"Et ce qui me gêne, comme déjà dit, c'est pas autant que de tels jeux existeraient, mais que tout un tas de gens se réjouiraient à l'idée d'y jouer... :/"
Ben je sais pas, peut-être que ça devrait te gêner que de tels jeux existent justement parce que tout un tas de gens se réjouiraient à l'idée d'y jouer...? <_<
"Bon, et qu'est-ce-que tu dirais d'un jeu de "simulation de tabassage de femme"? :/
Finalement, que de la "violence ordinaire", "banale" on aurait envie de penser en lisant tes mot"
"Bah désolé, pour moi je ne vois pas vraiment la différence entre un "simulateur de massacre d'innocents", un "simulateur de tabassage de femme", un "simulateur de viol", un "simulateur de <<ratonnade>>", un "simulateur de torture"..."
Ben moi non plus... O_o' Par contre je vois la différence de nombre entre les gars qui agressent leurs femmes et ceux qui sortent dans la rue pour faire un carton, mais je vois pas bien le rapport...?
Je ne pense pas que la question concerne uniquement les enfants. Les médias influencent aussi bien les adultes, ce n'est pas une question de savoir faire la distinction entre le fictif et le réel. Livre, films, et jeux-vidéo, véhiculent des idées. Particulièrement dans la culture pop.
Et si ça ne rend pas violent, ça impacte la façon dont on perçoit la violence. Pas nécessairement les grands crimes, mais aussi celle au quotidien. Beaucoup de personnes considèrent par exemple comme normal de se défendre d'une agression verbale en utilisant les poings. Et ne parlons pas des violences conjugales, les émeutes, voire des questions de société comme le droit au port d'arme, faire sa propre justice, la torture, ou la peine capitale. On ne va pas donner le jeu-vidéo comme responsable, bien évidemment, mais de même que l'ensemble de la culture, il a son influence.
Mais à ce tarif là on rend la culture responsable de tous les maux de la Terre et penser ça c'est extrêmement dangereux. Les gens n'ont pas attendus les médias modernes et la culture pop pour justifier la violence quotidienne. Toutes les choses que tu énumères ont existé bien avant et peu importe les cultures et les époques. Accuser les médias pour justifier un acte violent, c'est réducteur et c'est chercher un bouc émissaire parce que les raisons sont bien souvent plus complexes.
Concernant la question détraqué/pas détraqué, j'ai récemment lu un livre qui s'appelle "Le nazi et le psychiatre" de Jack El Hai. C'est un ouvrage documentaire qui raconte l'histoire du psychiatre qui a suivi les accusés de Nuremberg et en particulier Goering. Il essayait justement de trouver un profil type aux dignitaires nazis afin d'expliquer leurs crimes. Si vous avez l'occasion lisez le, c'est fascinant.
