Prévu pour le début d'année 2015, Midora est un joli RPG reprenant les codes des Zelda portables, avec un style graphique rappelant la GameBoy Advance. Aux commandes de Snow, le joueur contrôlera l'eau et pourra améliorer ses usages à l'aide de runes à trouver et combiner. Le titre avait réussi son financement à hauteur de 73 000 dollars sur 60 000 en juin 2014.
Midora devait passer par la case "accès anticipé" en devenant disponible le 10 décembre 2014. Malheureusement, arrivé à la date annoncée, pas de jeu mais une mise à jour sur Kickstarter : quelques bugs repoussent la sortie du titre et l'équipe d'Epic Minds annonçait tenir au courant les joueurs de la situation. Rien de grave en somme, donc. On pouvait imaginer un report de quelques jours, voire semaines, mais la mise à jour suivante du Kickstarter nous mènera en réalité à février.
Difficultés et reports
L'équipe reviendra alors sur les raisons de ce retard : des soucis d'optimisation et des éléments à polir davantage pour l'accès anticipé qui approche, sans toutefois promettre quoique ce soit dans les dates. La mise à jour suivante arrivera le 11 avril après un blanc de deux mois. Elle n'annoncera malheureusement pas la sortie du jeu, ne serait-ce qu'en accès anticipé, ou une démo, mais bien la mise en pause du projet.
Les raisons évoquées concernent le soucis du détail et l'envie de perfectionner encore et toujours le jeu. Le projet avançant, son créateur s'est rendu compte qu'il voulait lui offrir davantage, et ne pas se précipiter dans le développement ou encore ne pas se limiter à ce qui était prévu à l'origine. Il n'hésite pas à avouer ses ambitions pour Midora et l'envie d'ajouter énormément d'aspects au titre pour l’enrichir et qu'il colle à sa nouvelle vision du projet..
Kickstarter et ses obligations morales
En effet pour pouvoir améliorer autant le jeu que nécessaire, les développeurs ont besoin de rentrées d'argent et ont annoncé mettre en pause Midora, le temps de créer un autre jeu de petite envergure. Ils espèrent sortir ce dernier en l'espace de quelques mois et que celui-ci leur apporterait à terme les fonds nécessaires à la reprise de Midora.
Dès lors, deux visions s'affrontent : "Midora est le jeu de son créateur, il en fait ce qu'il veut et il le sortira quand il lui conviendra" ou "Les gens ont financé un jeu tel qu'il a été présenté, avec ses délais et son contenu". Bref : c'est une opposition entre d'un côté la liberté créative et ses risques financiers, et de l'autre les obligations morales du financement. Ce rapport n'est pas sans rappeler la même relation qu'on peut trouver entre un développeur et son éditeur. Dans les deux cas, les seconds mettent en jeu une partie de leur porte-monnaie et n'apprécient pas que leur argent ne serve pas à ce qui était prévu.
"J'ai payé pour un jeu, pas pour une vision du jeu"
Les réactions à l'annonce ne sont pas tendres et l'impression d'être pris pour des idiots énoncée clairement. L'équipe se voit reprocher de ne pas tenir ses promesses, soient-elles pour un jeu d'envergure moyenne, pour lesquelles le titre a été financé. D'autres craignent simplement que le jeu, pour diverses raisons intermédiaires, ne sorte finalement jamais à force de vouloir le perfectionner perpétuellement. En effet, agrandir un projet avant même d'arriver à une version atteignable a de quoi inquiéter les 3359 backers du Kickstarter.
Certains conseillent de sortir au moins une démo pour compenser un minimum l'absence d'accès anticipé, et offrir quelque chose à se mettre sous la dent pour ceux ayant soutenu le titre avec leurs deniers. Des commentaires conseillent de se rattacher à un éditeur pour limiter les risques et ne pas repousser la sortie du jeu, quand au contraire d'autres leur reprochent de contribuer au désaveu du financement participatif auprès du grand public.
