Les imprimantes 3D, publiques ou privées, sont pour moi un atout formidable contre le gaspillage et la garantie de toujours pouvoir se fournir en pièce de rechange diverses et variées même pour du vieux matériel. Mais également un vecteur formidable pour partager des créations personnelles que ce soit dans le domaine des loisirs (figurines & co) que de l'aménagement d'intérieur.

Concernant l'aspect ludique, j'espère que des sociétés tel que gamesworkshop devinerons l'intérêt pour leur public que ce soit pour distribuer des figurines numériques à imprimer soit même ou proposer des services de modifications / impressions dans leurs multiples enseignes.

Je suis attristé en revanche par les taxes et redevances qui sont déjà en train d'être étudiée afin de venir plomber cette technologie récente par peur de dérive des usages alors que ceux-ci n'ont pas encore été correctement étudié (moi dinosaure moi pas vouloir évoluer).

Pour revenir à mon premier point, j'espère, et je participe via une association, l'émergence de pôle public d'impression 3D permettant de réunir les personnes autour de cette technologie afin de favoriser sa découverte, son adoption et le partage. Cela permettrai également l'utilisation d'imprimantes plus précises mais aussi plus coûteuses en répartissant la charge initiale sur une communauté et non un foyer.

A noter qu'il existe déjà des ateliers / pôles de mutualisation d'outils dans la majorité des grandes villes mais le grand public ignore la plus part du temps leur existence

C'est vrai que c'est un sujet passionnant, une technologie mine de rien encore balbutiante, et dont on ne peut pas encore mesurer l'étendue des répercussions qu'elle aura, mais ça me semble acquis qu'elle va changer beaucoup de nos habitudes d'ici j'imagine 10-15 ans.
(comme internet, les smartphones, ou encore le four à micro-ondes )

Avec les imprimantes 3D, on peut faire absolument tout en peu de temps et sur demande, il n'y a aucunes contraintes de conception ! Aucune limite pour notre imagination !

Il faut quand même pas trop s'emballer, à l'heure actuel les imprimantes 3D sont quand même assez contraignantes j'ai l'impression, déjà parce que le résultat final est souvent marqué par de disgracieuse traces en strates, artefacts inhérents au fonctionnement de la technologie, et (surtout! --si on s'attache à des réalisations à but fonctionnel--) car on se retrouve limité par les caractéristiques physiques et mécaniques du substrat utilisé (qui va être différent d'une machine à une autre).

L'avenir ira j'imagine à une standardisation des matériaux (ou du moins de leurs caractéristiques physiques), et à la possibilité de pouvoir combiner des matériaux aux propriétés différentes (que cela se fasse par le biais d'autant de substrats spécifiques, d'un polymère unique qui prendra différentes formes selon la façon dont il est traité par la machine, ou de différents polymères pouvant être combinés entre eux pour entrainer autant de caractéristiques différentes) ; finalement à l'image de nos actuelles imprimantes couleurs: l'étendu des couleur à reproduire est bien défini et standardisé, il implique l'utilisation de cartouches multiples, et chaque constructeur propose sa solution qui sera plus ou moins "fidèle" au standard théorique.
A noter que la possibilité d'utiliser au sein de la même réalisation matériaux conducteurs et non doit permettre de produire des composants électroniques, en plus de mécaniques ; je ne sais pas si la chose est déjà utilisé par certaines machines? On doit là encore être loin d'un accès grand public en tout cas je suppose.

Pour l'instant la technologie est en tout cas à mon sens (très) loin d'avoir atteint sa maturité, on est loin de pouvoir proposer une réalisation précise que tout un chacun pourrait reproduire relativement à l'identique chez lui (identique tant en terme de forme, de couleur, de transparence éventuelle et de caractéristiques ou fonctionnement mécanique et/ou électronique).
Actuellement (du moins pour le grand public), on s'attache surtout à reproduire une forme, ce qui reste une caractéristique extrêmement primitive d'un objet.

