J'ouvre ce topic, afin de pouvoir introduire un petit débat autour d'une question centrale : "Le jeu vidéo peut-il être une activité constructive et adulte, au même titre que la littérature ou le cinéma?"
Je me propose donc d'introduire le débat en espérant vous y voir nombreux.
Un certain nombre de livres et d'émissions web se penchent sur les techniques et les théories autour du jeu vidéo, en effleurant parfois la question du "fond" d'une oeuvre sans jamais y plonger, au profit de l'explication de sa "forme". J'appelle ici "fond" le message et les idées porté par l'oeuvre et "forme", le reste (en bref, ce qui est perfectible par nos sens (graphismes, sons...etc.) mais aussi le gameplay). Ainsi fond et forme cohabitent dans toute oeuvre artistique, et se doivent d'influencer l'une sur l'autre. Néanmoins, dans le jeu vidéo, on peut se questionner sur l'existence réelle d'un fond.
Je pense qu'il est nécessaire de voir deux des traits d'une œuvre vidéo-ludique. De par sa définition le jeu vidéo se doit d'être un jeu c'est-à-dire une activité d'ordre physique ou mental, non imposée, ne visant à aucune fin utilitaire, et à laquelle on s'adonne pour se divertir, en tirer un plaisir (Larousse). Un jeu vidéo au but d'être avant tout amusant, de quoi se distraire après une longue journée de travail. Par ailleurs, le jeu vidéo est une activité culturelle très récente. Pong, considéré comme un des premiers jeux est sorti il y a seulement 40 ans (19 novembre 1972 pour être précis). Il est ainsi, comme le cinéma, emprunt au capitalisme; les industriels recherchant le profit avant toutes choses.
Mario, est un exemple certes peu original mais très représentatif du jeu vidéo. L'histoire est prétextée à une aventure, son monde n'est construit que dans un but ludique, et les niveaux s'enchaînent assez rapidement proposant un challenge judicieusement dosé. Il n'est pas possible de voir en Mario un quelconque message (ou alors celui-ci serait extrêmement hasardeux), tout comme il est difficile d'en décerner un à une partie de Scrabble ou de foot. Quand à son concepteur, Nintendo, Hiroshi Yamauchi (ancien directeur) voit dans les jeux électroniques, la possibilité de rentrer sur un nouveau marché qu'il sent prolifique.
Il y a très peu de place pour le fond dans le jeu vidéo, il semble qu'il faut avant tout procurer le plaisir et que celui-ci parait contraire à une réflexion philosophique. Il n'existe que très peu de jeux proposant des idées ou décriant des situations comme peuvent le faire les romans, la musique mais aussi la bande-dessinée.
Après ce constat les questions viennent d'elles même, si les jeux vidéos ne proposent que très peu de réflexions est ce par pur peur de ne pas être apprécié? Ou par le principe qu'un jeu n'est finalement qu'un jeu ? Est il seulement possible de pouvoir mettre un sens à un jeu, celui ci demandant une participation active du récepteur (joueur/spectateur) ?
On en revient donc aisément à la question "Le jeu vidéo peut il être une activité constructive et adulte, au même titre que la littérature ou le cinéma?".
- C'est la première fois que je fait un tel sujet, du coup si vous avez des suggestions ou remarques, n'hésitez pas.
- Je ne savais absolument pas où poster un tel sujet car il concerne aussi bien les jeux indépendant que le jeux AAA (donc même un peu hors sujet du forum ), donc si les modérateurs pensent qu'un déplacement serait le bienvenue, allez-y.
Par activité constructive, qu'entend-on ? J'ai l'impression que le sujet aborde le principe de "constructif" par un principe philosophique, émanant des idées philosophiques.
Mais par "constructif", il a été prouvé de nombreuse fois que le jeu-vidéo agit de manière bénéfique sur le cerveau (aussi de manière négative, hein, j'dis pas le contraire !), qu'il permet de simuler l'apprentissage, les réflexes, etc..)
J'aime bien l'initiative
L'initiative est très sympa
Après, je pense (comme Begira) que le terme "constructif" n'est pas forcément adapté au débat que tu veux lancer.
