Dernier message
Portrait de Lony
Inscrit le : 05/02/2015
Commentaires : 10
Messages : 12
#1
Message Sujet: [Test] White Night     08/03/2015 à 19:43

IMAGE(http://image.noelshack.com/fichiers/2015/10/1425838708-whitenight1.jpg)

White Night est un jeu développé par le studio français OSome, voulant rendre hommage aux premiers Survival-Horror. Sublimé par un décor tout en noir et blanc, le jeu propose de vivre l’histoire d’un homme rescapé d’un accident de voiture, échouant près d’un vieux manoir et se retrouvant dans l’obscurité la plus totale.

American Horror Story

Boston, États-Unis, 1938. Le décor à peine placé que l’on se sent directement en plein film noir. Le joueur contrôle un homme dont on ne sait rien, juste qu’il revient d’un bar. Sur le chemin du retour, l’inexplicable arrive, et l’homme a un accident. Blessé, dans l’obscurité, et surtout, seul, il remarque un peu plus loin un vieux manoir, potentiel signe d’espoir pour lui. Ceci est le point de départ de ce qui sera une nuit cauchemardesque pour notre héros.
En arrivant au manoir, l’homme découvre peu à peu l’histoire de la vieille bâtisse et de ses occupants. La narration est ici faite à travers les monologues pensés du héros, mis en valeur par un doublage français de bonne facture. En plus des monologues, le joueur pourra inspecter tous les recoins (ou presque) pour en savoir plus sur la famille qui habite ces lieux, que ce soit des portraits sur les murs ou des vêtements éparpillés, par exemple. Une fois n’est pas coutume, les collectables (Plus d’une centaine !) ont un réel intérêt si on veut comprendre totalement la profondeur du scénario. Prenant la forme de journaux intimes, photos ou lettres, ils apportent un véritable plus à la compréhension de la psychologie des personnages cités.

IMAGE(http://image.noelshack.com/fichiers/2015/10/1425841103-whitenight2.jpg)

Un cri dans la nuit

Pour réaliser ce survival-horror, les développeurs ont révisé leurs classiques et ça se voit (et s’entend surtout) : Un grincement de porte, un objet qui tombe, une branche qui tape à la fenêtre, un cri venant de nulle part, les développeurs usent et abusent de clichés du genre horrifique, mais peut-on réellement leur en vouloir, tellement cela sert l’ambiance générale, qui est juste jouissive pour un amateur du genre. À travers les 6 chapitres du jeu, les références aux grands survival-horror de l’époque fusent pour notre plus grand plaisir.
Le gros point fort du jeu étant son ambiance, celle-ci est beaucoup aidée par une direction artistique exemplaire pour tout survival-horror, et surtout originale. Le choix d’utiliser un rendu noir et blanc pour tout le jeu n’est pas anodin, bien au contraire. Au-delà de la beauté esthétique, ce rendu sert à augmenter l’effet de solitude du personnage et accentuer la peur du noir, de l’obscurité, qui représente l’inconnu et donc toujours une menace potentielle pour le joueur. Ce rendu servira aussi pour les énigmes ayant pour base lumière et obscurité : Un objet qui se trouve dans la pénombre ne pourra pas être récupéré tant qu’il ne sera pas éclairé, par exemple. Les décors sont très variés pour ne pas lasser le joueur et sont tous uniques, ce qui facilite les aller-retours, vu qu’il n’y a pas de carte à disposition du joueur. De plus, à la façon d’un Resident Evil et ses chiens qui sautent par la fenêtre, les décors évoluent pendant tout le jeu. Une pièce du manoir en particulier est assez marquante, et rajoute à une ambiance déjà bien oppressante un côté glauque qui met vraiment mal à l’aise. Côté son, ça varie entre un silence de mort (Brisé de temps en temps par quelques bruits ponctuels pour renforcer le sentiment de peur et faire comprendre au joueur qu’on n’est pas aussi seul qu’on le pense) et une musique au violon des plus stressantes. Mention spéciale à une phase spéciale du jeu qui utilise la musique d’une boîte de manière très stressante …
Techniquement, le jeu est plutôt beau, malgré quelques imperfections au niveau des visages notamment. Les décors sont assez détaillés et travaillés pour distinguer sans mal les objets à récupérer. On peut noter quelques chargements assez longs.

