C'est clair que le rêve n'est pas un imbroglio de n'importe quoi. Il fonctionne par associations d'idées, par analogies, selon des idées qui s'assemblent "de proche en proche" dans l'esprit du rêveur au moment de son rêve, donc évidemment ce ne sera pas n'importe quoi, et ça aura du sens, et suivra une certaine logique (selon ses pensées du moment, son état psychologique,...). En revanche le rationnel pourra être largement mis à mal sans posé trop de difficulté, et c'est ça qui est marrant dans le rêve :). Et il m'est déjà arrivé de me dire dans un rêve: "Oh mais c'est n'imp! ...eh mais en fait je rêve! Ah bah alors je devrais pouvoir faire ça!" Et puis au réveil de réaliser que, certes c'était n'imp, mais que ma critique de la rationalité du rêve que j'y faisais l'était à peu près autant ; et que ce que j'avais fait ensuite en réalisant que j'étais dans un rêve était nul par rapport à ce que j'aurai pu faire ; constatant ainsi que je n'avais, par cette prise de conscience fugace, gagné une rationalité et un contrôle que très limités sur ce qui s'y déroulait -et très temporaire parce que la suite reprenais n'importe comment sans que je ne réalise plus rien du tout :P. Tout ça pour dire que j'ai du mal à imaginer que l'on puisse se trouver dans un rêve et réussir à garder et un contrôle et un esprit critique qui y ressemblent réellement et entièrement. D'ailleurs à ce titre Shutter Island au moins est plutôt réussi: les faits sont étranges et les actions du héros parfois aussi, sans que ce dernier ne s'en surprenne forcément.
Et pour revenir au guide, une prise de conscience par le rêveur je veux bien, mais que cela se matérialise sous la forme d'un nouveau personnage qui viennent surprendre le rêveur, vienne le secouer d'une certaine façon et perturber le déroulement spontané de son rêve, en étant pourtant issu de son esprit, de son subconscient, alors même que le rêveur navigue déjà justement lui-même dans ce subconscient, c'est assez peu crédible à mon sens.
Mais bon, après, l'interprétation des rêves, on pourra en discuter des jours et ne pas être d'accord, sans que personne ne puisse réellement démontrer avoir raison, si vérité il peut y avoir, je te l'accorde ;). Mais toujours est-il qu'à ce niveau, je (personnellement) n'ai pas été convaincu.
Spoiler :
Ce qui me gène beaucoup, beaucoup plus, c'est la façon dont tu banalises le meurtre O_O.
"Il n'a après tout tué qu'une personne (bon, plus une autre tentative de meurtre avant)"
"Le meurtre n'est que rarement motivé par des pulsions monstrueuses du cerveau, mais à des émotions absolument humaines, telles que la peur, la haine, qui se concrétisent en acte ou bien à cause de mauvaise circonstance"
Certes on a tous eu un jour p.ex. "envie de tuer le mioche de son voisin" qu'on entend brailler à toute heure du jour et de la nuit. Mais entre "avoir envie" et "le faire" il y a un monde énorme que tu sembles bien minimiser... Personne ne franchi le pas, à moins d'avoir un sérieux problème... Tuer n'est surement pas qqchose d'anodin! (et encore moins tuer de sang froid et de façon prémédité comme c'est le cas ici, à savoir avec un fusil pendant une conférence de presse: qqchose qui ne s'improvise pas!) Déjà si ton personnage ne souffre pas de trouble de la personnalité pouvant expliquer qu'il minimise effectivement le meurtre, alors il doit être sacrément traumatisé d'en avoir commis un! Et la teneur de son rêve dés lors prendre des tournures en rapport. Si en revanche ça ne le dérange pas plus que ça, alors oui il y a un problème, ton personnage est probablement bien "psychopathe" (présentant un trouble de personnalité "antisociale" quoi, ce qui est cohérent d'ailleurs avec le caractère impulsif de l'étranglement de son collègue). Mais dés lors difficile d'imaginer que son rêve présente les caractéristiques que tu y place, car ce "trait" de personnalité se caractérise justement par un manque d'émotion et d'empathie. Autre solution peut-être: ton personnage est un activiste anti-neurochirurgie tellement extrémiste qu'il en arrive au meurtre. Et j'ai du mal à imaginer comment ce genre d'extrémisme extrême peut naitre ailleurs que sur un terreau psychologique franchement déviant. On a tous des idées sur tel ou tel sujet, parfois des idées très arrêtés, parfois même on milité, parfois même on est actif dans une association en rapport, parfois même on en est un membre particulièrement actif et influent... mais bon, on ne tue pas, à moins d'avoir un sacré problème: que cette cause devienne envahissante au sein de son esprit ; et si cela devient ainsi, déjà on est "déséquilibré" (puisque la part de nos pensées et actions guidées par cette motivation unique devient prédominante et organisatrice de vie, donc problème, il faudrait aller consulter en CMP...), mais si dans la construction mental qui se forme dans l'esprit du personnage cela justifie d'aller jusqu'au meurtre, Sophie Milano cristallise donc toute ça haine, elle devient l'Ennemie, le Mal absolu, et dés lors quels réels remord ou empathie imaginer? Ou bien, s'il y a prise de conscience après coup du caractère horrible du meurtre, pourquoi pas. Mais alors on revient à un personnage nécessairement traumatisé (peut-être du genre de ceux qui se suicides en prison?), et dont les pensées primitives émanant de son subconscient ne l'inviteraient surement pas à chanter joyeusement un air de scats en attendant en toute quiétude sa consult chez l'ophtalmo. A moins que tu es une autre explication au cheminement mental et psychologique de ton personnage, mais perso j'avoue que je reste perplexe.
Et je ne reviens pas sur le fait que j'ai du mal à trouver une raison pour qu'un meurtrier se penche ardemment sur le passé de sa future victime, ou encore s'identifie à elle, mise à part dans le but artificiel, pour un auteur, de mettre en œuvre une mécanique scénaristique prédéterminée :/.