Par "constructif", je pense que tu veux parler du côté : Le jeu vidéo sera-t-il considéré comme un loisir "adulte" (Comme la littérature, le cinéma...).
Personnellement, je considère le jeu vidéo comme un média équivalent aux autres (Quand je lis un livre, je recherche la même évasion et le même côté ludique que quand je joue à un jeu).
Après, je pense que dans la globalité, le jeu n'est pas assez bien considéré. Allez au cinéma ou lire un livre est bien vu en société, mais cela est totalement différent quand on parle de jeu vidéo (maturité, infantilisation, etc...).
Les choses évoluent ! Je pense que la nouvelle génération démocratisera le jeu vidéo dans la société, et cela à n'importe quel âge !
Have Fun !
Les jeux vidéos sont bon pour la vue, pire encore, un jeu tel que COD améliore la vue sur le long terme:
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La définition d'un jeu comporte entre autre comme élément le fait qu'il ne sert à rien d'autre qu'à s'évader et est improductif en terme de création physique d'objet. Le jeu est davantage une construction personnelle, que ce soit morale ou physique pour le sport (ou Wii Sport :p) et est un élément de loisir aussi important que d'autres car captivant.
A partir du moment ou une activité nous permet de nous évader et de nous détendre sans pour autant empiéter en mal sur la vie professionnelle et sociale, elle est généralement constructive, car elle nous apprendra toujours quelque chose. On peut apprendre la patience, la persévérance, la réflexion/logique, la curiosité, la précision, l'agilité, l'orientation, ou encore améliorer ses réflexes et développer son imaginaire. Et je ne parle même pas des jeux avec un fond historique qui peut nous donner quelques vocations à nous renseigner sur la période évoquée, ou les personnages rencontrés (réels ou issus d'une mythologie).
Le jeu vidéo au même titre que tous les autres loisirs forgent une part plus ou moins importante de ce que nous sommes, ne serait-ce que sur le plan social pour pouvoir rapidement papoter avec quelqu'un pour faire connaissance, comme c'est le cas avec la littérature, le cinéma (télé/série compris), la musique ou le sport. C'est un élément de la culture populaire de nos jours qui est de plus en plus important, et à ce titre, il réunit.
Depuis que les jeux ont un minimum de capacités techniques, il y en a tout de même pas mal qui d'une façon ou d'une autre, dénoncent certains écarts comme la guerre ou tout ce qui touche à l'environnement en général.
Trop de stress pour un si petit renard.
Celon moi, le jeu video est comme tout les autres médias, voir un art ! Premiérement, lorsque je joue, c'est comme si je lisait mais en étant acteur. Je joue un "film". Certes avant tout, le jeu est une activité ou ''on prend du plaisir, mais je trouve qu'elle peut améliorer certains points pour ceux qui y s'y approfondissent. De un la culture, quelle soit videoludique ou non, car un jeu s'inspire d'autre chose. Ceci peut être un livre ou autre. D'autre part, si le jeu est reconnu comme un art, une culture vidéoludique s'impose, comment parler d'un jeu sans savoir de urtquel autre jeui s'inspire. Puis, surtout pour les jeux a histoire 'forte' une ouverture d'esprit ( par contre là je ne peut pas m'expliquer x) ). Je ne re-dirait pas tout ce que Selldel a dit ( Réflexe, précision, ect...) pourtant je dirais que les jv améliore aussi la mémoire. Joueur depuis mes 3 ans, cela se ressent je trouve au même titre que les chansons qu'on dit au petit.
Comme les autres, je comprends où le débat se dirige mais la question est posée maladroitement. Pour moi (c'est que mon avis), ce qu'on trouve dans le cinéma ou la littérature n'est pas son côté constructif mais la maturité du médium.
La littérature, le cinéma et le jeu vidéo sont des média, des outils de création. Chacun a eu différentes phases dans son évolution, la découverte, l'exploration, la maitrise et enfin l'utilisation courante pour développer les envies de création des auteurs.
On est encore dans l'exploration du jeu vidéo. La technique évolue grandement, les artistes s'éclatent sur le visuel, mais il y a rarement le propos de fond d'un auteur derrière.