Dans le prochain épisode...
Le mieux, l'ennemi du bien ? Sortir Midora et garder les nouvelles idées pour une suite aurait été sans doute plus sécurisant. Espérons que le titre arrivera à terme malgré tout : il faisait envie !
Edit : Dans la nuit, une nouvelle mise à jour annonçait qu'après de nombreuses discussions en interne, l'équipe reprenait le développement de Midora, et qu'un accès anticipé aurait bien lieu. Des explications sont à venir. Sans surprise, les commentaires sont cette fois-ci positifs et indiquent paradoxalement de prendre le temps qu'il faudra. Victoire des backers ou le pouvoir d'une minorité bruyante ?
- Retrouvez l'article de présentation du jeu
- Suivez l'actualité du jeu sur son site, sur Twitter et Facebook (et Kickstarter)
Comments
Intéressant cet article.
Je l'avais mis sur mon fichier mémo pour les jeux à garder à l’œil.
Bon j'arrive sûrement trop tard pour débattre, mais je vais quand même donner mon avis... peut être dans le vent.^^
D'ailleurs je ne serais pas contre un système de notification lorsque des gens répondent aux commentaires qu'on a posté. Après je dis ça...
Mais bref, concernant Midora, les deux parties ont des arguments en leur faveur. Cependant, un don est un don. Point. Ça m'a toujours fait marrer qu'on puisse "donner" à une association reconnue d'utilité publique (type Croix Rouge, Médecins Sans Frontière, etc.) et avoir une déduction d'impôt correspondant à la hauteur de la somme "donnée". lol. Quelle générosité !
Alors pour KickStarter, je ne sais pas quels sont les enjeux précis, je n'ai encore soutenu aucun projet et ne m'y suis pas intéressé de près.
("Alors pourquoi t'ouvres ta gueule ?!
-Euh...")
Est-ce un soutien financier sous forme de don, ou un financement impliquant une rétribution ?
Parce que si ce sont des dons alors c'est très claire, il n'y a rien à attendre en retour.
Par contre si les backers sont considérés comme des "financeurs / investisseurs", alors là oui, ils ont un droit de regard sur le projet. Et dans ce cas il faudrait arrêter de parler de don, car ce n'en serait pas.
La terminologie est très importante, je pense, car pour l'instant on entend un peu tout et son contraire, et ça sème la confusion autant pour les gens qui soutiennent que pour les développeurs apparemment.
Mais quoi qu'il en soit, je voyais jusqu'ici KickStarter comme une sorte d'apôtre de l'indépendance. Un soutiens providentiel pour tous ceux qui n'en pouvait plus du système éditorial classique, mais qui voulaient continuer de créer malgré tout, dans l'espoir de contribuer à un monde vidéo-ludique meilleurs !
(Je me suis lancé un peu trop loin dans l'hyperbole, là, non ?)
Et même si, comme l'a dit à juste titre Argantz, la somme perçue d'un KickStarter ne finance jamais complètement un projet, c'est un poids en moins et une aide non négligeable pour les développeurs. Du moins c'est censé.
Car là, quand je vois que le mec se sent obligé de freiner ses ardeurs sous la pression des backers, ça me rend hyper pas jouasse. Mais alors pas du tout.
On revient dans un système d'édition classique. Il y a des impératifs de budget, de temps, de communication pour paraître bien joli et bien ronron auprès des actionnaires (oui je lâche le mot !)...
Alors oui, peut être (et même probablement), c'est une bonne chose de se mettre des limites, de s'imposer un objectif raisonnable pour pouvoir sortir le jeu, de rester à l'écoute de la communauté. Bref d'avoir un cadre.
D'accord on a des exemples où "le mieux est l'ennemi du bien". (On a aussi des contre-exemples...)
Mais moi je voulais croire à un KickStarter qui permettrait de s'affranchir de ces limites, qui laisserait place à la folie, et pourquoi pas celle des grandeurs, quitte à se casser la gueule !