Mais bon comme je le disais je trouve le début vraiment cool, et c'est dommage à mon sens que tu verses par la suite dans une sorte de thriller mental conventionnel et (à mon sens) raté, là où tu aurais pu aller chercher qqchose d'original et de bien plus libre et personnel. Du coup je suis très curieux de ce que tu peux écrire d'autre, mais dans une veine plus personnelle.
Juste pour Inception, c'est clair que le film pâti de scènes d'actions superflues qui finissent par apporter plus d'ennui qu'autre chose, surtout dans le dernier "tableau".... -_-' (les bastons dans la neige avec jetski, on y a déjà droit dans 1/3 des James Bond depuis que la license existe...)
Mais j'ai beaucoup apprécié une manipulation psychologique, certes qu'on pourra trouver trop explicite, mais très crédible et naturelle ; et je n'ai pas souvenir qu'à aucun moment le père ne dise explicitement au fils de démanteler son groupe. La fin se résout il me semble par la simple présence du jouet d'enfant dans le coffre du père, ce qui joue justement sur de la pure symbolique et du pur interprétatif, et à ce titre j'avais trouvé ça vraiment excellent, car pour autant en une fraction de seconde l'idée prend corps et de façon très claire et naturelle, sans besoin d'artifice tellement tout est psychologiquement solidement construit en amont. Enfin, du moins de mon point de vue ;).
Attention à ne pas mettre mes phrases hors de leur contexte ! x) Quand je dis "qu'un seul meurtre", c'est pour relativiser par rapport à un quelconque manque d'empathie, de pulsion meurtrière, etc…
Quant à la deuxième phrase, même si il lui manque un bout (important), elle tient toujours debout. Mais il faut la prendre dans l'autre sens : je met le meurtre au même niveau qu'un bon nombre de violences. Tout ce qui change, c'est les conséquences. Cela veut-il dire que je minimise le fait de tuer ? Non, c'est que je trouve aussi révulsant de frapper quelqu'un sans défense, ou en général d'attaquer sans réfléchir. C'est malheureusement purement animal. Et quand je vois des violences fréquentes lors de soirée, pouvant aller jusqu'à l'utilisation d'arme blanche, ou des gens réclamer la peine de mort pour une gamine de sept ans (voire la récente affaire Slender), je ne crois pas vraiment qu'il y ait une si grande différence entre un criminel et n'importe quel acte de violence. La violence se sépare de la raison par nature : selon le degré, il arrive que des personnes veuille simplement nuire, pour régler un problème, quelque soit le moyen. Là où la plupart des gens sont heureusement bien assez lucides pour ne pas aller trop loin, il y en a malheureusement plus d'un qui se fichent des conséquences, que ce soit physiquement ou verbalement. Sans parler de la question de la peine capitale, où tuer serait monstrueux, sauf quand la fin justifie les moyens (mais là c'est une autre question). Là où je veux en venir, c'est que si je peux considérer un meurtrier comme humain, c'est aussi parce que je trouve certains "honnêtes gens" bien plus monstrueux dans leurs manières de réfléchir, qui n'ont pas commis d'acte presque parce qu'ils n'en ont pas vécu de circonstances y amenant. Que ce soit par des substances, dans un réflexe de défense, ou dans un état de désespoir, l'humain perd vite la notion des conséquences.
Et bien que c'est différent pour les actes prémédités, ce n'est pas forcément de la sociopathie non plus : plusieurs criminels se sont retrouvés dans un état de désespoir intense prolongé, qui les ont amené a l'illusion qu'en se débarrassant d'une personne en particulier, leur problème serait réglé. C'est même le principe des chasses aux sorcières, la seule différence étant que c'est en groupe : tel individus est dangereux pour nous et nos enfants, pendons le ! Même raisonnement de crainte chez certains. Ce n'est pas forcément une question de manque d'empathie ou de dérangement cérébral : la peur ou la haine peuvent être des raisons suffisantes. Chacun a ses propres valeurs et notions de la justice, et il y a presque une histoire différente derrière chaque violence. Ou alors l'humanité toute entière est folle, ce que je suis aussi tout à fait prêt à accepter (si ce n'est déjà fait).
(note : ça veut pas dire que je vais ressentir de l'empathie pour tous les criminels hein ! Surtout quand il s'agit de crimes racistes ou misogynes où j'ai limite envie d'aller tabasser le mec en personne. Enfin la violence en général, ça me débecte. Mais elle est malheureusement loin d'être inhumaine.)
Et dans ce sens, là où je veux en venir, c'est que tuer est un acte, et non un trait de personnalité. Certes c'est quelque chose d'important, qui marque énormément l'impliqué, mais qui n'est pas nécessairement au centre de la personnalité. Avoir commis ce crime n'élimine pas la possibilité d'apprécier la compagnie, être cultivé, désirer des choses simples. D'ailleurs c'est le genre de profil que l'on rencontre dans des états totalitaires ou mouvements terroristes : des gardiens de prisons dont le travail consiste à être entouré de prisonniers politiques suppliants, voire d'effectuer des exécutions… mais à côté avoir une famille, des amis, et tenter de vivre aussi sereinement qu'ils peuvent. Et je ne parle pas de soldats tuant régulièrement des civils… Des actions monstrueuses et abominables, mais effectués par des gens qui savent être sains (sans T) ailleurs, car ils ont été endoctrinés pour considérer que dans tel contexte ce n'est pas mal, que tel individus est l'ennemi, qu'il est plus juste de le faire mourir. Pas de dégénérescence mentale (enfin si, mais la plus naturelle et commune qui soit), mais un système de valeur radicalement différent (et effrayant). Ce cliché (que j'admire toujours depuis sa publication) résume bien ce paradoxe : un monstre d'un côté, mais très humain de l'autre.