Maintenant, est-ce que tous les jeux vidéo en ont besoin ? Certainement pas, on a toujours besoin de jeux légers, ou de jeux axés sur le gameplay, le challenge, l’exploration. Tout comme on a des films sans vraiment de fond mais divertissants.
Avouons que les histoires, les personnages ou les propos des auteurs derrière nos jeux sont souvent très basiques, stéréotypés et rarement profonds. Cette année on a eu du survival, du rogue-like, du plate-former, mais combien ont exploré des univers innovants et frais ? Oh, encore un jeu de zombies ou d'héroic-fantasy elfes/nains/trolls, youpi...
Pour moi, on est en train d'arriver à la maturation, ce moment où les codes du média ont été décortiqués et où les techniciens deviennent petit à petit des artistes au sens propre, des gens qui ont un univers en eux et qui utilisent les outils défrichés par les "pionniers" pour raconter leur imaginaire innovant.
Les jeux actuels commencent à faire ça, souvent de manière maladroite, parfois avec une pointe de génie mais un manque de maitrise ou d'originalité, et encore plus rarement on trouve une œuvre, une vraie, on y arrive petit à petit j'ai l'impression, avec des jeux comme "Papers, please", "The last of us", "Walking dead", "spec ops", tous des jeux qui se servent du medium pour raconter enfin des choses abouties avec un but.
Quand on aura assez de jeux qui auront raconté une histoire prenante jamais vue, auront donné vie à des personnages profonds qui nous ont fait rire et pleurer, auront abordé de front des sujet forts avec des opinions assumées, le côté infantilisant s'effacera tout seul comme il s'est effacé avec la musique, le cinoche à son époque, la BD un peu plus tard.
En tant que média narratif, en effet le jeu-vidéo est rarement encore au niveau des autres domaines (littérature, cinéma, etc…).
En revanche, en tant que jeu, il apporte des valeurs que ne peuvent absolument pas apporter une histoire ! Comme l'a souligné Seldell, le jeu offre de la place à la compétitivité, la réflexion, la stratégie, la création, le dépassement de soi, etc… Chose que même les jeux de société savent apporter, alors qu'ils sont souvent complètement défaits de l'aspect narratif !
Quand on y réfléchit, d'ailleurs, il y a des jeux de plateau bien plus « constructifs » que d'autres uniquement par leurs mécaniques. Les petits chevaux est un jeu surtout divertissant, vu qu'il ne repose que sur le lancer de dé (bon, à la limite, il possède quelques bases inhérentes au concept de jeu : l'acceptation de la victoire/défaite, la patience, le fair-play). D'autres jeux comme le Uno, Scrabble, Monopoly, ou Cluedo (pour citer les plus classiques) offrent en revanche une construction de la stratégie, de l'écoute des autres, de l'analyse de l'environnement, etc… Et je ne parle pas ici de valeurs éducationnelles, mais bien de concepts qui méritent en permanence d'être développé, à n'importe quel âge !
Certains jeux peuvent apporter des réflexions sur les histoires qu'ils racontent, qu'elles soient réalistes ou non (de même que la science-fiction peut être très intelligente pour décrire la nature de l'homme ou de la société). D'autres en revanchent, offrent des réflexions uniquement par leurs mécaniques de jeux ! Des réflexions qui n'ont rien à envie à d'autres. Certaines sont basiques : limite des ressources, accomplissement, gestion du temps, vision de l'environnement, maîtrise du danger… D'autres arrivent tout de même à être vraiment uniques, comme Little Inferno qui est en quelque sorte un jeu narratif dont toute l'histoire et la réflexion réside dans l'acte même d'y jouer !
Il y a moyen de philosopher longtemps sur les mécaniques d'un jeu, qui peuvent en dire long sur le joueur lui-même, la psychologie, voire les interactions sociales. Certains Merci Dorian ont fait des analyses franchement intéressantes sur ces mécaniques, et je conseille de parcourir l'Oujevipo si vous voulez des jeux intéressants dans cette optique.
Utiliser la narration pour offrir quelque chose de constructif, oui, le jeu-vidéo est loin d'être un expert en la matière (bah, Hollywood non plus :p). Mais il est certainement constructif dans ses idées ludiques, certes plus abstraites, mais toute aussi profonde !