En l’occurrence cet artisan voulait donner le meilleur de lui-même, laisser libre cours à ses phantasmes d'idéal, pour peut être finir par se perdre dans ses visions délirantes d'un jeu parfait, et prier les Dieux d'une réalité augmentée pour donner vie à sa Galathée virtuelle, lui le Pygmalion du 2D pixel art !
Ou peut être encore aurait-il voyagé sur les flots tumultueux de ses idées dérivantes, mais aurait gardé le cap sans succomber aux sirènes de la perdition, et comme Ulysse, avec toujours en tête sa Pénélope, triompher des mille périls de l'angoisse et de la dépression, pour enfin atteindre sa destination et pouvoir jouir de l'achèvement de son chef d’œuvre.
Mais rien de tout cela ne sera, car Icare aveuglé par les promesses lumineuses et chatoyantes d'un KickStarter si alléchant s'est brûlé les ailes et retombe maintenant sur le devant de la scène, honni du public et vilipendé par ceux qu'il croyait ses bienfaiteurs.
En fait de bienfaiteurs, trouvant la pièce trop longue et lassante, les débiteurs se sont transformés en Cerbères pour son rêve et le garde bien à l’œil sans lui laisser la moindre chance de s'envoler à sa guise...
Pour conclure cette parodie d'homélie, tenant davantage de la farce et véritable camouflet au bon goût, il est probable que Midora sera un jeu bien. Pas extraordinaire, pas non plus raté avec de trop grande ambitions. Juste un jeu bien.
Pas de tragédie grecque pour le dessert, on va rester dans le basique : une bonne comédie familiale. C'est vrai que c'est sympa... et je suppose que c'est déjà bien...
Mec, il est 3h du mat, il faut que tu ailles te coucher maintenant, parce que c'est vraiment n'importe quoi là !
D'accord, je vais aller rêver. Rêver de rêveurs. De gens qui se fichent de la rentabilité, de la ponctualité ou de la viabilité.
Je rêverai manette en main, télé en vue, et postérieur sur le cul devant l'incroyable récit et la jouabilité ô combien merveilleuse.
Et lorsque que les images renvoyées pas la dalle seront adaptés, et quand je ferai face à un gameplay bien calibré, et une expérience de jeu conforme pour se vendre par millions. Lorsque même les indépendants seront anesthésiés et que cette réalité s'imposera à moi avec la violence d'un corps endormi s'écrasant sur le sol en contre-bas du lit, alors je saurai que je suis réveillé.
Et puisqu'on en est a décrire la situation à coup de maximes, je dirai : "qui ne tente rien n'a rien".
Faire ce qu'on veut tel qu'on le pense, c'est bien. Rester raisonnable pour être capable de le sortir, c'est mieux. Comme tu le dis, il faut avoir un cadre, et allonger la durée de vie d'un projet démultiplie les risques d'échec sur de nombreux points (financement, motivation, obsolescence de la technologie et de la technique utilisée...).
Je pense que c'est mieux pour lui de faire un premier projet cool mais modéré, que de se lancer dans l'ultime projet de sa vie. Sans quoi tu rajouteras perpétuellement des trucs et tu reprendras continuellement des éléments fais précédemment pour le remettre à niveau.
Oui c'est évident. Et comme je le disais, Il ne faut pas prendre la dernière tirade au pied de la lettre, je voulais juste exprimer que dans le principe j'étais favorable à la liberté d'expression et de création du développeur, mais je suis un peu parti en cacahuète.^^
Et bien sûr il faut bien tenir compte des réalités du marché.
D'ailleurs pour ma dernière citation, et si chaque développeur voulait se lancer dans un projet absolument grandiose, on pourrait faire l'analogie avec le loto et dire "100% des gagnants ont joué", mais on oublie que 99,99% des joueurs ont perdu.
Ici, comme les critiques semblaient assez virulentes, je me suis placé du côté du créateur un peu fou qui veut faire de son mieux.