"Voler est d'une simplicité biblique, si tu ne sais pas comment t'y prendre. C'est le truc important : ne pas être du tout sûr de savoir comment on s'y prend"
Bon et pour dissiper un "malentendu", je ne dis pas que les maris de femmes battues ont de bonnes raisons de les battre, je dis simplement que ces actes sont facilement analysables, prévisibles même, et n'entrent pas dans la catégorie des actes "incompréhensibles" et "sans raison manifeste" que Nival973 évoquait... C'est tout. Il peut aussi y avoir des génocides de masses qui soient tout à fait "compréhensibles" si ça peut te rassurer Nival. :/
<<j'étais fatigué après une journée éreintante, et là elle me dit "tu vas pas encore te mettre devant un match de foot!!?", ça m'a vraiment énervé, et c'est vrai que quelques bières aidant, j'ai fini par taper dessus.... ptêt un peu fort, mais faut dire que tout les jours à entendre ça alors qu'à coté elle fait rien pour me rendre la vie agréable... vous comprenez, quoi?...>>
<<j'étais fou d'elle et elle m'ignorais complètement, elle n'en avais que pour cet idiot de capitaine de l'équipe de foot qui n'a rien dans le ciboulot, pire elle savait très bien que je souffrais et de toute évidence s'en amusait, passait son temps à me ridiculiser, la chose la plus douloureuse qui puisse m'arriver... il fallait bien qu'elle paye, maintenant que je lui est brulé le visage, elle sait ce que j'endure, et elle n’est pas prête d'en faire souffrir d'autre... vous comprenez?...>>
<<je me sentais tellement incompris et isolé, tous ces gens qui eux était tellement à l'aise entre eux, dans cette organisation sociale, ne faisant rien pour m'aider à m'y intégrer mais au contraire me raillais, m'enfonçais un peu plus chaque jour, ça devenait insupportable, la rage bouillonnait en moi, finalement j'ai fini par prendre le fusil d'assaut de mon père et par les abattre un à un... quelle libération, quelle sensation de bien être après toute la souffrance qu'ils m'avaient fait subir! vous comprenez?...>>
Ok, si on veut... -_-'
Pour autant tout cela reste pour moi bien des actes de personnes sérieusement dérangées, et dont la compréhension toute relative qu'on peut en avoir n'exclue en rien la farouche aversion que je peux éprouver en leur encontre... :/
Et dés lors, pour me répéter, que des gens puissent se réjouir de s'identifier, quand bien même virtuellement le temps d'un jeu vidéo, à de telles faiseurs d'atrocités me laisse pantois...
Pour moi idem un jeu de gestion de camp de concentration....... -_-'
("c'est pas pire qu'un Dungeon Keeper!")
"Pour autant tout cela reste pour moi bien des actes de personnes sérieusement dérangées, et dont la compréhension toute relative qu'on peut en avoir n'exclue en rien la farouche aversion que je peux éprouver en leur encontre... :/"
Il me semblait qu'il était admis qu'on parlait d'un sujet grave, je me suis peut-être trompé alors : le meurtre c'est mal. Voilà comme ça les chose sont claires.
"Et dés lors, pour me répéter, que des gens puissent se réjouir de s'identifier, quand bien même virtuellement le temps d'un jeu vidéo, à de telles faiseurs d'atrocités me laisse pantois..."
Encore une fois, je ne vois pas en quoi il est si surprenant que tous les gamins de douze ans (notamment) qui jouent à GTA aspirent à ce genre de choses... Les jeux sont différents certes, mais le fond de commerce est le même.
Peut-être de la "violence quotidienne" commise par des "personnes banales", mais bon désolé, ça me révulse.
(résultat final de ma recherche Google: Lens c'est plus loin que ce que je pensais, je voyais ça plus vers Amiens... oué juis nul en géographie!! ^^)
Les jeux sont différents certes, mais le fond de commerce est le même.
C’est bien le problème à mon avis: que ce "fond de commerce" (ce public, quoi) soit enclin à ne même plus faire la distinction entre un jeu où la violence est traitée avec dérision, et un jeu où on l'aborde que par un aspect entièrement gratuit et premier degré ; un jeu où le plaisir du joueur ne vient plus du caractère transgressif et outrancier des actes commis (comme dans GTA), mais de la représentation la plus crue et réaliste possible de la souffrance que ces actes engendrent.
Bref, à mon avis il y a déviance. Qui va probablement de paire avec les comportements déviants (enfin, d'après moi) comme celui que je cite juste au-dessus, et qui ne sont effectivement pas aussi marginaux qu'on pourrait l'espérer (à la différence des "meurtres de masses" qui sont des phénomènes quand même pas quotidiens). Et je dis pas bien sûr que ce serait les jeux-vidéos qui seraient à l'origine de ces rapports inadaptés à la violence physique, et au manque sidérant d'empathie envers l'autre qui va avec, mais plus que peut-être tout cela est le reflet d'un même problème.