Le cerveau humain est complexe, il ne se résume pas à dérangé ou non. Un homme se verra fortement influencé par ses actes barbares, mais toute sa personnalité ne peut pas se résumer à ça. À l'extérieur, on est ce que l'on fait, mais à l'intérieur, les actes ne sont que des actes, fait à des instants T, qui ne peuvent pas résumer à eux seul toute la profondeur de soi-même.
Spoiler :
Et pour revenir un tout petit peu sur le récit, le héros vit dans le déni. Il n'est certainement pas incapable d'empathie, et ses remords se sont traduits par une négation de ses actes (qui a pris certainement du temps, d'où le sommeil de cinq ans). Il y a bien un jonglage avec des cauchemars plus obscurs reflétant ses regrets, peurs, angoisses, et les vagues souvenirs de cet acte, mais qu'il tente d'effacer par ses désirs, le rejet de lui-même, son humanité.
L'histoire n'avait pas pour but d'amener ce débat philosophique sur l'acte de tuer.^^ En revanche, en prenant un antagoniste clair aux actes impardonnables, rêvant qu'il joue le rôle du gentil, je comptais bien remettre en question des valeurs morales. Certes, un tel personnage est peut-être très improbable. C'est en partie la raison pour laquelle j'écris des histoires. Mon regret n'est pas vraiment de ne pas l'avoir fait réaliste, mais de ne pas avoir réussi à créer une empathie crédible pour lui, tout en révélant le côté monstre du personnage.
Et histoire de rendre le topic moins déprimant, voilà un sketch relativement récent (le dernier écrit avant que je ne me mette à l'élaboration d'un jeu voilà six mois), purement comique : Bureau d'Accueil des Trépassés
… Et ça parle encore de mort, flûte. Mais cette fois-ci dans un registre qui ne se prend pas du tout au sérieux. Je dois peut-être cet humour noir aux Monty Python ou Burton. La prochaine fois je tâcherai de publier quelque chose qui n'implique pas de mort, sinon on va finir par s'inquiéter.
"des actes, fait à des instants T, qui ne peuvent pas résumer à eux seul toute la profondeur de soi-même."
Résumer quelqu'un à qqs actes probablement pas, pour autant n'importe qui ne fais pas n'importe quel acte. Et n'importe qui ne fait pas n'importe quel rêve. Et au final autant actes que rêves restent (très!) fortement dépendants de ce qu'il y a "à l’intérieur" d'une personne, plus sans doute d'ailleurs que ce que pense être cette personne, ou ce que cette personne perçoit d'elle même.
Spoiler :
Et comme tu viens de le montrer justement, il y a bien tout un tas de raisons qui font qu'un meurtrier en devient un, tu en donnes encore de bons exemples. Tous reflètent des valeurs, une histoire personnelle, et/ou une psychologie particulière. Ce qui devrait ressortir d'un rêve. Où justement les choses enfouies ont tendances à refaire surfaces.
Et au passage je ne sais pas si tu as déjà été au contact de ces personnes à la violence que tu estimes "ordinaire", qui distribuent des pains ou des coups de couteau pour un oui/pour un non en fin de soirée (ou hors des fins de soirées d'ailleurs), mais ceux qu'il m'arrive malheureusement dans mon boulot de croiser sont constamment des personnes passablement antipathiques, loin d'être cultivées d'ailleurs, plutôt du genre "binaires" et "bas du front" comme on pourrait dire gentiment. Pas forcément au mauvais fond, mais juste un peu "simplettes" dans leurs jugements et comportements, un peu sauvage, un peu dangereuses quoi... Et d'ailleurs assez souvent avec des traits antisociaux. Bref, n'importe qui ne commet pas n'importe quel acte meurtrier.
Même si sans doute qu'effectivement, pour toute personne il doit exister au moins une situation -plus ou moins extrême selon les personnes- qui pourrait la mener au meurtre ; mais cette situation va être très intimement liée à justement ses valeurs, son histoire propre, sa personnalité aussi bien sûr ; et pour moi rien de ce que tu décris de l'acte meurtrier ne colle avec une personnalité ne souffrant pas de qqs traumatismes, déviances, et/ou problèmes psychologiques ; lesquels si ils existaient devraient s'immiscer fortement dans son rêve, d'autant plus vue la teneur de se rêve et le contexte dans lequel il survient.
Il aurait d'ailleurs été intéressant je pense, pour affiner ton scénario, de te renseigner fortement sur l'histoire de meurtriers réels, pour t'imprégner des différents ressorts psychologique et biographiques qui semblent pouvoir entrainer ces actes quand même franchement extrêmes.
Je pense d'ailleurs qu'une bonne documentation (de faits réels avant tout! ...pas de théories freudiennes...) est une aide importante (si ce n'est indispensable?) à l'établissement d'une bonne histoire (qui paraisse crédible et authentique, et donc à même d'avoir de la portée).
Enfin bref, pour toutes ces raison, pour moi, ton histoire ne fonctionne pas.
Mais tu me diras, elle fonctionnera peut-être pour d'autres.
"Et histoire de rendre le topic moins déprimant, voilà un sketch relativement récent (le dernier écrit avant que je ne me mette à l'élaboration d'un jeu voilà six mois), purement comique : Bureau d'Accueil des Trépassés"
Plutôt amusant, mais j'ai quand même trouvé ça (une nouvelle fois? :/) bien trop long, par rapport au nombre de réels bonnes idées que j'y ai trouvé. Certaines mériterait d'ailleurs d'être mieux exploitées à mon avis (les jeux de mot/de situation avec la vie/la mort ; des "blagues" plus incisives et empreinte de plus d’authenticité sur les déboires de l'administration ; un truc sur les différentes religions serait aussi surement bienvenu , d'autant qu'il est fugacement question d'un Bureau des Religions à un moment ; plus de jeux sur le décalage entre ce que trouve le "trépassé" dans cet "au-delà" et ce qu'il pourrait en attendre à la vue de l'imaginaire collectif qui existe sur "la vie après la mort" ; etc.). D'autres passages sont plutôt inutiles à mon avis, pour ne pas dire barbant, genre les moment au téléphone où finalement on n'arrive pas à comprendre la teneur de la discussion, du coup on lit des bouts de phrases sans queue ni tête, sans rien y comprendre, et donc sans accrocher, en espérant que la conversation prenne vite fin. Pas mal aussi de phrases "pour meubler" sans qu'elle n'apporte rien en terme d'humour ou d'avancement de "l'intrigue". La chute aussi manque cruellement de mordant, d'ailleurs pas sûr d'avoir parfaitement saisi ce que tu voulais dire, et c'est pas faute d'avoir relu la dernière phrase plusieurs fois (peut-être une faute de frappes ou de syntaxe s'y est d'ailleurs glissé?).