Mais je suppose que l'erreur c'est justement de se placer d'un côté ou de l'autre. Ça va forcément créer des tensions.
Au final les deux parties ont davantage à gagner en trouvant le juste équilibre entre Laisser le créateur totalement libre, ou laisser les backers avoir le contrôle du projet (même si je pense qu'il est préférable que le créateur est un petit peu plus la main mise sur son œuvre que les gens qui la soutiennent, mais bon).
Après c'est jamais évident de le trouver, justement, l'équilibre. À partir de quand on considère qu'une partie empiète trop sur les prérogatives de l'autre ? Comment le définir ?
C'est à la communauté ainsi créée (incluant le studio de production) de faire en sorte que ça se passe le mieux possible. Car je pense que dans le principe, c'est bien une communauté rassemblée autour d'un projet commun avec un acteur principal et des gens autour qui le soutiennent.
Donc bref, je suis bien d'accord pour dire qu'il faut se fixer des objectifs raisonnables tout en laissant une part belle à la liberté du studio.
En fait j'ai été un peu triste de voir des gens crier au scandale ou se sentir floués, alors que les intentions n'étaient pas mauvaises.
Car même si les gens "payent pour un jeu, et pas une vision d'un jeu" le trailer du kickstater est quand même claire à 2min 06 de la vidéo : "Everything presented in this video comes from a work in progress, nothing is final and everything is subject to change."
Même si en effet le développeur aurait mieux fait de prévenir avant, ou même de demander leur avis aux gens qui le soutiennent.
Il serait temps qu' ils prennent conscience que faire des jeux indés, aujourd'hui, ça implique d' avoir un minimum de communication avec ses "supporteurs". Ne serait-ce que pour la crédibilité du studio.
Plus qu' une victoire des joueurs (minoritaires ou non) cela me semble être surtout la prise de conscience d' un studio de ses responsabilités.
Tiens, c'est intéressant, a justement été annoncé dernièrement une nouvelle assez proche concernant Legend of Iya.
La différence est que l'auteur a anticipé le budget trop juste et décidé de développer en amont un plus petit projet (Mysctic Belle) afin de financer la fin de LoI qui doit de toutes façons se terminer en fin d'année.
Je suis moi-même donateur sur Midora. Et j'ai vu ces infos hier soir, je me demandais où en était le projet.
Pour autant, je ne peux pas dire que je sois en rogne. La plupart de mes dons je les ai fait il y a deux ans lorsque j'étais le plus en attente sur l'indé. Pour différentes raisons j'ai arrêté d'être en permanence sur le qui-vive pour voir les projets les plus prometteurs. Ce sont des dons sur lesquels j'ai plus ou moins fait une croix dessus, en n'en attendant plus rien. Attention, lorsque je parle d'attente, c'est que je ne suis plus à attendre impatiemment sur une sortie, d'autant plus que les indés n'ont cessé de démontrer leur incapacité à évaluer le temps nécessaire pour leurs projets et leur incapacité à maintenir des deadlines (ce qui revient au même, me direz vous, deux faces d'un même problème: le temps).
Pour autant, ce qu'il faut absolument garder à l'esprit, c'est que les dons ne couvrent jamais, j'insiste, JAMAIS, les coûts réels de leurs productions. Donc si pour nous ça semble lisse, c'est toujours le chaos du coté des développeurs. D'autant plus que ce sont généralement quelques idées qui lancent les projets, et le reste de ce qui fait le jeu est généré durant la production. Par conséquent c'est aussi un pari pour les développeurs. Les "arnaqueurs" fantasmés par les utilisateurs et autres consommateurs passifs de jeux vidéo n'existent véritablement pas ou du moins pas à l'échelle "indé", si l'on écarte les Keiji Inafune qui sont plus des professionnels confirmés utilisant un autre moyen de financement (et dont le seul tort à mon sens est plus d'avoir voulu jouer sur le crossmedia sans garantie de succès avec les 3 millions récoltés plutôt que d'avoir produit un jeu potentiellement médiocre). Si les coûts sont extrêmement élevés pour des créateurs accomplis, c'est d'abord une histoire d'expérience et pour limiter la prise de risque. Or, encore une fois c'est l'inexpérience qui caractérise les outsiders.
