Test - Humans Must Answer

Bien qu'il en sorte régulièrement, il faut bien avouer que nous ne partageons que (trop) peu notre avis sur les différents shoot'em up indépendants. Humans Must Answer est un titre développé par le petit studio ukrainien Sumom Games, composé de trois experts du jeu vidéo ayant envie de sortir des grande compagnie pour laisser libre court à leurs envie en matière de création. Après une sortie plutôt discrète sur le site web, leur premier bébé arrive enfin sur steam après un Kickstarter des plus modestes qui leur a permis de le peaufiner un maximum avant le soumettre au grand public.

La faim justifie-t-elle les moyens ?

Là où les développeurs auraient pu se contenter de nous servir un énième scénario sans grande ambition, on sera ravi de constater qu'ils ont eu de la suite dans les idées en nous proposant un scénario complètement loufoque. En effet, il est question ici d'incarner un poulet qui répond à un S.O.S. des plus troublant en provenance de la Terre. Ah oui, n'oublions pas que tout cela a lieu dans un futur lointain, et qu'à cette époque les poulets sont une race d'intelligence supérieure. Mais que diable ? Les humains mangent nos congénères ?! Il vont devoir répondre à cela ! La narration sera toutefois discrète rassurez-vous, mais vu l'originalité dont les ukrainiens ont fait preuve, il fallait tout de même le souligner.

Un gameplay à l'ancienne

Avec des influences comme R-Type ou Axelay, on sera ravi de constater que Humans Must Answer propose un gameplay solide pour qui aime les shoot'em up à scrolling horizontal. Le contrôle du vaisseau comporte tout de même quelques subtilités. Vous noterez la présence de trois jauges dans l'interface qui auront toutes leur utilité. La première, en vert, indique la santé du vaisseau. Jeu "moderne" oblige, une barre de vie rechargeable par le biais d'items sera de la partie, afin de ne pas vous faire recommencer votre stage à chaque impact. À la deuxième jauge, de couleur bleue cette fois-ci, correspond l'énergie nécessaire à l'utilisation du tir principal. Après la première moitié de l'aventure, il sera également possible d'effectuer une attaque spéciale utilisant cette même jauge. Enfin, la jauge rouge sera un indicateur de munitions pour vos attaques non-énergétiques (bombes, mitrailleuses, etc.). Au delà des capacités de votre vaisseau, sachez qu'il sera possible à tout moment de lâcher un module de combat qui attaquera à votre place avec un des deux types d'attaques. Pratique, d'autant plus que le level design a bien été étudié pour.

It's over 9000 !

S'il y a bien un aspect qui fait le charme de Humans Must Answer, c'est bien son système de progression. En effet, il sera possible d'améliorer les capacités de son vaisseaux entre chaque stage. Moyennant ressources, que vous obtiendrez en avançant dans le jeu, il sera possible d'acheter de l'équipement augmentant ainsi vos défenses et votre force de frappe. Par extension, votre module en sera tout aussi puissant. Cela apportera un peu plus de pêche au gameplay et facilitera davantage vos sessions de jeu. Planqués dans chaque niveau, des oeufs dorés et argentés seront également à récupérer. Ce sont ces derniers qui vous permettront de poursuivre l'histoire mais aussi de déverrouiller certains pouvoirs spécifiques. 

Splendide ! Mais...

Le travail qui a été fait d'un point de vue graphique et sonore force le respect. Certes, il faut bien avouer que le style choisi ne plaira pas à tout le monde mais pour ceux qui aiment les graphismes un peu il se peut que vous tombiez sous le charme. Cependant, on pourra reprocher à ce Humans Must Answer de manquer un peu de punch, défaut inhérent à ce genre de shoot'em up. On sent l'envie de bien faire, avec notamment la présence de nombreux effets de lumière et d'explosion, pourtant on en vient à trouver qu'il manque un petit quelque chose. De plus, la facilité du soft le rend très court et pas forcément intense car il ne manque pas de contenu. On le termine simplement trop rapidement. Enfin, contrairement à un Jamestown, l'univers ne parvient pas à nous marquer.