EDIT: d'ailleurs Maokiel, je vois que tu évoques le remplacement de pièces, mais à l'heure actuel c'est assez difficile à envisager, car si une pièce doit être remplacé, c'est qu'elle joue un rôle mécanique dans le fonctionnement d'un système, et que donc son rôle va être lié à ces caractéristiques physiques (dureté, résistance, élasticité, frottement,...), ce qui pour l'instant n'est pas reproductible par tout un chacun chez lui ; à moins d'avoir autant d'imprimantes 3D que de matériaux possibles aux caractéristiques mécaniques différentes... Auquel cas il vaut encore mieux balancer sa Nespresso et en racheter une autre, même en terme de considération écologique!

@Nival c'est déjà possible en soit, et pas forcément lié à l'utilisation d'imprimante 3D

Ensuite ce que j'évoque est une vision tournée vers l'avenir, c'est pourquoi nous commençons déjà à travailler dessus en nous appuyant sur de l'existant. Il est cependant déjà possible de réaliser des pièces avec une résistance mécanique correcte, en atteste la machine à laver anté-diluvienne maternelle qu'un ami ingé m'a aidé à réparer ainsi.

Je vous invite à vous renseigner sur les FabLabs notamment et / où à visiter ces sites : http://www.creanum.fr/ et https://sketchfab.com/

edit : grosseuh modification

déjà parce que le résultat final est souvent marqué par de disgracieuse traces en strates, artefacts inhérents au fonctionnement de la technologie, et (surtout! --si on s'attache à des réalisations à but fonctionnel--), car on se retrouve limitées par les caractéristiques physiques et mécaniques du substrat utilisé (qui va être différent d'une machine à une autre).

Euh, oui et non cela dépend beaucoup de la technologie utilisée ! C'est d'ailleurs le signe de la jeunesse de cette technologie, car ça manque pour le moment de standardisation.

je vois que tu évoques le remplacement de pièces, mais à l'heure actuel c'est assez difficile à envisager, car si une pièce doit être remplacé, c'est qu'elle joue un rôle mécanique dans le fonctionnement d'un système, et que donc son rôle va être lié à ces caractéristiques physiques (dureté, résistance, élasticité, frottement,...), ce qui pour l'instant n'est pas reproductible par tout un chacun chez lui

Je suis désolé, mais c'est faux
La résistance de certains matériaux est même au-delà de celle des matériaux d'origines, et on peut imprimer à base de platiques, de céramique et de métal.
Quelques exemples :
- https://www.youtube.com/watch?v=H2nnlnlb40M
- https://www.youtube.com/watch?v=I3hCkJIdm1E
- http://www.3dnatives.com/materiaux-impression-3d-abs-pla-polyamides-alumide/ (les matériaux plastiques)
- http://www.additiverse.com/actualites/2015-03-03/la-premiere-imprimante-3d-metal-grand-public-la-mini-metal-maker (le métal en 3D)
-

Maokiel, oui, je vois ce que tu veux dire effectivement, je ne connaissais pas ce concept de fab-lab, intéressant!

Mais là on s'éloigne à mon sens de la révolution que promet l'impression 3D dans un futur je présume pas si lointain, on est loin de tout un chacun qui appelle le SAV de sa marque de cafetière préférée qui lui répond: "Ah oué je vois ce que c'est, je vous envois la pièce de rechange ainsi que les instructions de montage et les outils nécessaires par e-mail" .

Chef Georges, tu n'as pas compris ce que je dis je pense .

La question n'est pas à mon sens "qu'est-ce qu'on peut faire avec l'impression 3D" ...en devant acheter pour chaque utilisation précise une machine spécifique. A ce titre, ça n'a rien de révolutionnaire, si pouvoir faire "tout et n'importe quoi" requiert d'avoir une réelle armada de machines (couteuses!), ce qui revient à mettre en place une logistique de production industrielle. C'est à l'heure actuelle une semi-révolution pour certaines industries il est vrai, mais on reste très loin de la révolution promise (et qui arrivera).
À l'heure actuelle, il ne faut pas se leurrer, pour tout un chacun, ça reste un "gadget" bon à imprimer des objets aux formes "sympas", et occasionnellement oui procéder à une réparation ponctuelle (tout comme dans un certain nombre d'autre cas cela passera par un passage chez Casto-merlin).

