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[b]Si on entend parfois parler de jeux développés pour rentrer dans les frais, il en existe d'autres qui, eux, sont faits par la simple passion des joueurs. C'est le cas de Cave Story, un métroidvania créé par Daisuke Amaya, qui après plus de cinq années de développement, a finit par sortir en 2004 et est devenu, en l'espace de quelques mois, l'emblème du jeu amateur. Mais trêve de bavardage, allons découvrir l'univers de Cave Story.

Une histoire dans une grotte, c'est par là que tout commence, vous incarnez Quote, un personnage amnésique qui débarque par hasard dans le village des Mimigas, de doux lapin antropomorphe, à un moment assez innoportunt puisqu'à cet instant que le docteur désire capturer Sue, l'une des villageoise, afin d'accomplir ces noirs dessins et c'est là que tout commence. Et même si ce scénario peut sembler simple à première vue, il y a de quoi être surpris. Ce qui à la base auraît pu être un récit de conte de fée se transforme en une histoire à la fois sombre et magique, nous plongeant dans une ambiance enchanteresse qui nous emporte des heures durant. Tout en abordant quelques thèmes, comme par exemple la guerre, Cave Story nous transporte dans une odyssée ennivrante remplie de personnages tous différents, mais attachants. Que ce soit la dynamique Sue, la gentille Tomoko ou la bienveillante Curly, il est impossible de rester de marbre face aux différentes facettes de ces protagonistes qui partagent notre aventure.

Mais même si le récit nous emporte, c'est bel et bien le gameplay qui fait le coeur du soft. Comme précisé plus haut, il s'agit d'un métroidvania, un genre qui se trouve à la croisée des jeux Métroid et Castlevania. On passera donc une huitaine d'heures à traverser plusieurs niveaux truffés d'un mélange de plate-forme et d'action bien qualibré et que l'on prendra un malin plaisir à parcourir. C'est d'ailleurs dans ces mécaniques de jeu que Cave Story trouve son atout. Car en plus de proposer différentes armes utilisables pour combattre les ennemis, certaines d'entre elles seront upgradables et toutes peuvent évoluer en gagnant un niveau via un système d'expérience qu'il suffit de ramasser après avoir tué les ennemis qui se mettent sur votre route. Néanmoins, avoir un puissant arsenal n'est pas une raison pour baisser sa garde puisque celles-ci verront leur jauge diminuer à chaque fois que vous perdrez de la vie et pourront être rétrograder au level précédent. Au-delà de ça, le titre ne présente pas forcément de difficulté particulière sans pour autant tomber dans la facilité, à moins que vous désiriez obtenir la dernière des trois fins déblocables, en quel cas le challenge s'avérera bien plus ardu que ce qui vous avait été proposé.

Pour le reste, Cave Story possède un style rétro, ce qui est bien normal puisque le jeu se veut inspiré de titres désormais old-school comme Castlevania et Métroid et que son développement à débuter en 1999. Les graphismes 8 bits du titre feront la joie des joueurs nostalgique de leur Nes gràce à leur qualité tandis que la bande-son, elle aussi à l'ancienne, ravira vos oreilles tout au long de votre parcours, pour peu que vous aimiez le genre. De plus, certaines musiques de l'Ost ont été remaniées par la communauté et on ne peut que féliciter Daisuke Amaya de l'avoir composée entièrement à l'oreille, sans connaissances musicales spécifiques.

Au final, Cave Story est un jeu que l'on se doit d'essayer au moins une fois, ne serait-ce que pour notre culture vidéoludique. Le titre est beau, il se manie très bien et l'histoire est plaisante, il n'y a donc aucune raison de ne pas l'essayer, d'autant plus que le soft original est gratuit en téléchargement sur internet et possède une traduction française faite par Maxlefou. Et si vous en voulez plus ou que vous n'aimez le style rétro, sachez qu'il existe de nombreux portages sur différents supports. Quant à Mr Amaya, pour avoir réussi à créer ce jeu seul, durant cinq ans et quasiment sans aide, je n'ai qu'une chose à vous dire: Chapeau.