D'ailleurs, il en va de même pour la musique. Même sans parole, une musique n'apporte t-elle pas son lot d'émotions et de poésie ? Il m'est plus difficile de me prononcer là-dessus, mais je suis certain que la musique n'a pas à être qualifiée de simple divertissement parce qu'elle ne propose pas explicitement de réflexion sur des conflits géo-politiques.
Mes jeux sur itch.io
Mes vidéos sur Youtube
Mes reins sur ebay (pas encore disponible)
Tout d'abord merci de participer !
Effectivement, le terme constructif n'était apparemment pas assez précis. Ce que je souhaitais n'était pas de remettre en question les effets « directs » des jeux vidéos sur le cerveau, mais plutôt questionner la partie philosophique du terme. Ainsi, je voulais parler du développement de la morale du récepteur lorsque celui-ci joue a un jeu vidéo.
Je me rends compte de ma maladresse et vais essayer de rectifier le tir afin que chacun puisse comprendre le sens de ma question. Du simple fait qu'il est avéré que le jeu permette de développer certaines capacités, comme celles que vous avez citées et plus encore, ma question telle qu'elle est formulée n'est pas sujette à débat.
Je suis parti d'un constat, l'informatique donne beaucoup de possibilités et le jeu vidéo est une manière créative de l'utiliser. Mais je suis déçu par la façon dont celle ci est utilisée, non pas que les jeux me dérangent (loin de la), plutôt que j'adore la diversité dont peuvent disposer les différents médias. La question que je me pose donc c'est plutôt : Le jeux vidéo peut-il engager un débat moral ? Si celui-ci est un peu à part est-ce par volonté ou bien par pur incompatibilité ?
Voilà, j’espère que c'est un peu plus clair...
Ayant lancé le débat, je ne sais pas si je suis en bonne position pour répondre, mais je le fait quand même. :p
@JPBrun
Je ne suis pas tout à fait d'accord. Je ne prendrais qu'un exemple pour mesurer mes propos. Et se sera encore le cinéma : Charlie Chaplin finit en 1940 Le Dictateur, et pourtant le temps écoulé est le même entre "l'invention" du cinéma et le film qu'entre aujourd'hui et les premières années du jeux vidéo. Pourtant le cinéma a continué à améliorer ses techniques qu'elles soit de narration ou des différentes techniques de trucage (ou autres), comme l'a fait Hitchcock. Je ne pense pas qu'on ne puisse pas attendre autre chose que des simples expérimentations.
@Itooh
Je ne voulais pas seulement mentionner la narration! Je suis absolument d'accord avec le fait qu'on peut s'exprimer via un art par les différentes possibilités qu'il accorde, je pense même que c'est génial. Là ou je me pose une question c'est qu'il me semble que le jeu vidéo n'offre pas vraiment de réflexions.
Après,peut-être que ma question est anachronique, c'est pour ça que je vais m'empresser de jouer aux quelques jeux que vous m'avez cités.
Si je comprends bien ta question, tu te demande si le jeu vidéo peut véhiculer une idée ou transmettre une morale, c'est bien ça?
Le cinéma est à mes yeux le genre artistique dont le jeu vidéo se rapproche le plus, ils sont composés des même chose (musique, narration, image...). On admet aisément que le cinéma est un art et qu'il véhicule un message. Pourtant, certains film ne sont que de simple moment passer devant un écran, qui nous distrait plus qu'ils ne nous instruisent (exemple : Expendable). Le jeu vidéo fait souvent de même avec les FPS bourrin qui reprennent toujours la même formule avec une simple amélioration technique (exemple: Call of Duty ou Battlefield (bourrin n'est pas réducteur, bien que je déteste ces jeux)).
Mais, au même titre que certain réalisateur utilise le média pour dénoncer la religion ou questionner notre rapport au virtuel (matrix, terminator...) par exemple, certain développeur en font autant (the binding of Isaac pour la bible ou Portal pour le rapport à intelligence artificielle).
Ce n'est en aucun cas le point central du jeu, qui offre malgré tout un côté ludique, mais cela en fait partie, de la même manière que Terminator nous est un film d'action testostéroné qui offre une piste de réflexion.
Le jeu vidéo est un média qui a pour contrainte de proposer un côté ludique, mais ça ne l’empêche pas de développer une idée.