Globalement, le texte manque aussi de rythme, de construction. On a l'impression d'un remplissage avec des idées qui viennent pêle-mêle sur un sujet donné. Les "classiques" de Devos, des Inconnus, de Coluche... ont toujours une structure sous-jacente qui entraine l'auditeur, qui rend le suivi fluide et entretient en permanence l'attention ; il y a comme une mini-intrigue qui lie l'ensemble. Il faudrait que tu travailles comme on l'apprenait au collège ou au lycée (et oui, c'était pas si idiot ): en faisant un "plan", en y classant les thèmes à aborder, et pour chaque les idées qui te viennent ; de là tu crée des mini-situation, des répliques qui fonctionnent, et par petites touches et ajustements, tu coordonnes l'ensemble.
L'idée en tout cas est globalement bonne, et mériterait d'être creusée et soignée je pense.
Petite expérience débutée il y a maintenant un mois : ]]>Tweets from dreams]]>. Rien de bien ambitieux, juste une idée que j'ai envie de développer.
Il s'agit plus ou moins d'un journal de rêve anonyme et public. La nuance étant que le but n'est pas de noter bêtement mes rêves, mais d'en tirer à chaque fois un petit message narré au présent, racontant un morceau d'histoire loufoque ou mystérieux… Bref, quelque chose qui ait un minimum d'intérêt et lecture (et écriture). Souvent davantage inspiré des rêves que les retraçant fidèlement, même si j'essaye de conserver au maximum le ton et les idées.
Bref, une sorte de petit projet à côté de plus gros. Je suis content d'avoir pu le mettre à jour de manière quotidienne, même si certaines entrées sont un peu bof. À voir ce que ça deviendra sur le long terme. Peut-être des prompts de nouvelles, en trouvant d'autres contraintes à s'ajouter ?^^
Salut, JulieRichard. Si tu veux un conseil pour écrire, le tout premier que je peut donner c'est de respecter les typographie, c'est crucial pour être agréable a lire ^^.
Après si tu veux notre avis sur une de tes histoires, hésite pas a poster.
Bloup, bloup, bouloubouloubouloup!
Tout est possible, tout est réalisable, c'est le jeu de la vie.
Honte sur moi, je n'ai pas regardé les messages et histoires précédentes, j'essaierai de m'amender tantôt.
Une vieille histoire écrite du temps de feu City of Heroes, dépoussiérée pour l'occasion. C'est le background de l'un de mes personnages sur le dit jeu.
Spoiler :
Fièrement dressée au-dessus de l'océan, l'Aile-de-pierre est un l'éperon rocheux qui recèle de nombreux dangers pour le promeneur. Il constitue l'un des attraits du village voisin, tant à cause de sa beauté que des légendes qui l'entourent.
Les anciens divergent sur son origine, mais la plupart des histoires s'accordent sur un point : ce rocher est l'aile fossilisée de quelques créatures mythiques. Dragons, manticore et autres chauves-souris géantes se partagent les histoires contées le jour, tandis que les démons habitent celles murmurées la nuit.
L'une de ses légendes nocturnes rapporte qu'en échange de son bien le plus précieux, le démon emprisonné accorde un vœu à son visiteur.
Electron libre propulsé par le ressac de sa fantaisie butant contre le conformisme ambiant, Spooky Vanessa promène son maquillage lugubre dans les rues du village.
Prenant soin de fuir le soleil, elle jouit de la caresse aimante de l'ombre sur sa joue et s'amuse des regards perplexes des touristes.
Gothique intérimaire de juin à septembre, elle aime bousculer les idéologies fragiles des messieurs je sais tout qui visite la contrée avec leur gentille petite famille aux enfants sages comme des images et au sourire de carte postale.
Qui pourrait imaginer être confronter aux détours de ces avenantes rues, cotées 3 étoiles au concours village-fleuri, à une égérie démoniaque tout droit sortie d'un reportage du 20h sur la jeunesse décadente.
Comment réagir lorsque suivant les conseils du routard, vous vous apprêtiez à visiter les caveaux réputés du castel local et que cette engeance satanique vous susurre, voluptueusement suggestive, de la suivre pour vous y guider ?
Sous l'injonction d'un pari puéril d’adolescentes, Spooky a décidé de contempler les feux d'artifices annuels en compagnie du démon. Rejoindre le sommet de l'éperon s'est révélé étrangement aisé. Soit les récits des anciens sont exagérés, soit comme l’un d’eux le suggère, son hôte d'un soir était disposé à l'accueillir.
S'installant confortablement, elle sort une antique bouteille d'Absinthe, et verse son contenu, du sirop de menthe, dans deux verres à pied de dragon. La fraicheur crépusculaire la fait frissonner. S'enroulant dans son plaid, elle goute le calme et la sérénité régnant sur son promontoire.
Lorsque les feux d'artifices entament leur éphémère ballet, elle porte son verre à ses lèvres et renverse l'autre sur le rocher : "Joyeux 14 Juillet le démon. Si tant est que tu existes, je me demande bien quelle faute tu as pu commettre pour te retrouver enfermé dans ce lieu paumé. Du reste, depuis le temps, tu as du expier, il n'y a pas de remise de peine chez les instances célestes ?"
Sans réponse de son interlocuteur, Spooky continue son monologue.
