Coucou
Je me suis dis pourquoi pas faire aussi nos propres listes des jeux qui nous ont marqué cette année ? Du coup je me lance humblement avec mes petits coup de coeur de 2017.

J'avais d'abord acheté Hyper Light Drifter après une longue attente puis, déçu par son exigence et par son faible contenu (j'ai vite compris qu'il y avait quatre zones à explorer puis basta), je me suis vite fait rembourser. Pour moi, le tout proposé ne valait pas la vingtaine d'euros demandés ; j'ai toujours ce problème avec les jeux difficiles, j'ai du mal à lâcher les billets. Il faut dire aussi que dès la fin du tutoriel le jeu m'a agressé avec un bruitage qui hante encore la sensibilité de mes oreilles et j'ai joué à la suite sans musique d'ambiance. Autant dire que ça ne m'a pas aidé à apprécier le titre.
Puis j'ai eu l'occasion de m'y remettre grâce aux soldes Steam et j'ai fini par être séduit par la simplicité de son design et sa philosophie du less is more. Je me suis réconcilié avec Disaster Peace et j'écoute la bande son en dehors du jeu pour me remémorer certains moments. Je ne sais pas ce qui s'est passé entre temps ; peut-être tout simplement fallait-il que je laisse de côté les fantasmes que m'ont inspiré ces années d'attentes pour enfin accepter le jeu tel qu'il est ?

J'ai toujours été friand de metroidvanias ; en témoigne mon amour pour Axiom Verge et mes très bons souvenirs sur Metroid Zero Mission qui, découvert sur le tard, m'aura par hasard fait m'intéresser au jeu video indépendant à l'époque.
J'avais déjà beaucoup apprécié le premier opus par le passé mais il faut avouer que le deuxième le surpasse tellement que j'en viendrai à considérer aujourd'hui Steamworld Dig premier du nom comme un mauvais jeu. Au-delà d'avoir une histoire plus étoffée, des graphismes plus détaillés et une musique mille fois plus prenante, c'est bien dans les choix de game design et dans la boucle de gameplay que SWD2 finit d'asseoir sa supériorité sur son ainé. Ajoutez à cela une duré de vie très honorable et un 100% qui peut-être visé sans forcément aller voir une soluce et on a là une expérience qui reste dans les mémoires.

Hat in Time m'a d'abord un peu déçu. Un peu trop exigeant pour son design enfantin et pas très fourni en contenu, je me suis en réalité rendu compte que le jeu tire sa relativement faible durée de vie de deux choses : primo il ne se répète quasi jamais et donc souffre que très peu du recyclage, et secondo il a laissé chez moi un sentiment de faim inextinguible. J'en voulais plus, toujours plus. Si ça c'est pas le signe que le bébé est bon...
Mais il reste malgré tout très proche d'une de ses sources d'inspirations que j'ai platiné en son temps : Super Mario Sunshine. Forcément, difficile de ne pas les comparer, surtout au niveau durée de vie.
A Hat in Time a objectivement de très bons côtés. La musique est dantesque et contrôler l'héroïne est un véritable plaisir tant elle répond bien (essayez de faire des longs jumps façon Mario Odyssey avec le mod Cappy, vous allez adorer). Les quêtes et les ambiances sont variées, l'histoire cool et les personnages travaillés.
Reste quand même que je n'ai pas compris la dernière zone, entièrement basée sur des îles flottantes et donc sanctionnant le moindre saut raté par un plongeon dans le vide ; et ses pnj dénués de personnalité, comme si le département créatif avait démissionné sur la fin du développement. Quand on sait qu'à côté on a un sbire de Mafia Town qui nous dit avoir battu à mort une mouette avec ses propres enfants car justement cette mouette avait supplié « s'il vous plait... j'ai des enfants. ». Avouez que ça fait contraste avec les p'tits bonhommes de la fin qui nous disent « le donjon numéro 4 est par là. »

Si on m'avait dit qu'on pouvait faire un RPG sans raconter une histoire compliquée qui met en scène le destin de la planète voire carrément celui de l'univers entier, je ne vous aurais pas cru. bon, SWH raconte bien des enjeux extra planétaires mais, à défaut de nous assommer avec une narration à la Final Fantasy, il préfère s'effacer au profit du gameplay. Car oui, on peut avoir un RPG qui met en avant son gameplay.
En parlant de ça, le concept est assez ouf. Faire un Tactical RPG au tour par tour sans proposer d'affrontement en vue de dessus. Nan, ici on fait tout en vue de côté, on utilise les rebons sur les murs lors des gunfights, et même certains projectiles tirent parti de la gravité.
Ça se tire dessus, ça se marave, ça explose et OH MON DIEU quelle jouissance de réduire un robot adverse en miettes. Techniquement le jeu n'est pas prévu pour ça. En fait il se rapproche assez d'un Invisible Inc avec son niveau d'alarme qui augmente à chaque tour et le fait qu'il faille amener chaque membre de l'équipe jusqu'à la sortie du niveau pour finir la mission. En bref, tuer les ennemis n'est pas toujours nécessaire. Mais c'est tellement cool de le faire.

Cuphead : Très cool. Pas si dur que ça. Juste dommage que les améliorations achetés chez Monsieur Cochon LeBadass ne servent que pour une moitié du gameplay, celle où Cuphead a les pieds au sol. J'aurai bien aimé avec différents projectiles une fois sur mon avion, comme par exemple de Chaser permettant de tirer sans avoir à viser. A la place je me mets l'upgrade pour avoir 5HP. C'est à peu près la seule qui serve alors autant s'en servir.