Dans le cas présent, Midora accuse d'un manque de maturité dans sa direction. Je trouve incroyable que le créateur initial puisse parler à la première personne pour une équipe toute entière, et je pense sérieusement que le projet souffre d'un excès d'égo de la personne qui a lancé le projet. Mais là on retrouve une empreinte similaire chez d'autres créateurs (qui a parlé de Blowfish?).
Pour autant je ne vois pas où réside la remise en cause du système? Ces accidents ne font que roder les utilisateurs du crowdfunding si j'ose dire. Des échecs il y en a toujours et à toutes les échelles du jeu vidéo. Indé, intermédiaire, AAA. Ce genre d'évènement réduit la base des donateurs qui se sont trompés sur l'objet de leurs dons. Ca va réduire l'apport des donateurs et le nombre de kickstarters réussis mais pour autant cela ne change pas le but de base qui est de jouer les mécènes en accordant une indépendance relatives aux créateurs.
J'ai toujours foi en Midora, mais à condition que son équipe fasse le point sur ses ambitions. Pour autant si ça ne marche pas, c'est tant pis. Si ça marche tout le monde sera gagnant. Personnellement je pense que les quelques réussites de Kickstarter ont déjà démontré que ce moyen de financement peut produire des perles et ça me suffit.
J'ai aidé à financer (à ma petite échelle) Shovel Knight, mighty no 9, Elliot Quest ou encore Cryamore, pour n'en citer que quelques uns. Et si le bon se mèle au médiocre, il faut être lucide et admettre que les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait. Mais rien que pour Shovel Knight, je pense que ces quelques deniers valaient le coup.
Je soutiens Maokiel sur le fait que les gens qui backent des projets kickstarter ont trop souvent tendance à oublier qu'ils sont des donateurs, ils aident à lancer une idée, un projet et qu'ils ne sont au grand jamais des investisseurs.
C'est comme si vous donniez à la recherche contre le cancer et que vous gueuliez qu'ils n'aient toujours pas trouvé un remède.
Par contre je condamne le manque de communication de la part d'Epic Minds et le revirement de situation en l'espace de deux jours sur l'avenir du jeu. Ça c'était pas beau de leur part.
Kickstarter n'est pas une plateforme de type Equity, c'est une plateforme de type All-or-nothing. Ce n'est pas moi qui le dit c'est eux-même.
Si un projet se plante, est retardé ou repoussé aux calendes grecques, Kickstarter conseille au créateur d'expliquer aux donateurs le pourquoi, comment l'argent a été utilisé, de produire un nouveau planning de sortie si cela est possible, ... et au pire il suggère (j'insiste sur le suggère) au créateur de procéder autant que faire ce peut sur un remboursement complet ou partiel des dons sous peine de poursuite judiciaire de la part des donateurs.
Kickstarter explique également que la plateforme n'est responsable en rien, et ne peut faire l'objet de poursuite, ou servir d'intermédiaire en cas de poursuite et que le créateur reste seul maître et décisionnaire de son projet.
Les donateurs ne sont in fine que cela, des donateurs et non des investisseurs. Si ceux-ci sont trop pressant, les créateurs du dit jeu peuvent toujours leur refourguer le jeu en l'état en disant qu'il est fini malgré les bugs et le contrat sera rempli. C'est pourri, non éthique, mais pas illégal vu qu'aucune obligation de réussite n'est incluse.
Oui c'est pourri.
Oui les créateurs qui agissent ainsi y perdent tout ou parti de leur crédibilité.
Oui ...
Et oui je suis parfaitement d'accord avec Chef Georges et Oursique.