"Selon les légendes, on peut venir ici et te demander un vœux en échange de notre bien le plus cher... Connerie d'esclavagiste si tu veux mon avis, tu ne devrais pas te laisser exploiter ainsi. Si tu existes vraiment, je souhaiterai que tu sois libéré de ta prison de pierre, et qu'ensemble on aille faire la bringue à Paragon City ! Comme cela tu pourrais montrer à tous ces porteurs de spandex ce que c'est d'avoir de vrais pouvoirs !"
A peine Spooky eu-t-elle fini d’énoncer son souhait, qu'un rire guttural emplit l'atmosphère. Dans un craquement sinistre l'aile se replia sur elle-même puis s'écrasa dans l'océan.
Couvert par le fracas du feu d’artifice, l'éboulement de l'éperon séculaire ne fut découvert au matin. Affolés les parents et amies de Spooky se ruèrent vers la côte. Ils la découvrirent rapidement, gisante parmi les décombres. Miraculeusement indemne, elle ne se réveilla qu'une semaine plus tard avec une idée fixe : aller faire la fête à Paragon.
...
Quelques années plus tard, Spooky Vanessa entrait au conservatoire de Paragon City. Des étudiants auraient affirmé l'avoir vu user de magie pour s'habiller de pierre avant de partir s'aventurer seule dans les ghettos entourant la ville.
C'est très sympa Maokiel ! N'hésite pas à partager ici d'autres de tes écrits. Ce sujet réservé aux histoires écrites par les membres du forum est vraiment une belle idée.
Et pour revenir au guide, une prise de conscience par le rêveur je veux bien, mais que cela se matérialise sous la forme d'un nouveau personnage qui viennent surprendre le rêveur, vienne le secouer d'une certaine façon et perturber le déroulement spontané de son rêve, en étant pourtant issu de son esprit, de son subconscient, alors même que le rêveur navigue déjà justement lui-même dans ce subconscient, c'est assez peu crédible à mon sens.
Mais bon, après, l'interprétation des rêves, on pourra en discuter des jours et ne pas être d'accord, sans que personne ne puisse réellement démontrer avoir raison, si vérité il peut y avoir, je te l'accorde ;). Mais toujours est-il qu'à ce niveau, je (personnellement) n'ai pas été convaincu.
"Il n'a après tout tué qu'une personne (bon, plus une autre tentative de meurtre avant)"
"Le meurtre n'est que rarement motivé par des pulsions monstrueuses du cerveau, mais à des émotions absolument humaines, telles que la peur, la haine, qui se concrétisent en acte ou bien à cause de mauvaise circonstance"
Certes on a tous eu un jour p.ex. "envie de tuer le mioche de son voisin" qu'on entend brailler à toute heure du jour et de la nuit. Mais entre "avoir envie" et "le faire" il y a un monde énorme que tu sembles bien minimiser... Personne ne franchi le pas, à moins d'avoir un sérieux problème... Tuer n'est surement pas qqchose d'anodin! (et encore moins tuer de sang froid et de façon prémédité comme c'est le cas ici, à savoir avec un fusil pendant une conférence de presse: qqchose qui ne s'improvise pas!) Déjà si ton personnage ne souffre pas de trouble de la personnalité pouvant expliquer qu'il minimise effectivement le meurtre, alors il doit être sacrément traumatisé d'en avoir commis un! Et la teneur de son rêve dés lors prendre des tournures en rapport. Si en revanche ça ne le dérange pas plus que ça, alors oui il y a un problème, ton personnage est probablement bien "psychopathe" (présentant un trouble de personnalité "antisociale" quoi, ce qui est cohérent d'ailleurs avec le caractère impulsif de l'étranglement de son collègue). Mais dés lors difficile d'imaginer que son rêve présente les caractéristiques que tu y place, car ce "trait" de personnalité se caractérise justement par un manque d'émotion et d'empathie. Autre solution peut-être: ton personnage est un activiste anti-neurochirurgie tellement extrémiste qu'il en arrive au meurtre. Et j'ai du mal à imaginer comment ce genre d'extrémisme extrême peut naitre ailleurs que sur un terreau psychologique franchement déviant. On a tous des idées sur tel ou tel sujet, parfois des idées très arrêtés, parfois même on milité, parfois même on est actif dans une association en rapport, parfois même on en est un membre particulièrement actif et influent... mais bon, on ne tue pas, à moins d'avoir un sacré problème: que cette cause devienne envahissante au sein de son esprit ; et si cela devient ainsi, déjà on est "déséquilibré" (puisque la part de nos pensées et actions guidées par cette motivation unique devient prédominante et organisatrice de vie, donc problème, il faudrait aller consulter en CMP...), mais si dans la construction mental qui se forme dans l'esprit du personnage cela justifie d'aller jusqu'au meurtre, Sophie Milano cristallise donc toute ça haine, elle devient l'Ennemie, le Mal absolu, et dés lors quels réels remord ou empathie imaginer? Ou bien, s'il y a prise de conscience après coup du caractère horrible du meurtre, pourquoi pas. Mais alors on revient à un personnage nécessairement traumatisé (peut-être du genre de ceux qui se suicides en prison?), et dont les pensées primitives émanant de son subconscient ne l'inviteraient surement pas à chanter joyeusement un air de scats en attendant en toute quiétude sa consult chez l'ophtalmo. A moins que tu es une autre explication au cheminement mental et psychologique de ton personnage, mais perso j'avoue que je reste perplexe.
Et je ne reviens pas sur le fait que j'ai du mal à trouver une raison pour qu'un meurtrier se penche ardemment sur le passé de sa future victime, ou encore s'identifie à elle, mise à part dans le but artificiel, pour un auteur, de mettre en œuvre une mécanique scénaristique prédéterminée :/.