(J'ai pris des exemple qui parleront à tout le monde, pas qui me plaisent particulièrement ou non)
Pour la réflexion morale, ma réponse reste la même. Il y a de quoi réfléchir même avec des mécaniques simples comme celles de Super Mario Bros. ou Minecraft. Par exemple, le fonctionnement du loot en dit long sur le fonctionnement du cerveau humain (encore Dorian).
Mais je ferais la distinction entre une morale et une réflexion.
Souvent, lorsque les gens parlent de "message" dans une œuvre quelconque, ils s'attendent à une morale. C'est à dire une leçon, une idée simple et fixe, qui serait démontrée et exposée au travers de l'argumentaire d'un récit. Une morale, ainsi, c'est ce qu'on trouve à la fin de comptes pour enfants, ou de film très moralisateurs (duuuuh). On dit de manière longue quelque chose qui tient en une phrase, afin de le démontrer.
Une réflexion, par contre, est un message plus subtil. Il montre des conflits, des enjeux, plusieurs points de vues, fait un tour plus ou moins exhaustif d'une idée et d'un problème… Sans forcément apporter de solution nette ! Puisque là, c'est au public de réfléchir lui-même, de se faire sa propre opinion, d'interpréter à sa manière ce qu'il vient de voir.
Je ne cache pas que je préfère de très loin les réflexions aux morales. Ces dernières n'ont leur place que dans les histoires pour enfant, et encore.
Le problème avec les réflexions, c'est que ça ne touche pas ceux qui ne sont pas capable de les faire (dit-il avec une condescendance crasse :p). Combien de bien-pensant ont considéré que Fight Club et Orange Mécanique apportaient des morales malsaines, alors qu'il s'agit justement de dénoncer de façon intelligente les mouvements anarchistes et l'ultra-violence respectivement ? Et combien ont reproché au Sens de la Vie de ne pas fournir un sens satisfaisant au sujet, ou bien d'avoir comme prétendue morale « Y en a pas » ?
Dans le même genre d'idée, je n'aime pas l'expression « leçon de vie » : un bon récit n'a pas à donner de leçons. Je suis d'ailleurs encore plus frustré quand on applique l'expression à des films comme Into the Wild, qui sont excellents justement parce qu'ils ne jugent pas !
Lorsqu'une œuvre a un message profond, à mon sens, ce n'est pas que le message peut se résumer en une ligne de sagesse (« Vit au jour le jour et aime ton prochain » ou « Mange ta soupe avant qu'elle ne refroidisse »). Dans ce cas, ce n'était pas la peine de faire tout un film. Lorsqu'on me parle de message profond et riche, je m'attends à ce qu'on me fasse reconsidérer ma façon de voir le monde, et de me proposer plusieurs axes d'interprétation. Quelque chose qui ne peut pas se résumer, et nécessite bien toute l'œuvre pour être exprimée et ressentie, si ce n'est plus.
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Du coup, le jeu-vidéo étant un média purement interactif, la réflexion naît de la façon dont on y joue ! Il y a des tonnes de réflexions qui sortent des comportements des joueurs, de soi-même, des difficultés qu'on rencontre, de ce que l'on ressent face à la difficulté.
Certes, c'est moins évident que de lire les messages de la narration : « Femme aime homme, mais pas réciproquement » -> « Ouh que c'est compliqué l'amour. J'vais en faire un film, tiens ! ». Dans le jeu-vidéo, et même le jeu en général, on ne peut pas s'appuyer sur des personnages pour présenter les conflits : c'est au sein du joueur lui-même (et des autres) que se trouvent les enjeux ! La réflexion d'un jeu se situe au cœur même de l'interaction. Et ce n'est pas un effet secondaire : un bon game-design est réfléchi justement autours de cette interaction. Et quand bien même les développeurs ne voudraient que divertir, c'est tout à leur honneur ! Car pour citer Gotlib (citant Clemenceau) : « L'humour est une chose trop sérieuse pour être laissée aux rigolos. ». (remplacez humour par divertissement, et vous avez l'idée)
Sur ces paroles de philosophie de comptoir inutilement compliquées et prétentieuses, je retourne regarder des vidéos de chatons !
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