À l'annonce de DreadOut sur le site de financement participatif Indiegogo, l'internet a cru à un retour aux sources du genre de l'horreur dans le monde du jeu vidéo. Partagé par les personnes les plus influentes de la toile, ce titre très inspiré de Project Zero a pu être financé et c'est aujourd'hui que les développeurs de Digital Hapiness nous livrent une première moitié de l'aventure. (Charles Cecil et Double Fine auraient-ils créé une nouvelle mode ?)
Frame Fatale
DreadOut débute dans une campagne un peu profonde où règne un brouillard et un silence de mort. Le personnage que l'on incarne est une jeune fille qui part en vacances et dont le trajet sera interrompu. C'est en se baladant qu'elle et son groupe tomberont sur ce qui semble être une ville fantôme, avec un immense école abandonnée qu'ils s'empresseront de visiter. Erreur fatale, la nuit tombe et vous vous retrouvez seule à devoir les retrouver. Oui, ce scénario tient sur un timbre poste. En soi, ce n'est pas censé être un problème car c'est surtout sur l'ambiance que souhaite miser Digital Hapiness, avec un climat de frayeur perpétuel et quelques moments de sursauts. La nuit passée à l'école ne se fera pas sans encombre car on y croise quelques fantômes et quelques monstres qu'il sera possible de vaincre au moyen d'un smartphone en mode appareil photo.
Chérie fais moi peur.
Alors que sur le papier on tient là un concept qui fonctionne et qui a déjà fait ses preuves par le passé, il faut bien avouer que le constat une fois manette en main est bien moins convainquant. D'une part, on ressent de beaux efforts concernant la narration du soft, avec notamment quelques mises en scène cinématographiques, mais hélas après quelques scènes le joueur est complétement livré à lui même et peine à comprendre son but. Retrouver le reste du groupe ? On l'imagine bien, mais hélas le déroulement du jeu ne se fera que l'exploration au point de ne presque pas se sentir progresser dans une quelconque trame scénaristique. Ce sont différentes énigmes qui seront à enchaîner sans conviction, avec un manque flagrant d'indices concernant notre orientation. D'autre part, DreadOut est techniquement très limité. De nuit, notre regard ne sera heurté que par la laideur des textures et par la maladresse de certaines modélisations. Du coup, on peine à véritablement entrer dans l'aventure et ce n'est pas le rythme des événements qui viendra nous bousculer.
Un bilan très mitigé
Au final, en quelques heures de jeu, on vient à bout de cette première moitié de DreadOut avec un sentiment mitigé. La bande son et les efforts de mise en scène sont là, conférent au soft une aura intéressante, mais hélas l'aventure n'a jamais vraiment décollé. Faute à un rythme beaucoup trop mou et étendu, on peine à entrer dans l'action et notre intérêt n'est à aucun moment tenu par le background du jeu. De plus, si Project Zero se servait de l'appareil photo dans de nombreuses situations (combats et énigmes notamment), celui de DreadOut ne fera office que de gadget car les confrontations se feront très rares et la partie réflexion reste très en retrait. Dommage, car on lui sentait un potentiel qui donnait vraiment envie de se plonger dans ce qui semblait être un authentique retour au source.
Comments
C'est l'avis que j'avais déjà avec les différents let's play du web, mais je suis quand même déçu, le retour à la réalité est difficile. J'imaginais un jeu bien structuré :-/
(petite faute à la fin : "au source" doit être au pluriel)
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Ah mince... J'espère ne pas être aussi déçu. De toute façon, j'ai beaucoup apprécié des jeux comme Rule of Rose qui a pourtant un gameplay et un level design à la ramasse (c'est le gros fan de survival horror à l'ancienne qui parle, j'en ai toute une collection lol). Mais dans tous les cas, j'attendrai encore avant de l'acheter. Je déteste cette nouvelle mode qui consiste à livrer des moitiés de jeux! Mais après tout c'est peut-être la demi mesure entre l'early access et la sortie définitive?
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