Mais bon comme je le disais je trouve le début vraiment cool, et c'est dommage à mon sens que tu verses par la suite dans une sorte de thriller mental conventionnel et (à mon sens) raté, là où tu aurais pu aller chercher qqchose d'original et de bien plus libre et personnel. Du coup je suis très curieux de ce que tu peux écrire d'autre, mais dans une veine plus personnelle.
Ah oui, et puis en marge
Mais j'ai beaucoup apprécié une manipulation psychologique, certes qu'on pourra trouver trop explicite, mais très crédible et naturelle ; et je n'ai pas souvenir qu'à aucun moment le père ne dise explicitement au fils de démanteler son groupe. La fin se résout il me semble par la simple présence du jouet d'enfant dans le coffre du père, ce qui joue justement sur de la pure symbolique et du pur interprétatif, et à ce titre j'avais trouvé ça vraiment excellent, car pour autant en une fraction de seconde l'idée prend corps et de façon très claire et naturelle, sans besoin d'artifice tellement tout est psychologiquement solidement construit en amont. Enfin, du moins de mon point de vue ;).
Attention à ne pas mettre mes phrases hors de leur contexte ! x) Quand je dis "qu'un seul meurtre", c'est pour relativiser par rapport à un quelconque manque d'empathie, de pulsion meurtrière, etc…
Quant à la deuxième phrase, même si il lui manque un bout (important), elle tient toujours debout. Mais il faut la prendre dans l'autre sens : je met le meurtre au même niveau qu'un bon nombre de violences. Tout ce qui change, c'est les conséquences. Cela veut-il dire que je minimise le fait de tuer ? Non, c'est que je trouve aussi révulsant de frapper quelqu'un sans défense, ou en général d'attaquer sans réfléchir. C'est malheureusement purement animal. Et quand je vois des violences fréquentes lors de soirée, pouvant aller jusqu'à l'utilisation d'arme blanche, ou des gens réclamer la peine de mort pour une gamine de sept ans (voire la récente affaire Slender), je ne crois pas vraiment qu'il y ait une si grande différence entre un criminel et n'importe quel acte de violence. La violence se sépare de la raison par nature : selon le degré, il arrive que des personnes veuille simplement nuire, pour régler un problème, quelque soit le moyen. Là où la plupart des gens sont heureusement bien assez lucides pour ne pas aller trop loin, il y en a malheureusement plus d'un qui se fichent des conséquences, que ce soit physiquement ou verbalement. Sans parler de la question de la peine capitale, où tuer serait monstrueux, sauf quand la fin justifie les moyens (mais là c'est une autre question). Là où je veux en venir, c'est que si je peux considérer un meurtrier comme humain, c'est aussi parce que je trouve certains "honnêtes gens" bien plus monstrueux dans leurs manières de réfléchir, qui n'ont pas commis d'acte presque parce qu'ils n'en ont pas vécu de circonstances y amenant. Que ce soit par des substances, dans un réflexe de défense, ou dans un état de désespoir, l'humain perd vite la notion des conséquences.
Et bien que c'est différent pour les actes prémédités, ce n'est pas forcément de la sociopathie non plus : plusieurs criminels se sont retrouvés dans un état de désespoir intense prolongé, qui les ont amené a l'illusion qu'en se débarrassant d'une personne en particulier, leur problème serait réglé. C'est même le principe des chasses aux sorcières, la seule différence étant que c'est en groupe : tel individus est dangereux pour nous et nos enfants, pendons le ! Même raisonnement de crainte chez certains. Ce n'est pas forcément une question de manque d'empathie ou de dérangement cérébral : la peur ou la haine peuvent être des raisons suffisantes. Chacun a ses propres valeurs et notions de la justice, et il y a presque une histoire différente derrière chaque violence. Ou alors l'humanité toute entière est folle, ce que je suis aussi tout à fait prêt à accepter (si ce n'est déjà fait).
(note : ça veut pas dire que je vais ressentir de l'empathie pour tous les criminels hein ! Surtout quand il s'agit de crimes racistes ou misogynes où j'ai limite envie d'aller tabasser le mec en personne. Enfin la violence en général, ça me débecte. Mais elle est malheureusement loin d'être inhumaine.)
Et dans ce sens, là où je veux en venir, c'est que tuer est un acte, et non un trait de personnalité. Certes c'est quelque chose d'important, qui marque énormément l'impliqué, mais qui n'est pas nécessairement au centre de la personnalité. Avoir commis ce crime n'élimine pas la possibilité d'apprécier la compagnie, être cultivé, désirer des choses simples. D'ailleurs c'est le genre de profil que l'on rencontre dans des états totalitaires ou mouvements terroristes : des gardiens de prisons dont le travail consiste à être entouré de prisonniers politiques suppliants, voire d'effectuer des exécutions… mais à côté avoir une famille, des amis, et tenter de vivre aussi sereinement qu'ils peuvent. Et je ne parle pas de soldats tuant régulièrement des civils… Des actions monstrueuses et abominables, mais effectués par des gens qui savent être sains (sans T) ailleurs, car ils ont été endoctrinés pour considérer que dans tel contexte ce n'est pas mal, que tel individus est l'ennemi, qu'il est plus juste de le faire mourir. Pas de dégénérescence mentale (enfin si, mais la plus naturelle et commune qui soit), mais un système de valeur radicalement différent (et effrayant). Ce cliché (que j'admire toujours depuis sa publication) résume bien ce paradoxe : un monstre d'un côté, mais très humain de l'autre.
Le cerveau humain est complexe, il ne se résume pas à dérangé ou non. Un homme se verra fortement influencé par ses actes barbares, mais toute sa personnalité ne peut pas se résumer à ça. À l'extérieur, on est ce que l'on fait, mais à l'intérieur, les actes ne sont que des actes, fait à des instants T, qui ne peuvent pas résumer à eux seul toute la profondeur de soi-même.
