Vous aimez les dungeons crawlers mais vous en avez marre de ramper dans les mêmes donjons sombres suintant le gothisme et le médiévalisme ? D’affronter les sempiternelles araignées, trolls et autres squelettes ? Alors StarCrawlers est peut-être la solution qu’il vous faut. Espérons simplement qu’il soit à la hauteur de son principal modèle, le très estimé Legend of Grimrock.
Les sept mercenaires
Disponible en Early Access sur Steam depuis le 17 mars dernier, StarCrawlers est un dungeon crawler – pardon pour la répétition – développé par Juggernaut Games et qui contrairement à la majorité des titres du genre, prend place dans l’espace. Adieu magies, potions de soin ou épées bâtardes et bonjour cyborgs, vaisseaux spatiaux et fusils lasers. Comme dans tout bon jeu du genre, vous commencez l’aventure en créant votre héros. Sept classes sont disponibles dont le Cyberninja, le Hacker ou encore l’Ingénieur. Par la suite, il sera possible de recruter jusqu’à huit autres personnages moyennant une flopée de crédits, bien que seuls quatre d’entre eux participeront aux missions à la fois.
Pas à pas, case par case
Lorsque votre équipe sera sur pied, il s’agira d’aller faire la conversation avec le barman de la station spatiale sur laquelle vous résidez. Il vous proposera alors une liste de missions à réaliser pour le compte de corporations aux noms exotiques tels que Titan Metallurgy ou GalaxyMart. Choisir l’une d’entre elles vous téléportera directement à l’entrée du « donjon » : un vaisseau spatial abandonné, les locaux d’une corporation... Basiquement, StarCrawlers fonctionne comme Legend of Grimrock puisque vous vous déplacez de case en case lors des phases d’exploration et que vous pouvez observer votre environnement à la recherche d’indices ou de loot. Cependant, les combats ne sont pas, comme nous pourrions nous y attendre, en temps réel mais au tour par tour. Petite touche d’originalité.
Get ready for the next battle !
Rencontrer un ennemi ouvrira un champ de bataille dans un nouvel écran. Première déception ici, nos personnages ne sont pas représentés puisque c’est une vue à la première personne. Malgré tout, les combats restent dynamiques et relativement intéressants stratégiquement une fois le niveau 4 dépassé. En effet, chaque classe de personnage dispose de trois branches de compétences dans lesquelles mettre ses points. Et c’est seulement au niveau 4 qu’il sera possible de débloquer une deuxième compétence de combat, augmentant le champ des possibilités. Ceci dit, après plusieurs heures de jeu, les affrontements finissent par être assez peu variés, notamment du côté du bestiaire. Espérons que de futures mises à jour comblent ce manque.
Erreur, contenu non disponible
Les missions proposées par le barman sont très nombreuses, catégorisées par niveau de difficulté. Seul problème : la pauvreté du contenu. De ce côté, Juggernaut Games nous rassure puisqu’ils comptent bien évidemment ajouter de nouvelles quêtes au fur et à mesure des updates, en plus de l’histoire principale qui n’a pas encore été implantée. Fait intéressant toutefois, ces missions sont générées de manières procédurales, aussi bien dans l’intitulé que dans l’architecture. Mais comme Early Access oblige, seul un court prologue ainsi que ces missions réalisables de manière infinie sont disponibles. Le joueur exigeant pourrait donc s’ennuyer rapidement sachant que beaucoup d’éléments ont été mis en place (un système de réputation, la possibilité d’upgrader son équipement) sans réel impact sur le jeu.
Jeu séduisant cherche grosses mises à jour
StarCrawlers possède un très fort potentiel, c’est certain. Les environnements déjà proposés sont graphiquement réussis et l’ambiance, appuyée, encore une fois par la musique du talentueux Ben Prunty (le compositeur de Gravity Ghost et de Faster Than Light), est très prenante. Seulement voilà, en tant qu’Early Access, StarCrawlers dresse un fabuleux décor mais vide de ses principaux acteurs. L’avenir nous dira si l’équipe de Juggernaut Games saura donner à son bébé toute l’ampleur qu’il mérite. En attendant, nous ne pouvons que vous conseiller d’être patient, il se pourrait que ce vin déjà admirable se bonifie avec le temps afin de devenir un grand cru !
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11/11/24011/11/240
Comments
Ça paraît tellement évident qu'on se demande pourquoi personne n'y a pensé avant !
Je rapproche souvent les Space Hulks qui sont catégorisé dans le tactique en tour par tour aux crawlers, surtout celui de 1993 qui se joue en vue fps.
Sinon en "pur" crawler SF tu disposes de Xenomorph (Pandora 1990) et pour les combats en tour par tour typé rpg japonais tu as la série Etryan Odyssey notamment.
Je garde un oeil aussi sur ce jeu *retourne sur LoG II*