IMAGE(http://image.noelshack.com/fichiers/2015/10/1425841110-wn3.jpg)

Survivre est un job à plein temps …

« … Pas un job que vous voulez perdre. » Dès le début du jeu, on nous prévient que le héros aura une mobilité réduite à cause de l’accident. Donc pas de combat au CAC, pas d’escalade, etc … Il pourra récupérer un peu ses mouvements (courir) après le premier repos sur le fauteuil (Qui sert aussi de point de sauvegarde éparpillé un peu partout dans le manoir). Les contrôles du personnage sont très simples : touches directionnelles pour bouger, un bouton pour interagir avec l'environnement, un bouton pour courir, et un bouton pour les allumettes.
Les allumettes ont une place centrale dans le gameplay, c’est grâce à elles que vous pourrez avancer dans l’obscurité et résoudre quelques énigmes. Certaines salles pourront être éclairées de manière permanente grâce à des chandeliers ou des lampes, si le joueur réussit à trouver l’interrupteur. Les allumettes, qu’on peut trouver un peu partout, c’est un peu les rubans encreurs des premiers Resident Evil, donc attention à leur utilisation, surtout qu'on ne peut en porter que 12 et si on reste dans le noir complet pendant une vingtaine de secondes, c’est le game over assuré. Pour compliquer le tout, elles durent une minute environ, certaines allumettes peuvent ne pas s’allumer et certains point de sauvegarde nécessitent de la lumière (Et donc, gaspiller une allumette). Pas que les points de sauvegardes d’ailleurs, beaucoup d’actions seront impossibles tant que l’objet en question ne sera pas éclairé (Une porte, un coffre …). Cela servira de base pour la plupart des énigmes où il faudra trouver une source de lumière (naturelle ou électrique) pour pouvoir interagir avec le décor. Le meilleur exemple reste l’énigme de la bibliothèque où il faudra utiliser une lampe électrique, qui peut être tournée à 180 degrés pour éclairer plusieurs endroits clés à la fois. Evidemment, il faudra au préalable brancher la lampe, mais à vous de trouver la prise électrique. Les énigmes ont une difficulté croissante mais ne sont jamais très corsées.

IMAGE(http://image.noelshack.com/fichiers/2015/10/1425841116-wn4.jpg)

Une présence malsaine

Que serait un survival-horror sans menaces ? Ici, pour ne pas trop en révéler, le joueur est confronté à un ennemi dont la première rencontre est à glacer le sang … Autant prévenir, le moindre contact avec ces ennemis et c’est le game over, vous êtes bons pour reprendre à la dernière sauvegarde. La présence de ces ennemis est marquée par le tremblement de la caméra et de la lumière de l’allumette, ainsi qu’un sifflotement de plus en plus fort à mesure qu’on s’approche d’eux. Certains d’entre eux seront immobiles et serviront d’énigmes, il faudra alors trouver une manière de s’en débarrasser pour pouvoir passer ou accéder à ce qu’ils gardent. Un des aspects importants du jeu est la position de la caméra, qui est immobile et utilise des angles spéciaux pour mettre en valeur les salles ou, au contraire, cacher une partie de la salle et accroître la peur d’avancer vers l’inconnu. Même si c’est très esthétique, ça apporte un problème dans la jouabilité : Quand vous vous faites repérer par les ennemis, un mode « course-poursuite » s’enclenche et le héros devient assez difficile à contrôler, si on ajoute à ça, le changement brusque d’angle de la caméra, ces poursuites se finissent très souvent en game over.

IMAGE(http://image.noelshack.com/fichiers/2015/10/1425838746-wn5.jpg)

Horrifique !

IMAGE(http://image.noelshack.com/fichiers/2015/10/1425839075-4.png)

Doté d’une ambiance hors-normes, White Night est le survival-horror qu’attendaient les amateurs du genre et ceux qui aiment tout simplement frissonner. Sublimée par ce rendu général en noir et blanc, la direction artistique du jeu est remarquable, malgré quelques (rares) faiblesses techniques. Jamais très difficile, il demandera quand même un peu de logique de la part du joueur et de la mémoire. Pas très long à finir (5-7 heures), le jeu n’a pas vraiment de rejouabilité, si ce n’est trouver tous les collectibles (ceux-ci valent la peine d’être trouvés) et faire quelques trophées/succès intéressants comme finir le jeu en une nuit.

Fiche de jeu
Nom du jeu : White Night
Développeur : OSome Studio
Genre : Survival-Horror/Aventure
Description : Survivre dans un manoir perdu avec le peu de ressources qu’on nous donne.
Support : Windows, Mac OS, Linux, PS4, XONE
Sortie : 03 Mars 2015