L'histoire n'avait pas pour but d'amener ce débat philosophique sur l'acte de tuer.^^ En revanche, en prenant un antagoniste clair aux actes impardonnables, rêvant qu'il joue le rôle du gentil, je comptais bien remettre en question des valeurs morales. Certes, un tel personnage est peut-être très improbable. C'est en partie la raison pour laquelle j'écris des histoires. Mon regret n'est pas vraiment de ne pas l'avoir fait réaliste, mais de ne pas avoir réussi à créer une empathie crédible pour lui, tout en révélant le côté monstre du personnage.
Et histoire de rendre le topic moins déprimant, voilà un sketch relativement récent (le dernier écrit avant que je ne me mette à l'élaboration d'un jeu voilà six mois), purement comique :
Bureau d'Accueil des Trépassés
… Et ça parle encore de mort, flûte. Mais cette fois-ci dans un registre qui ne se prend pas du tout au sérieux. Je dois peut-être cet humour noir aux Monty Python ou Burton. La prochaine fois je tâcherai de publier quelque chose qui n'implique pas de mort, sinon on va finir par s'inquiéter.
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"des actes, fait à des instants T, qui ne peuvent pas résumer à eux seul toute la profondeur de soi-même."
Résumer quelqu'un à qqs actes probablement pas, pour autant n'importe qui ne fais pas n'importe quel acte. Et n'importe qui ne fait pas n'importe quel rêve. Et au final autant actes que rêves restent (très!) fortement dépendants de ce qu'il y a "à l’intérieur" d'une personne, plus sans doute d'ailleurs que ce que pense être cette personne, ou ce que cette personne perçoit d'elle même.
Et au passage je ne sais pas si tu as déjà été au contact de ces personnes à la violence que tu estimes "ordinaire", qui distribuent des pains ou des coups de couteau pour un oui/pour un non en fin de soirée (ou hors des fins de soirées d'ailleurs), mais ceux qu'il m'arrive malheureusement dans mon boulot de croiser sont constamment des personnes passablement antipathiques, loin d'être cultivées d'ailleurs, plutôt du genre "binaires" et "bas du front" comme on pourrait dire gentiment. Pas forcément au mauvais fond, mais juste un peu "simplettes" dans leurs jugements et comportements, un peu sauvage, un peu dangereuses quoi... Et d'ailleurs assez souvent avec des traits antisociaux. Bref, n'importe qui ne commet pas n'importe quel acte meurtrier.
Même si sans doute qu'effectivement, pour toute personne il doit exister au moins une situation -plus ou moins extrême selon les personnes- qui pourrait la mener au meurtre ; mais cette situation va être très intimement liée à justement ses valeurs, son histoire propre, sa personnalité aussi bien sûr ; et pour moi rien de ce que tu décris de l'acte meurtrier ne colle avec une personnalité ne souffrant pas de qqs traumatismes, déviances, et/ou problèmes psychologiques ; lesquels si ils existaient devraient s'immiscer fortement dans son rêve, d'autant plus vue la teneur de se rêve et le contexte dans lequel il survient.
Il aurait d'ailleurs été intéressant je pense, pour affiner ton scénario, de te renseigner fortement sur l'histoire de meurtriers réels, pour t'imprégner des différents ressorts psychologique et biographiques qui semblent pouvoir entrainer ces actes quand même franchement extrêmes.
Je pense d'ailleurs qu'une bonne documentation (de faits réels avant tout! ...pas de théories freudiennes...) est une aide importante (si ce n'est indispensable?) à l'établissement d'une bonne histoire (qui paraisse crédible et authentique, et donc à même d'avoir de la portée).
Enfin bref, pour toutes ces raison, pour moi, ton histoire ne fonctionne pas.
Mais tu me diras, elle fonctionnera peut-être pour d'autres.
"Et histoire de rendre le topic moins déprimant, voilà un sketch relativement récent (le dernier écrit avant que je ne me mette à l'élaboration d'un jeu voilà six mois), purement comique :
Bureau d'Accueil des Trépassés"
Plutôt amusant, mais j'ai quand même trouvé ça (une nouvelle fois? :/) bien trop long, par rapport au nombre de réels bonnes idées que j'y ai trouvé. Certaines mériterait d'ailleurs d'être mieux exploitées à mon avis (les jeux de mot/de situation avec la vie/la mort ; des "blagues" plus incisives et empreinte de plus d’authenticité sur les déboires de l'administration ; un truc sur les différentes religions serait aussi surement bienvenu , d'autant qu'il est fugacement question d'un Bureau des Religions à un moment ; plus de jeux sur le décalage entre ce que trouve le "trépassé" dans cet "au-delà" et ce qu'il pourrait en attendre à la vue de l'imaginaire collectif qui existe sur "la vie après la mort" ; etc.). D'autres passages sont plutôt inutiles à mon avis, pour ne pas dire barbant, genre les moment au téléphone où finalement on n'arrive pas à comprendre la teneur de la discussion, du coup on lit des bouts de phrases sans queue ni tête, sans rien y comprendre, et donc sans accrocher, en espérant que la conversation prenne vite fin. Pas mal aussi de phrases "pour meubler" sans qu'elle n'apporte rien en terme d'humour ou d'avancement de "l'intrigue". La chute aussi manque cruellement de mordant, d'ailleurs pas sûr d'avoir parfaitement saisi ce que tu voulais dire, et c'est pas faute d'avoir relu la dernière phrase plusieurs fois (peut-être une faute de frappes ou de syntaxe s'y est d'ailleurs glissé?).
Globalement, le texte manque aussi de rythme, de construction. On a l'impression d'un remplissage avec des idées qui viennent pêle-mêle sur un sujet donné. Les "classiques" de Devos, des Inconnus, de Coluche... ont toujours une structure sous-jacente qui entraine l'auditeur, qui rend le suivi fluide et entretient en permanence l'attention ; il y a comme une mini-intrigue qui lie l'ensemble. Il faudrait que tu travailles comme on l'apprenait au collège ou au lycée (et oui, c'était pas si idiot ): en faisant un "plan", en y classant les thèmes à aborder, et pour chaque les idées qui te viennent ; de là tu crée des mini-situation, des répliques qui fonctionnent, et par petites touches et ajustements, tu coordonnes l'ensemble.
