Test - Halcyon 6, un RPG spatial avec des morceaux de gestion dedans !

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Rédigé par Avorpal, publié le 19/09/2016, modifié le 23/09/2016
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L’espace est décidément la thématique du moment dans le jeu indé ! Entre la sortie d’Event[0] et l’Early Access d’Everspace, nous avons pour ainsi dire la tête dans les étoiles à la rédaction. Aujourd’hui, nous testons pour vous Halcyon 6, un RPG/gestion développé par le studio Massive Damage, Inc qui nous propose de vivre une véritable épopée aux commandes non pas d’un groupe d’aventurier du futur mais de la fédération terrienne luttant contre une terrible et implacable menace extra-terrestre.  

Pitch, ô mon pitch

Le pitch d’Halcyon 6 est simple : l’humanité se trouve menacée d’extinction après avoir fait la rencontre des Chruul, une race extra-terrestre particulièrement en colère qui décide de la prendre en chasse à travers toute la galaxie. Fort heureusement pour elle – donc pour nous puisque nous serons les leaders de cette humanité déclinante – un dernier espoir subsiste : une station spatiale d’une autre époque renfermant une puissance militaire à même de nous permettre de tenir tête aux Chruul. Malheureusement, cette station, qui se voit baptisée Halcyon 6 justement, n’est plus en état de marche.

Il nous appartiendra ainsi de la remettre le plus rapidement possible en route afin d’arrêter les Chruul une bonne fois pour toute. C’est à peu près tout ce que nous pouvons vous dire du scénario puisque pendant le temps que durera votre partie, vous ne suivrez pas une histoire classique mais plutôt un ensemble d’événements aléatoires. C’est ce que l’on appelle une narration émergente. Si ce système n'offre pas une réelle immersion dans le scénario, il permet de nous donner l’impression de ne jamais rejouer à la même partie. Dans une certaine mesure.

Mi RPG, mi gestion

Halcyon 6 se compose de deux phases de jeu bien distinctes : le RPG avec son système de quêtes à résoudre et un volet gestion de notre station spatial. Cette dernière partie, bien que sommaire vis-à-vis à un véritable jeu de gestion, pourrait être comparée à un Fallout Shelter. En effet, notre QG est divisé en une multitude de salles qui au début du jeu, sont inutilisables. Il sera alors impératif d’envoyer nos officiers explorer les lieux pour rendre ces salles propres à servir nos objectifs. Une fois le terrain déblayé – ce qui peut entrainer un combat contre des créatures rôdant dans le coin – nous pouvons finalement nous adonner aux joies de la construction. Tout comme Fallout Shelter, il faudra réfléchir à quel type de salle assembler à tel ou tel moment de la partie car elles sont de plusieurs types : génération de ressources, académie pour recruter de nouveaux officiers…

À côté de la construction, il existe également un arbre de la recherche scientifique dans lequel investir nos ressources. Ce dernier est évidemment très loin d’atteindre la richesse d’un jeu de stratégie de type Civilization mais il offre quelques perspectives d’évolutions non négligeables. Enfin, puisque nous avions parlé de son penchant RPG, Halcyon 6 nous amènera à assembler de nouveaux vaisseaux spatiaux dans lesquels nous attribuerons un officier (recruté via l’académie souvenez-vous) avant de partir explorer l’espace. Cette partie étant de loin la plus intéressante d’Halcyon 6, elle mérite un changement de paragraphe, qui devrait avoir lieu… maintenant.

Règle de trois

Il existe 3 classes dans Halcyon 6 : scientifique, ingénieur et tacticien. Chaque officier recruté et vaisseau construit appartient forcément à l’une de ces classes. Bien entendu, un officier scientifique devra être attribué à un vaisseau scientifique et ainsi de suite. Pour chacune de ces classes, tout un ensemble de compétences seront disponibles. Par exemple, les ingénieurs utilisent des drones afin d’infliger des malus aux ennemis tandis que les tacticiens pourront se rendre invisible quelques tours. Par contre attention, chaque flotte de vaisseaux que nous assemblons ne pourra être constituée que de 3 membres. À nous de nous débrouiller pour bien équilibrer l’attaque, la défense et le soin.