Et je trouve que le fait de considérer que baver d'envie devant la sortie prochaine d'un Hatred est un comportement pas inquiétant et compréhensible va dans le même sens que banaliser ce genre d'acte de violence.
Mais je trouve que considérer que baver d'envie devant la sortie prochaine d'un Hatred est un comportement pas inquiétant et compréhensible va pour moi dans le même sens que banaliser ce genre d'acte de violence.
Mais si c'est inquiétant, le monde est inquiétant, il part en cacahuètes... Qu'est-ce que je peux dire de plus ?
Même si je les condamne, y a bien d'autres types de violences que celles des grands crimes !
La violence par la haine, dès le départ. J'aurais voulu retrouver l'exemple d'une femme frappée à mort pour une histoire d'homophobie arrivée l'année dernière, mais j'ai trouvé à la place des tonnes d'autre articles de personnes violentées pour des raisons tout aussi débiles. La majorité du temps, c'est des gens lambda, juste assez crétin pour estimer qu'ils doivent faire leur propre justice (biaisée). D'ailleurs l'intention de meurtre est rarement là, l'agresseur réfléchit absolument pas aux conséquences.
L'article que j'ai posté a aussi un exemple intéressant dans le genre. Ou l'auteur réalise qu'à peu de choses près, il aurait pu terminer comme cas d'enfant meurtrier si ses camarades n'étaient pas intervenus à temps.
(La Part des Anges a aussi une scène vraiment dure ou le personnage principal, sorti de prison pour agression physique, rencontre sa victime qui en est ressorti handicapé et traumatisé. De la fiction, mais difficile de ne pas ressentir de l'empathie et de la détresse pour chacun des partis.)
Et enfin, dans le genre de violence quasiment tolérée, on peut citer Ferguson, ou n'importe quel autre policier américain abattant des citoyens non armés (généralement noirs ; pour peu qu'on s'y penche, ça arrive vraiment souvent aux US ; il y a même un cas où le flic s'est « défendu » en étranglant sa vict, euh, son attaquant). Non seulement les coupables n'ont pas l'air d'avoir plus de remords que ça (ou bien par un puissant sentiment de justice, ou bien, plus probable, par pur racisme), mais il y a même des groupes pour les défendre !
Puis si on part dans le sujet du viol, avec le « En même temps comme elle est fringuée… » que même les forces de l'ordre appliquent… Finalement, la violence est vite excusée lorsqu'elle fait partie d'un système. L'empathie, quand on raisonne par le groupe, ça disparaît.
Bref, dans tous les cas, la violence est révoltante. Mais si elle est un signe d'un dérèglement, j'ai peur que ce soit toute la société qui soit déréglée !
Remarque, mon point de vue peut paraître philanthrope, mais il implique aussi que n'importe quelle personne capable d'agresser est aussi capable de réfléchir et de se comporter comme un humain correct. Pas de mépris, mais pas d'excuse non plus.
Les gens n'ont pas attendus les médias modernes et la culture pop pour justifier la violence quotidienne
Mais par définition, les médias modernes et la culture populaire ont toujours existé !
Et ils ne sont pas directement responsables de la violence quotidienne. Bien au contraire, celle-ci a tendance à diminuer. Justement parce que la culture est plus répandue, que les mœurs évoluent, que l'histoire nous a donné les moyens de diffuser davantage les idées et la connaissance, et que celles-ci ont évolué, ont amené des progrès sociaux, des justices plus humaines, et des visions plus approfondies. La culture moderne n'encourage pas la violence plus qu'elle ne le faisait au contraire, bien au contraire !
Et c'est parce que la culture façonne la société, tout en la reflétant, qu'elle doit rester ouverte à la critique. C'est comme ça qu'elle progresse. Ça ne veut pas dire la censurer. Mais on peut estimer si les idées qu'elle véhicule sont néfastes ou non. De même qu'on critiquerait n'importe quel discours.
