Avec ses trailers envoûtants et sa promesse d'une aventure onirique, Torën a fait de l'oeil a plus d'un fan des jeux de la Team ICO. Les brésiliens du studio Swordtales ont-ils réussi à produire une aventure captivante capable d'étancher la soif des joueurs avides de poésie ludique ? Notre verdict dans ce test.

La grande ascension

Torën nous met aux commandes d'une jeune fille amnésique qui devra parcourir un périple semé d'embuches pour grimper au sommet d'une tour dont elle comprendra l'origine une fois son aventure bouclée. Dans sa narration, le jeu de Swordtales se veut moins subtil que Ico, sa référence première. C'est sous forme de segments que se décompose notre épopée, entrecoupés de séquences scénaristiques, avec comme fil conducteur la croissance de l'héroïne. De l'enfance à l'age adulte, elle gagnera en force et en capacités pour nous permettre d'avancer toujours plus loin dans cette tour colorée gardée par un féroce dragon que l'on combattra à plusieurs reprises. On alternera entre phases de plateforme, de réflexion et de combats sommaires, le tout reste très classique dans sa globalité avec parfois quelques bonnes idées cependant.

Un concept beau et audacieux, une application discutable

Des couleurs, Torën n'en manque pas et c'est d'ailleurs là la grande force de sa direction artistique. Avec des tons vifs et saturés, le jeu de Swordtales capte le regard en un instant et il parvient à proposer quelques environnements très réussis. En revanche, côté technique, c'est nettement moins la fête avec des modélisations trop souvent grossières. On passe du très classe au très modeste en un instant, ce qui casse l'immersion trop régulièrement pour nous transporter comme il se doit. De plus, les bugs de collisions ne manquent pas (du moins sur la version Playstation 4 que nous avons essayé). Faute de temps et/ou de moyens, Toren a tout de l’œuvre ambitieuse mais à la finition discutable et c'est bien dommage ! On le termine en quelques heures, un choix judicieux des développeurs pour densifier l'aventure qui mérite malgré tout le détour, à condition d'être suffisamment tolérant pour apprécier leurs intentions sans s'attarder sur la technique.