Test - Castlestorm, balistes et barbares

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Rédigé par MrDeriv, publié le 01/08/2013, modifié le 05/09/2013
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Déjà disponible depuis le mois de juin 2013 sur le XBLA, Castlestorm a débarqué il y a quelques jours sur Steampour une dizaine d’euros environ. La principale originalité du titre réside dans son savant mélange de trois genres particuliers : le Tower Defense, le Beat’em all et un aspect destruction de bâtiment qui n’est pas s’en rappeler un certain Angry Birds. Voyons voir comment ces éléments se comportent ensemble dans ce test d’un jeu à l’esprit cartoon et bon enfant.

ARBALÈTE STORY

Oyez oyez nobles joueurs, Castlestorm dispose de plusieurs modes de jeux afin de varier les plaisirs. Le mode campagne permet d’incarner le noble Sir Gareth, défenseur du royaume, dans un scénario bourré d’humour mettant en scène l’invasion de Vikings sanguinaires au sein d’un royaume prospère gouverné par un bon vieux roi pataud et amical. Le drame se produit lorsque le cristal de protection du royaume disparaît mystérieusement condamnant votre château à subir de nombreux assauts barbares. Fort heureusement, Sir Gareth est un fin stratège et votre forteresse dispose d’un paquet d’arguments pour à la fois repousser de la brute épaisse avide de sang et attaquer les forteresses ennemies situées en face.

Car le gameplay de Castlestorm est finalement assez simple à comprendre; votre château, situé sur la gauche, devra tout mettre en oeuvre  pour repousser des vagues d’ennemis sortant par la droite de leur propre forteresse. Pour y parvenir, le joueur dispose d’une baliste géante permettant d’envoyer bon nombre de projectiles mortels sur l’adversaire. Entre les flèches géantes, les rochers, les pommes explosives (oui oui ) ou encore les moutons-béliers (dire que vous aviez déjà du mal à croire aux pommes explosives !), tout un arsenal plus ou moins farfelu est disponible pour parvenir à détruire le camp adverse. Ce premier aspect constitue la phase Tower defense du titre et permettra au joueur de faire preuve à la fois de rapidité d’exécution et de précision dans ses tirs. En effet, les dégâts ont le bon goût d’être localisés et un tir en pleine tête sera récompensé par un joli message en plein milieu de l’écran à la manière d’un head shot dans Orcs Must Die. De plus, une série parfaite de tirs réussis débloquera un mode furie octroyant la possibilité de tirer plein de projectiles à la suite comme un grand malade. C’est fun, ça a un côté addictif et en plus ça ne se prend pas au sérieux.

VOUS PRENDREZ BIEN UN PEU DE BASTON ?

Viens se greffer à ça un mode que l’on pourrait qualifier de Beat’em all puisqu’il sera possible de faire apparaître et de contrôler Sir Gareth durant quelques temps sur le champ de bataille. La caméra se rapprochera alors du personnage pour permettre de le contrôler à loisir, d’effectuer des attaques au corps à corps, de tirer à l’arc ou encore de se défendre derrière son immense bouclier. Toutefois, il ne sera pas seul sur le terrain car le jeu offre aussi la possibilité d’engager cinq combattants liés au niveau d’évolution de notre château. Soldats de base, archers, paladins, mages ou prêtres, ces renforts s’occuperont automatiquement de repousser les vagues d’adversaires pendant que l’on se chargera de détruire la forteresse adverse à grand coup de projectiles. Et c’est là que réside le côté Angry Birds du jeu, il faudra utiliser les bonnes armes et viser correctement pour faire s’effondrer le château ennemi comme une tour de Jenga.

Je ne pourrai pas faire l’impasse sur les escarmouches qui permettent d’affronter l’ordinateur dans un duel château vs château des plus sanglants sans contrainte de scénario. Mais le principal intérêt de ceCastlestorm réside bien entendu dans la possibilité de jouer à la fois en coop en local dans un mode survie où l’un des joueurs s’occupera des troupes au sol tandis que l’autre jouera avec la baliste, mais aussi en mode un contre un en écran partagé ou en ligne. Quelque peu redondant sur la durée, le jeu parvient à rester accrocheur grâce au savoureux mélange des genres et à son aspect humoristique garantissant de belles tranches de rigolades entres potes.

DU TRAVAIL, ENCORE DU TRAVAIL !

Remporter la victoire permet, accrochez-vous, de récolter de l’or ! Cet argent servira à améliorer vos armes et vos unités en leur conférant plus de puissance d’attaque, de points de vie etc. Mais que serait une attaque puissante sans une défense digne de ce nom ? Mesdames et Messieurs, faites place au mode création de château deCastlestorm. En effet, il est possible de customiser sa forteresse grâce à un éditeur de construction. Attention, les châteaux doivent êtres bâtis avec sagesse car tous les choix architecturaux détermineront le type d’unité ou de ressources disponibles durant les batailles. Pour faire simple, ajouter une salle d’arme permettra de débloquer les paladins en combat, une salle des coffres vous octroiera plus d’argent etc. Si ce système est intéressant sur le papier, il présente quelques défauts d’ergonomie le rendant quelque peu lourd à manier.

Graphiquement parlant, le jeu propose une patte cartoon des plus réussie rappelant quelque peu l’univers deWarcraft surtout au niveau des personnages. L’ambiance ensoleillée et la verdure omniprésente des décors associées à l’humour de tous les instants participent à un sentiment de légèreté venant apporter une bouffée d’air frais aux jeux du genre. 

Innovant & drôle
S’il n’est pas le hit indé de sa génération, Castlestorm propose néanmoins une expérience originale mixant avec brio trois types de gameplay. Facile à prendre en main et immédiatement distrayant, le titre de Zen Studio parvient à se démarquer du reste des productions du genre par sa prise de risque. Quelque peu bancal dans son mode édition de château il permettra toutefois au plus grand nombre d’y trouver un bon moment de détente grâce à ses multiples modes de jeu aussi bien en solo qu’en multi. Pour vous faire une idée plus précise du jeu, n’hésitez pas à regarder notre Indie Review dans la suite de l’article.
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