Après certain sont de l'école que la culture évolue avec la société, et que c'est donc celle-ci qu'il faut corriger, et la culture suivra. À mon sens ça ne tient pas : on peut pas encourager une pensée d'un côté si on exprime sans arrêt son contraire de l'autre. Les deux variables sont complémentaires, voire ne font qu'une. Ce sont les gens qui comptent au final. Ce qu'ils font, ce qu'ils pensent, et ce qu'ils disent.
"Et ce qui me gêne, comme déjà dit, c'est pas autant que de tels jeux existeraient, mais que tout un tas de gens se réjouiraient à l'idée d'y jouer... :/"
Ben je sais pas, peut-être que ça devrait te gêner que de tels jeux existent justement parce que tout un tas de gens se réjouiraient à l'idée d'y jouer...? <_<
"Bon, et qu'est-ce-que tu dirais d'un jeu de "simulation de tabassage de femme"? :/
Finalement, que de la "violence ordinaire", "banale" on aurait envie de penser en lisant tes mot"
"Bah désolé, pour moi je ne vois pas vraiment la différence entre un "simulateur de massacre d'innocents", un "simulateur de tabassage de femme", un "simulateur de viol", un "simulateur de <<ratonnade>>", un "simulateur de torture"..."
Ben moi non plus... O_o' Par contre je vois la différence de nombre entre les gars qui agressent leurs femmes et ceux qui sortent dans la rue pour faire un carton, mais je vois pas bien le rapport...?
Mais à ce tarif là on rend la culture responsable de tous les maux de la Terre et penser ça c'est extrêmement dangereux. Les gens n'ont pas attendus les médias modernes et la culture pop pour justifier la violence quotidienne. Toutes les choses que tu énumères ont existé bien avant et peu importe les cultures et les époques. Accuser les médias pour justifier un acte violent, c'est réducteur et c'est chercher un bouc émissaire parce que les raisons sont bien souvent plus complexes.
Concernant la question détraqué/pas détraqué, j'ai récemment lu un livre qui s'appelle "Le nazi et le psychiatre" de Jack El Hai. C'est un ouvrage documentaire qui raconte l'histoire du psychiatre qui a suivi les accusés de Nuremberg et en particulier Goering. Il essayait justement de trouver un profil type aux dignitaires nazis afin d'expliquer leurs crimes. Si vous avez l'occasion lisez le, c'est fascinant.
"Voler est d'une simplicité biblique, si tu ne sais pas comment t'y prendre. C'est le truc important : ne pas être du tout sûr de savoir comment on s'y prend"
Bon et pour dissiper un "malentendu", je ne dis pas que les maris de femmes battues ont de bonnes raisons de les battre, je dis simplement que ces actes sont facilement analysables, prévisibles même, et n'entrent pas dans la catégorie des actes "incompréhensibles" et "sans raison manifeste" que Nival973 évoquait... C'est tout. Il peut aussi y avoir des génocides de masses qui soient tout à fait "compréhensibles" si ça peut te rassurer Nival. :/
A ce rythme tout est "compréhensible":
<<j'étais fatigué après une journée éreintante, et là elle me dit "tu vas pas encore te mettre devant un match de foot!!?", ça m'a vraiment énervé, et c'est vrai que quelques bières aidant, j'ai fini par taper dessus.... ptêt un peu fort, mais faut dire que tout les jours à entendre ça alors qu'à coté elle fait rien pour me rendre la vie agréable... vous comprenez, quoi?...>>
<<j'étais fou d'elle et elle m'ignorais complètement, elle n'en avais que pour cet idiot de capitaine de l'équipe de foot qui n'a rien dans le ciboulot, pire elle savait très bien que je souffrais et de toute évidence s'en amusait, passait son temps à me ridiculiser, la chose la plus douloureuse qui puisse m'arriver... il fallait bien qu'elle paye, maintenant que je lui est brulé le visage, elle sait ce que j'endure, et elle n’est pas prête d'en faire souffrir d'autre... vous comprenez?...>>
<<je me sentais tellement incompris et isolé, tous ces gens qui eux était tellement à l'aise entre eux, dans cette organisation sociale, ne faisant rien pour m'aider à m'y intégrer mais au contraire me raillais, m'enfonçais un peu plus chaque jour, ça devenait insupportable, la rage bouillonnait en moi, finalement j'ai fini par prendre le fusil d'assaut de mon père et par les abattre un à un... quelle libération, quelle sensation de bien être après toute la souffrance qu'ils m'avaient fait subir! vous comprenez?...>>
Ok, si on veut... -_-'
Pour autant tout cela reste pour moi bien des actes de personnes sérieusement dérangées, et dont la compréhension toute relative qu'on peut en avoir n'exclue en rien la farouche aversion que je peux éprouver en leur encontre... :/
Et dés lors, pour me répéter, que des gens puissent se réjouir de s'identifier, quand bien même virtuellement le temps d'un jeu vidéo, à de telles faiseurs d'atrocités me laisse pantois...
