Test - Neverending Nightmares, un survival atypique à découvrir !
A l'annonce de chaque survival-horror c'est la même rengaine, les uns se terrent sous leur couette, les autres n'ont - et n'auront - jamais peur et enfin les plus blasés d'entre nous se contentent de souffler de dépit face à un survival de plus. Pourtant Neverending Nightmares parvient à sortir son épingle du jeu grâce à une approche très particulière...
Un projet à part
Avant d'être un jeu, Neverending Nightmares est un projet très personnel pour son créateur Matt Gilgenbach. Atteint de troubles obsessionnels compulsifs, il a souhaité livrer une œuvre sensibilisant le joueur aux maladies mentales et partager avec lui son expérience. Les scènes auxquelles on fait face au cours du déroulement du jeu sont directement inspirées de visions ou de pensées que Matt Gilgenbach a vécues et dont il a souffert. Contrairement à la plupart des jeux du marché, le but n'est donc pas simplement de nous faire peur, ce qui apporte au jeu une toute autre dimension. La maladie mentale n'est pas ici un artifice pour nous effrayer, elle est une réalité dont on cherche à témoigner. Autant dire que le jeu est fort en émotion.
Vous avez dit linéaire ?
Plongé dans une ambiance visuelle et sonore hors du commun, on incarne Thomas, jeune ado en plein cauchemar. Le style crayonné en noir et blanc est un vrai point fort du jeu, créant une ambiance malsaine, brouillonne et chaotique en totale adéquation avec le propos. Côté structure, l'histoire est découpée en plusieurs cauchemars qui s'imbriquent les uns dans les autres, chaque fin de cauchemar précipitant le malheureux Thomas dans le suivant. Malgré une apparente linéarité, le jeu est divisé en plusieurs branches qui auront un réel impact sur les scènes qu'on vivra et de fait sur la fin qui nous sera proposée. Le jeu a donc une grande rejouabilité et une durée de vie correcte puisqu'il faudra compter environ 2-3h pour faire une première fois le jeu et une petite dizaine d'heures si on veut explorer toutes les branches proposées.
Même pas peur... !
« Et la peur dans tout ça ?», me direz-vous . « On sort de sous nos couettes ou on vérifie que y a pas un méchant planqué sous nos lits ? » Eh bien évidemment c'est totalement subjectif, mais bon nombre de passages font froid dans le dos. Infinitap Games a prévu un système de son spécifique pour les écouteurs, faisant ressortir des voix et des lignes de basse que l'on zappe complètement avec des haut parleurs, et qui constitue la source principale de malaise et de peur. Le gameplay quant à lui est très simple et épuré : on se déplace, on court et on interagit avec les quelques objets - en couleur, eux- que l'on croise. Petite nuance qui pèse son poids, un système de gestion de l'endurance vient mettre un bon coup de pression quand il s'agit de s'extirper du pétrin. Ça fait du bien de voir un gameplay simple et en parfait accord avec le sentiment que le jeu veut créer. On se sent faible, on l'est, et on a peur.
Comments
je viens de me faire dessus ...
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Vraiment cool ce test, je vais tâter ça ! (a)
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Indie Mag aurait-il réussit à me faire acheter un Survival ?
En tout cas test "intéressant"!
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Il me semble que l'auteur de ce jeu est devenu totalement dépressif suite à la débâcle que fut son précédent projet Retro/Grade, dont le développement a ruiné son couple, ses économies et sa santé mentale...
Aaaah l'univers impitoyable de notre cher divertissement vidéoludique !
Nonobstant, très bon test K_rlito.
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