Aujourd'hui, si j'achète une imprimante 3D, je ne peux que garantir la reproduction d'une forme, le reste sera tributaire de la machine achetée, et de plus je crois (mais peut-être me trompè-je?) garanti par aucun standard (du genre "la reproduction de cet objet dans un bon état de fonctionnement requiert un matériaux de souplesse d’indice 3, de résistance d'indice 5, de conductivité d'indice 5 et de transparence d'indice 2"). Donc je ne peux pas imprimer un modèle de réveil matin glané sur le net qui sera fonctionnel et même simplement identique en terme de couleur ou effets de transparence, à moins qu'il ait été pensé spécifiquement pour être imprimé avec MA machine (ou du moins une imprimante aux caractéristiques équivalentes).

Il y a une vidéo amusante (et sa rejoint la limite que je trouve à la réparation mécanique proposée par Maokiel via les machines actuelles, même si ça reste une limite et pas une impossibilité ) où un type s'enthousiasme que [la NASA je crois] a pu faire réparer un truc à distance [sur l'ISS de mémoire?] en proposant un système de clé à cliquet à imprimer sur place. Le type reproduit le modèle chez lui ...mais il n'est pas fonctionnel, car a été pensé par rapport aux caractéristiques physiques précises du matériaux produit par une imprimante précise. Le type réussi finalement à faire fonctionner le modèle en utilisant une autre imprimante 3D...

EDIT: j'ai retrouvé la vidéo

Sujet intéressant ça !

Je partage à peu près l'engouement autour de cette technologie mais je pense qu'il va falloir attendre un peu avant de la voir se développer vraiment au près le grand public (en gros, il faut attendre que des sociétés prennent le créneau notamment concernant la fourniture du matériel d'impression).

En plus, c'est pas si nouveau que ça (même si aujourd'hui la technologie se perfectionne). En effet, je crois que l'imprimante 3d apparait dans l'industrie dans la fin des année 80' et ce n'est que dernièrement, avec Internet et l’avènement des FabLabs(=Internet + culture DIY), laboratoires ouverts et incubateurs de PME, qu'elle s'est démocratisée.

A moyen terme, je ne crois pas trop à l'imprimante 3d dans chaque foyer mais je vois plus une organisation proche des cyber-cafés dans les années 90-2000. Tout le monde n'avait pas internet et l'accès était mutualisé. Sauf que les FabLab de demain seront les cybercafés d'hier

Comme pour toute nouvelle technologie qui arrive sur le grand public, quelques problématiques se posent :
- Au niveau sanitaire : il faudrait prendre en compte les particules émises par ses machines (comme pour les imprimantes classique d'ailleurs). Les ouvriers de l'industrie sont d'ailleurs équipés contre ce type de pollution notamment parce que leur exposition est plus forte.
- Au niveau du droit notamment de la propriété intellectuelle (droit d'auteur et brevet) : La problématique du téléchargement des oeuvres artistiques se retrouve dans le procédé de l'imprimante 3d (scan 3d, mise à disposition de "plan" de certaines oeuvres sur internet et reproduction sans autorisation de leur auteur) et rayonne même vers le domaine du technique (brevet). Les problématiques qui ne sont, aujourd'hui encore, pas encore réglée concernant le droit d'auteur (licence libre, parti pirate, etc) vont se retrouvées transposées aux questions de propriété industrielle (brevet, dessin et modèle).
A vrai dire, c'est pour ça qu'il y a déjà des réflexion sur la taxation des procédés d'imprimante 3d. Pour info cela existe déjà sur d'autres procédés : la rémunération pour copie privée lors de tout matériel permettant le stockage de donnée (CD,DVD,DDur,Téléphone,cléUSB,etc.) ou encore la taxe sur les appareils de reprographie qui est appliquée à tous les appareils permettant la reproduction de documents (parce que "la photocopie tue le livre" ...)