L'idée en tout cas est globalement bonne, et mériterait d'être creusée et soignée je pense.
Petite expérience débutée il y a maintenant un mois : ]]>Tweets from dreams]]>. Rien de bien ambitieux, juste une idée que j'ai envie de développer.
Il s'agit plus ou moins d'un journal de rêve anonyme et public. La nuance étant que le but n'est pas de noter bêtement mes rêves, mais d'en tirer à chaque fois un petit message narré au présent, racontant un morceau d'histoire loufoque ou mystérieux… Bref, quelque chose qui ait un minimum d'intérêt et lecture (et écriture). Souvent davantage inspiré des rêves que les retraçant fidèlement, même si j'essaye de conserver au maximum le ton et les idées.
Bref, une sorte de petit projet à côté de plus gros. Je suis content d'avoir pu le mettre à jour de manière quotidienne, même si certaines entrées sont un peu bof. À voir ce que ça deviendra sur le long terme. Peut-être des prompts de nouvelles, en trouvant d'autres contraintes à s'ajouter ?^^
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Salut, JulieRichard. Si tu veux un conseil pour écrire, le tout premier que je peut donner c'est de respecter les typographie, c'est crucial pour être agréable a lire ^^.
Après si tu veux notre avis sur une de tes histoires, hésite pas a poster.
Bloup, bloup, bouloubouloubouloup!
Tout est possible, tout est réalisable, c'est le jeu de la vie.
Honte sur moi, je n'ai pas regardé les messages et histoires précédentes, j'essaierai de m'amender tantôt.
Une vieille histoire écrite du temps de feu City of Heroes, dépoussiérée pour l'occasion. C'est le background de l'un de mes personnages sur le dit jeu.
Les anciens divergent sur son origine, mais la plupart des histoires s'accordent sur un point : ce rocher est l'aile fossilisée de quelques créatures mythiques. Dragons, manticore et autres chauves-souris géantes se partagent les histoires contées le jour, tandis que les démons habitent celles murmurées la nuit.
L'une de ses légendes nocturnes rapporte qu'en échange de son bien le plus précieux, le démon emprisonné accorde un vœu à son visiteur.
Electron libre propulsé par le ressac de sa fantaisie butant contre le conformisme ambiant, Spooky Vanessa promène son maquillage lugubre dans les rues du village.
Prenant soin de fuir le soleil, elle jouit de la caresse aimante de l'ombre sur sa joue et s'amuse des regards perplexes des touristes.
Gothique intérimaire de juin à septembre, elle aime bousculer les idéologies fragiles des messieurs je sais tout qui visite la contrée avec leur gentille petite famille aux enfants sages comme des images et au sourire de carte postale.
Qui pourrait imaginer être confronter aux détours de ces avenantes rues, cotées 3 étoiles au concours village-fleuri, à une égérie démoniaque tout droit sortie d'un reportage du 20h sur la jeunesse décadente.
Comment réagir lorsque suivant les conseils du routard, vous vous apprêtiez à visiter les caveaux réputés du castel local et que cette engeance satanique vous susurre, voluptueusement suggestive, de la suivre pour vous y guider ?
Sous l'injonction d'un pari puéril d’adolescentes, Spooky a décidé de contempler les feux d'artifices annuels en compagnie du démon. Rejoindre le sommet de l'éperon s'est révélé étrangement aisé. Soit les récits des anciens sont exagérés, soit comme l’un d’eux le suggère, son hôte d'un soir était disposé à l'accueillir.
S'installant confortablement, elle sort une antique bouteille d'Absinthe, et verse son contenu, du sirop de menthe, dans deux verres à pied de dragon. La fraicheur crépusculaire la fait frissonner. S'enroulant dans son plaid, elle goute le calme et la sérénité régnant sur son promontoire.
Lorsque les feux d'artifices entament leur éphémère ballet, elle porte son verre à ses lèvres et renverse l'autre sur le rocher : "Joyeux 14 Juillet le démon. Si tant est que tu existes, je me demande bien quelle faute tu as pu commettre pour te retrouver enfermé dans ce lieu paumé. Du reste, depuis le temps, tu as du expier, il n'y a pas de remise de peine chez les instances célestes ?"
Sans réponse de son interlocuteur, Spooky continue son monologue.
"Selon les légendes, on peut venir ici et te demander un vœux en échange de notre bien le plus cher... Connerie d'esclavagiste si tu veux mon avis, tu ne devrais pas te laisser exploiter ainsi. Si tu existes vraiment, je souhaiterai que tu sois libéré de ta prison de pierre, et qu'ensemble on aille faire la bringue à Paragon City ! Comme cela tu pourrais montrer à tous ces porteurs de spandex ce que c'est d'avoir de vrais pouvoirs !"
A peine Spooky eu-t-elle fini d’énoncer son souhait, qu'un rire guttural emplit l'atmosphère. Dans un craquement sinistre l'aile se replia sur elle-même puis s'écrasa dans l'océan.
Couvert par le fracas du feu d’artifice, l'éboulement de l'éperon séculaire ne fut découvert au matin. Affolés les parents et amies de Spooky se ruèrent vers la côte. Ils la découvrirent rapidement, gisante parmi les décombres. Miraculeusement indemne, elle ne se réveilla qu'une semaine plus tard avec une idée fixe : aller faire la fête à Paragon.
...
Quelques années plus tard, Spooky Vanessa entrait au conservatoire de Paragon City. Des étudiants auraient affirmé l'avoir vu user de magie pour s'habiller de pierre avant de partir s'aventurer seule dans les ghettos entourant la ville.
C'est très sympa Maokiel ! N'hésite pas à partager ici d'autres de tes écrits. Ce sujet réservé aux histoires écrites par les membres du forum est vraiment une belle idée.
Merci.
Bon je vais tenter de reprendre la plume en ce cas
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