Pour moi idem un jeu de gestion de camp de concentration....... -_-'
("c'est pas pire qu'un Dungeon Keeper!")
"Pour autant tout cela reste pour moi bien des actes de personnes sérieusement dérangées, et dont la compréhension toute relative qu'on peut en avoir n'exclue en rien la farouche aversion que je peux éprouver en leur encontre... :/"
Il me semblait qu'il était admis qu'on parlait d'un sujet grave, je me suis peut-être trompé alors : le meurtre c'est mal. Voilà comme ça les chose sont claires.
"Et dés lors, pour me répéter, que des gens puissent se réjouir de s'identifier, quand bien même virtuellement le temps d'un jeu vidéo, à de telles faiseurs d'atrocités me laisse pantois..."
Encore une fois, je ne vois pas en quoi il est si surprenant que tous les gamins de douze ans (notamment) qui jouent à GTA aspirent à ce genre de choses... Les jeux sont différents certes, mais le fond de commerce est le même.
Tiens, un peu en marge, mais complètement par hasard, à l'instant, regardant une annonce sur leboncoin qu'est à Lens, je fait une requête sur Google pour évaluer la distance précise qui me sépare du patelin en question.
Et en première réponse je tombe sur ça:
http://www.lavoixdunord.fr/region/lens-laura-enceinte-de-8-mois-violemment-agressee-a-ia35b54051n2627081
Peut-être de la "violence quotidienne" commise par des "personnes banales", mais bon désolé, ça me révulse.
(résultat final de ma recherche Google: Lens c'est plus loin que ce que je pensais, je voyais ça plus vers Amiens... oué juis nul en géographie!! ^^)
C’est bien le problème à mon avis: que ce "fond de commerce" (ce public, quoi) soit enclin à ne même plus faire la distinction entre un jeu où la violence est traitée avec dérision, et un jeu où on l'aborde que par un aspect entièrement gratuit et premier degré ; un jeu où le plaisir du joueur ne vient plus du caractère transgressif et outrancier des actes commis (comme dans GTA), mais de la représentation la plus crue et réaliste possible de la souffrance que ces actes engendrent.
Bref, à mon avis il y a déviance. Qui va probablement de paire avec les comportements déviants (enfin, d'après moi) comme celui que je cite juste au-dessus, et qui ne sont effectivement pas aussi marginaux qu'on pourrait l'espérer (à la différence des "meurtres de masses" qui sont des phénomènes quand même pas quotidiens). Et je dis pas bien sûr que ce serait les jeux-vidéos qui seraient à l'origine de ces rapports inadaptés à la violence physique, et au manque sidérant d'empathie envers l'autre qui va avec, mais plus que peut-être tout cela est le reflet d'un même problème.
Et je trouve que le fait de considérer que baver d'envie devant la sortie prochaine d'un Hatred est un comportement pas inquiétant et compréhensible va dans le même sens que banaliser ce genre d'acte de violence.
