Dans la série des fils illégitimes de Limbo, Monochroma semble tenir une place majeure. Ne blâmons pas Nowhere Studios pour autant, car ces créateurs de jeux ont simplement trouvé une voie d'expression graphique qui leur convient pour véhiculer tout un tas d'émotions au fil d'une épopée fraternelle bien moins punitive que son homologue. Monochroma est dans la place, qu'en avons-nous pensé ?
Une ambiance réussie
Enlevez ce "Monochroma c'est comme Limbo" de vos pensées, Nowhere Studios n'en a repris que la colorimétrie en y ajoutant quelques objets rouges clés dans la compréhension de la narration et du level design. En effet, il s'agit d'un jeu de réflexion plutôt simple de prime abord dans lequel on suit l'aventure d'un garçon qui cherchera à sauver son frère en le portant sur son dos durant un long périple. Si visuellement le titre n'a rien de spectaculaire à nous proposer, il dispose en revanche d'un univers atypique intéressant. L'histoire de Monochroma se déroule dans une année 1950 alternative à celle que l'on connaît, dans laquelle la robotique tient une place toute particulière. Cet aspect sera d'ailleurs au centre des éléments du décor, qui surprennent par moment de par l'ambiance qu'ils amènent si l'on est sensible à ce genre d'environnements.
A tale of two s...
C'est durant presque une quarantaine de niveaux qu'il va falloir porter le frangin du héros sur ses épaules, tout en résolvant diverses énigmes basées sur une physique assez simple. Comme tout jeu de plateforme qui se respecte, il sera possible de sauter, s'accrocher, grimper, activer des boutons, pousser des objets, etc. À noter toutefois, les sauts seront plus courts et la course plus lente avec le garçon sur le dos. Il faudra donc, la plupart du temps, lui trouver un endroit éclairé pour le poser histoire de rendre le chemin accessible pour deux afin d'avancer de stage en stage. Rien de bien original en somme, et il est vrai que l'on avance sans conviction la plupart du temps, faute à un level design sans surprise et à quelques soucis pénibles de collision.
Un bilan en demi teinte
Si l'univers et les quelques environnements grandioses avaient de quoi nous séduire, il faut bien avouer que, manette en main, Monochroma ne jouit pas d'une jouabilité exemplaire. Soucis de collisions, physique de saut désagréable, certains effets cache-misère, on est bien vite rattrapé par un sentiment de déception en avançant pas à pas dans l'aventure proposée par Nowhere Studios. C'est d'autant plus dommage que les intensions des développeurs sont bonnes et le voyage qu'ils souhaitaient nous faire vivre avait du potentiel. Il se retrouve juste gâché par de nombreux rappels à la technique qui remplacent l'immersion par de la frustration. Monochroma est un titre intéressant, mais il va de soi qu'il se révèle du coup réservé à un public beaucoup plus restreint et indulgent.
Comments
'lut, bon effectivement il a l'air décevant ce jeu, dommage.
Merci pour ce test très franc, qui évitera des achats malencontreux :/.
En revanche je te trouve un peu catégorique en imputant les problèmes de collision à Unity, et non à la façon dont le moteur est utilisé. Déjà parce qu'un tel moteur de jeu n'est jamais qu'un outil, et le résultat peut être bien plus tributaire des compétences de l'utilisateur que de ses qualités intrinsèques ; mais en plus ce moteur ne semble pas souffrir de problème inhérent à son moteur physique si on en croit les démos que d'aucuns peuvent en faire dans des situations autrement plus complexes.
P.ex.: https://www.youtube.com/watch?v=GkwTcus-caw ;
ou encore: (voir à 2:35) https://www.youtube.com/watch?v=V9y60ZZfA9w.
À+
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Je pense que je vais aller tester la démo de ce jeu. Merci pour cette review.
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