Je ne sais pas comment ça se fait mais ce jeu m'accroche au point que j'en suis à ma troisième partie et que, celle-ci, a dépassé les 30 heures contrairement aux précédentes. Il y a de tout : la gestion de son temps de travail, des objectifs à accomplir, des quêtes régulières... Et le fait de gérer son intégration dans la communauté en en apprenant d'avantage sur chaque PNJ, c'est cool.

Lorsqu'en cette année 2017 on a annoncé coup sur coup A Hat in Time et Yooka-Laylee, autant dire que ce petit jeu, d'à peine dix euros et qui, lui, était déjà sorti, m'a fait de l'œil.
Je l'ai acheté mais je l'ai trouvé assez vide, plat et sans réelle personnalité. rien de bien méchant, mais sans ce gout de reviens-y qui fait qu'au final je ne l'ai pas continué. quand on sait avec quelle sévérité je n'ai pu m'empêcher de juger A Hat in Time quelque mois plus tard, mon ressenti sur ce jeu ne m'étonne pas tellement.

Quand j'aime un jeu, j'en veux pour mon argent. Surtout niveau contenu. Mais les avis à sa sortie son unanimes : Superhot est trop court. Je me suis donc mis en attente d'un prix plus honorable via les soldes, jusqu'à apprendre récemment qu'une mise à jour en contenu était à l'étude. J'ai d'ailleurs pu tester Super Hotline Miami et Shotout Inc et, vraiment, le principe d'arrêter le temps quand on ne bouge pas donne lieu à un gamefeel très unique. Je n'arrêtais pas de me la jouer en disant « respectez-moi, je suis l'élu. » à chaque gunfight. Il serait peut-être temps que je donne sa chance au jeu qui a inspiré ces deux modestes fangames.

Hollow Knight, parce qu'il a l'air super beau, parce que c'est un metroidvania, parce qu'il y a l'air d'avoir un trip à la Dark Souls sans être oppressant dans son ambiance comme Dark souls ou Salt and Sanctuary
Invisible inc., parce que Klei Entertainment et surtout parce que leur Mark of the Ninja restera dans mon cœur à jamais. Et parce que finalement, le système de pression dans les mission se rapproche de Steamworld Heist que j'ai apprécié faire cette année. alors pourquoi pas ?
Furi, parce que le boss rush, ça me fascine. Parce que Shadow of the Colossus, parce que No More Heroes, parce que Cuphead récemment. Et parce que bande son du cœur.

Avec ses graphismes très... particuliers et son system de combat au tour par tour très vieux RPG à la papa (comprennez, si vieux dans ses mécaniques qu'il mériterait de gros changements) Undertale n'avait rien pour me plaire. Mais tout le monde en disait le plus grand bien et Smooth McGroove avait remixé deux thèmes de boss fight trop cools : Megalovania et Spider Dance.
Puis en y jouant je me suis pris d'affection pour les personnages et pour l'aspect bullet hell du soft (alors que je déteste ça d'habitude, mais ici on se concentre sur l'esquive alors ça va). De plus, j'ai adoré les trois routes du jeu. En particulier la pacifiste, qui m'a donné le happy end que je recherchais et la genocide.
La genocide m'a plu car tout dans cette route te dit que tu es un monstre ; les pnj qui disparaissent, la musique qui ralenti au point de devenir plate et lugubre. Pire encore que de ne pas avoir de musiques. J'avais l'impression que l'auteur était en train de me parler et de me dire que « non, le jeu n'est pas fait pour ça, qu'il n'y a rien de morale là dedans, rien à gagner hormis le vide intersidéral et l'ennui le plus profond. » Ça m'a tellement marqué que je me suis dit « okay, j'ai fait le tour. » et j'ai arrêté d'y jouer, laissant de côté ma chance d'affronter Sans sur Megalovania.
J'ai préféré rester sur la happy end et sur ces bons souvenirs. Et sur cette histoire super meta, avec ces personnages si uniques (notamment Sans, qui a conscience d'être un personnage de jeu vidéo et qui nous montre bien à quel point c'est une condition horrible à vivre, surtout quand on a des projets comme vivre une histoire d'amour ou protéger son unique frère). Je me souviens avoir hésité pendant plusieurs dizaines de secondes pour savoir si oui ou non j'allais épargner cette fichue fleur de Satan. Et je me souviens avoir voulu vaincre un boss façon pokémon, l'avoir finalement tué sans faire exprès puis d'être revenu en arrière via la sauvegarde ; puis que le jeu me dise se souvenir de mon erreur malgré tout et de me juger allégrement. Une expérience narrative forte.

J'ai toujours été un grand fan de rogue-like surtout pour le côté aléatoire. Mais aucun ne m'a réellement accroché jusqu'ici au point que j'en sois près à accepter leur difficulté démente voire ridicule pour certains. En fait, à part Nuclear Throne, rare sont les rogue like à avoir un game feel qui me force à y revenir malgré moi. Ceux que j'ai essayés sont trop mous ou donnent l'impression que les ennemis jouent à un meilleur jeu que toi (coucou Isaac, Spelunky, Gungeon, Flinthook, etc...)
Wizard of Legend a l'air bien vif, dynamique, foufou. tout ce qu'il faut. Peut-être enfin le jeu qui me rendra dingue au point d'y passer 300 heures ? La durée de vie moyenne d'un rogue-like auquel on accroche à ce qu'il parait...

J'y ai joué 40 heures sans pouvoir le finir car le jeu n'est toujours pas terminé. J'y ait tellement joué que j'ai fini par en avoir un peu ras le bol. C'est sur CrossCode qu'est tombé mon dévolu lorsque je me suis mis en tête de tester l'accès anticipé.
Du coup maintenant je le laisse bien de côté en attendant la version finale et, peut-être une version française pour la final release ?