Mais si c'est inquiétant, le monde est inquiétant, il part en cacahuètes... Qu'est-ce que je peux dire de plus ?
Bah rien, mais alors on est d'accord en fait!
Même si je les condamne, y a bien d'autres types de violences que celles des grands crimes !
La violence par la haine, dès le départ. J'aurais voulu retrouver l'exemple d'une femme frappée à mort pour une histoire d'homophobie arrivée l'année dernière, mais j'ai trouvé à la place des tonnes d'autre articles de personnes violentées pour des raisons tout aussi débiles. La majorité du temps, c'est des gens lambda, juste assez crétin pour estimer qu'ils doivent faire leur propre justice (biaisée). D'ailleurs l'intention de meurtre est rarement là, l'agresseur réfléchit absolument pas aux conséquences.
L'article que j'ai posté a aussi un exemple intéressant dans le genre. Ou l'auteur réalise qu'à peu de choses près, il aurait pu terminer comme cas d'enfant meurtrier si ses camarades n'étaient pas intervenus à temps.
(La Part des Anges a aussi une scène vraiment dure ou le personnage principal, sorti de prison pour agression physique, rencontre sa victime qui en est ressorti handicapé et traumatisé. De la fiction, mais difficile de ne pas ressentir de l'empathie et de la détresse pour chacun des partis.)
Et enfin, dans le genre de violence quasiment tolérée, on peut citer Ferguson, ou n'importe quel autre policier américain abattant des citoyens non armés (généralement noirs ; pour peu qu'on s'y penche, ça arrive vraiment souvent aux US ; il y a même un cas où le flic s'est « défendu » en étranglant sa vict, euh, son attaquant). Non seulement les coupables n'ont pas l'air d'avoir plus de remords que ça (ou bien par un puissant sentiment de justice, ou bien, plus probable, par pur racisme), mais il y a même des groupes pour les défendre !
Puis si on part dans le sujet du viol, avec le « En même temps comme elle est fringuée… » que même les forces de l'ordre appliquent… Finalement, la violence est vite excusée lorsqu'elle fait partie d'un système. L'empathie, quand on raisonne par le groupe, ça disparaît.
Bref, dans tous les cas, la violence est révoltante. Mais si elle est un signe d'un dérèglement, j'ai peur que ce soit toute la société qui soit déréglée !
Remarque, mon point de vue peut paraître philanthrope, mais il implique aussi que n'importe quelle personne capable d'agresser est aussi capable de réfléchir et de se comporter comme un humain correct. Pas de mépris, mais pas d'excuse non plus.
Mais par définition, les médias modernes et la culture populaire ont toujours existé !
Et ils ne sont pas directement responsables de la violence quotidienne. Bien au contraire, celle-ci a tendance à diminuer. Justement parce que la culture est plus répandue, que les mœurs évoluent, que l'histoire nous a donné les moyens de diffuser davantage les idées et la connaissance, et que celles-ci ont évolué, ont amené des progrès sociaux, des justices plus humaines, et des visions plus approfondies. La culture moderne n'encourage pas la violence plus qu'elle ne le faisait au contraire, bien au contraire !
Et c'est parce que la culture façonne la société, tout en la reflétant, qu'elle doit rester ouverte à la critique. C'est comme ça qu'elle progresse. Ça ne veut pas dire la censurer. Mais on peut estimer si les idées qu'elle véhicule sont néfastes ou non. De même qu'on critiquerait n'importe quel discours.
Après certain sont de l'école que la culture évolue avec la société, et que c'est donc celle-ci qu'il faut corriger, et la culture suivra. À mon sens ça ne tient pas : on peut pas encourager une pensée d'un côté si on exprime sans arrêt son contraire de l'autre. Les deux variables sont complémentaires, voire ne font qu'une. Ce sont les gens qui comptent au final. Ce qu'ils font, ce qu'ils pensent, et ce qu'ils disent.
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