Quant aux affrontements en eux-mêmes, ils pourraient être comparés au système utilisé dans le 10ème épisode de Final Fantasy puisque nous voyons en bas de l’écran l’ordre de jeu de chaque vaisseau. Il sera ainsi possible, en usant des bonnes compétences, de retarder voir d’annuler le tour d’un ennemi à notre profit. Enfin, là où le système de combat d’Halcyon 6 est intéressant est que de nombreuses attaques entrainent l’apparition d’un statut handicapant : équipage effrayé, moteurs ou armes désactivées… Ces statuts, lorsque cumulés avec une autre capacité offensive, vont alors exploser pour infliger de lourds dégâts à l’adversaire. Il sera donc crucial de tirer parti de ces « combos » pour vaincre plus rapidement.

Et mon obus c'est du teflon ?

Nul besoin de revenir sur les combats à terre. En effet, outre le fait qu’au lieu de combattre vaisseau contre vaisseau, c’est officiers contre extra-terrestres, ils restent sensiblement du même acabit. En revanche, il est important de revenir sur l’univers d'Halcyon 6. Nous vous disions plus haut que la narration était émergente, construite autour d’événements aléatoires. Ces événements peuvent être assez variés, de l’attaque de pirates sur une colonie alliée en passant par une perte d’une ressource pour cause d’incident technique. Ajouté à cela, il sera également possible de rentrer en contact avec une faction extra-terrestre neutre. Celles-ci sont au nombre de 6 et peuvent aussi bien devenir alliées qu’ennemis, selon notre manière de jouer. Gros coup de cœur pour ces factions pour notre part, autant pour leur variété que pour leur personnalité toujours bien tranchée et amusante. Car oui, Halcyon 6 ne manque pas d’humour, aussi bien dans les répliques lancées lors des combats par nos officiers que dans les dialogues entre les factions.  

 

Il y aurait encore beaucoup à dire sur Halcyon 6 mais nous avons déjà fait un bon tour du propriétaire dirons-nous. En revanche, du côté des déceptions, outre quelques bugs liés aux quêtes, c’est la routine dans laquelle nous nous installons passées les premières heures de jeu qui nous empêchera d’enchainer les parties. Nous avons en effet l’impression de répéter sans cesse les mêmes actions et si nos premières parties sont variées et amusantes, le potentiel de rejouabilité s’amenuise après la vingtaine d’heures de jeu. Par ailleurs, si graphiquement, Halcyon 6 propose un très joli pixel art, les effets de lumières sur les différentes attaques sont parfois un tantinet exagérés sans gâcher la visibilité toutefois. Enfin, l’ergonomie est parfois mal pensée au point qu’il est difficile de s’y retrouver dans toutes les options mises à notre disposition. Cela pourra éventuellement rebuter le joueur débutant mais passée la phase d’apprentissage, Halcyon 6 se laisse agréablement parcourir et en devient même très immersif au point de ne plus compter le temps passé dessus.

Prenant !
Vous cherchez un croisement entre FTL Faster Than Light, Final Fantasy et XCOM ? Halcyon l’a fait pour vous. Sans atteindre la richesse de gameplay des exemples cités, il combine à merveille une scénarisation aléatoire, une gestion de base ainsi qu’un volet RPG qui fonctionne très bien, notamment avec son système de combo. Terminer l’aventure une première fois ne sera pas aisé, la difficulté étant bel et bien au rendez-vous puisqu’il est possible de perdre sa base et de devoir tout recommencer. C’est là qu’Halcyon 6 trouve ses limites puisqu’une fois le jeu maîtrisé, recommencer encore et encore depuis le début pourrait être rebutant. Cela n’empêche pas Halcyon 6 d’être passionnant et même de nous faire rire. Une bonne alternative si FTL a fini par vous lasser en somme !

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