Pour Vinnie, il y a deux éléments cruciaux pour qu’une mission se déroule sans accroc : des flingues et des cannoli. Et là, des flingues, il va en falloir puisqu’à peine débarqué à Voyouville, notre truand national se fait littéralement agresser par des mecs plutôt étranges, complètement saouls et qui bavent, la mâchoire pendante et l’œil hagard… Comment ça des zombies ?
Zombieland
Guns, Gore & Cannoli est un run and gun en 2D développé par les belges de chez Crazy Monkey Studios et dans lequel nous incarnons Vinnie Cannoli, un tueur à gage qui travaille pour la mafia. Un soir, le parrain, M. Belluccio, lui passe un coup de fil pour lui proposer une mission : retrouver Frankie. Vinnie accepte et embarque donc pour Voyouville afin de mettre la main sur le bonhomme. Toutefois, dès son arrivée, Vinnie aura la mauvaise surprise de constater que la ville entière est envahie par les zombies ! C’est dans cet enfer que notre héros devra se frayer un chemin afin d’accomplir sa mission, qui va s’avérer plus retorse que prévu.
Certes, Guns, Gore & Cannoli n’est pas sans rappeler la fameuse série des Metal Slug mais contrairement à la série de SNK Playmore, une véritable histoire avec cutscenes sous forme de dessins animés nous est racontée. Et étonnamment – pour un jeu de cette catégorie – celle-ci se suit agréablement grâce à une direction artistique réussie et à un doublage de qualité. Mais ce point n’est pas le seul qui permet au titre de Crazy Monkey Studios de se démarquer de son aîné.
Tir à la hanche ou rien !
Côté gameplay, l’affaire est simple : équipé d’un arsenal allant du simple flingue à la mitrailleuse en passant par le lance-flamme, nous allons devoir guider Vinnie dans Voyouville en prenant bien garde à ne pas se faire croquer les mollets par les zombies. Ici, déposez vos neurones au vestiaire et tirez à vue ! Les affrontements sont quasi permanents et nerveux, bien que beaucoup moins rythmés qu’un Metal Slug.
Et d’ailleurs, petite specifité de Guns, Gore & Cannoli, le tir ne se fait pas dans les huits directions mais seulement en ligne droite. Rebutant de prime abord (comment on tire en l’air ? Ah, on ne peut pas), la pratique nous fait rapidement oublier ce détail puisque par ailleurs, les commandes sont réactives et le tir n’est jamais verrouillé, qu’importe la position dans laquelle nous sommes (sauf pendant les temps de recharge bien entendu).
Je vois ma maison !
Graphiquement, Guns, Gore & Cannoli s’en sort avec les honneurs. Les différents tableaux que nous traversons regorgent de détails, la patte artistique en bande dessinée de Crazy Monkey Studios flatte notre rétine malgré des décors qui se répètent parfois et une réutilisation évidente du sprite du héros pour certains ennemis, la barbe en moins. Mais à part cela, le bestiaire est panaché avec trois camps – les zombies, la mafia et l’armée – et qui va du joueur de rugby zombifié qui fonce en ligne droite au gnome attaché par le pied à un ballon de baudruche en passant par l’énorme cuistot balançant des couteaux à tout va. Bref, variété et humour sont au rendez-vous.
Si le jeu pêche par une durée de vie relativement faible, à savoir environ trois heures pour boucler l’histoire, le mode multi en local à quatre joueurs compense largement. De quoi passer quelques bonnes soirées manette en main. Enfin, quatre modes de difficulté sont disponibles, de quoi assurer une certaine rejouabilité seul ou en bonne compagnie.
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