Cependant et les utilisateurs de crowdfunding de type don l'oubli trop souvent, l'argent donné ainsi ne fait pas de nous des investisseurs, au mieux des con-sommateurs qui paient en avance pour un produit à la qualité indéfinie.
Surement l'une des raisons qui me poussent à n'utiliser que très rarement ce type de plateforme ou de participer à ce type de financement.
Ps : en me relisant je pense que je ne suis pas clair donc je tiens à préciser que je ne suis pas du côté des développeurs et que je comprends la grogne des donateurs. Mais ils se comportent en acheteur, or si l'achat du dit titre et/ou certaines contrepartie leur était promise, ils n'en restent pas moins des donateurs, et le projet peut partir en eau de boudin, c'est le risque.
Je dirais pour ma part que la frontière entre "donateur" et "financeur" est très floue dans le cadre du financement participatif.
Par définition, quelqu'un qui fait un don le fait de façon totalement désintéressé, pour adresser une aide et un soutien spontané à quelqu'un ou quelque chose qu'il juge digne d'intérêt. Et pas mal de backers sont effectivement dans cette logique.
Néanmoins, ils n'en reste pas moins des "financeurs" (même si ils le financent un jeu avec un état d'esprit de simple donateur). Pourquoi ? Déjà parce que leur soutien financier, lui entre dans une logique de financement d'un projet. Également, même minimaliste, un "contrat" est "signé" aussi bien par le créateur du projet que par le backer (Vous savez, les trucs qu'on lit pas mais qu'on clique "OK" quant même à la fin, lol), ou si on préfère : un engagement bipartie. Enfin, le système courant des paliers mets forcément le backer dans une situation "intéressée", vu que plus il mets plus il peut recevoir quelque chose.
Ainsi, même si un backer choisit de considérer sa participation comme un don (ce qui est tout-à-fait louable), dans la pratique est n'en demeure pas moins "techniquement" un financeur
(En tout cas, c'est ainsi que je vois les choses... mais ça n'engage que moi.)
Éthiquement parlant, je partage ton point de vu. Légalement parlant ... ^^'
Sans entrer dans les détails car je ne suis pas la personne la mieux renseignée dans le domaine de la loi, tu as 3 grands types de financement participatif.
1° Le don, le gage ou le présent d'usage. Le financeur ne reçoit aucune contrepartie financière et obtient le plus souvent une contrepartie en nature dont la qualité est indexée sur le montant de son don que ce soit un simple merci, une place de spectacle, un repas, tout ou parti du résultat du dit projet, etc. C'est ni plus ni moins qu'une version "moderne" du mécénat. (Kickstarter, ONG, Association, etc)
2° Le système Equity ou investissement au capital. Le financeur acquiert un nombre de part dans l'entreprise à la hauteur de son don. Ces parts ouvrent (en général) à des contreparties financières en cas de succès commercial du projet que ce soit par le versement de dividende et/ou la revente des parts. (Smartangels, compastino, ...)
3° Les prêts de particulier. (un peu de lecture ici) Pour résumer depuis septembre 2014 il est possible dans des conditions particulières aux particuliers d'émettre des prêts avec ou sans intérêt en fonction du montant prêté. En fait ce qui change surtout, c'est que depuis cet article les particuliers peuvent émettre des prêts avec intérêt, ce qui était le monopole des banques. (Prêt de chez moi)
Voilou Alors une partie des "âneries" écrites au dessus le sont de mémoire, j'ai demandé à mon ami google pour certains exemples et pour l'article de loi mais il existe beaucoup de dossier plus ou moins sérieux pour creuser le sujet sur la toile mais comme je ne saurais dire la qualité de ces dit articles je ne puis vous en conseiller aucun pour le moment
Si vous avez lu tout ce pavé, et bien, merci ^^'
edit : ah, et réussir à sniper un commentaire à 13h37, c'est la grande classe Chef Georges.
Pages