The Floor is Jelly est une aventure au coeur d'un monde imaginé à base de gélée, oui oui de gélatine vous avez bien lu. C'est le concept plutôt atypique auquel pensa Ian Snyder, le créateur de l'ensemble du jeu et d'une partie de la musique, en créant ce ravissant plateformer coloré. Disponible uniquement en DRM-Free à l'heure actuelle pour la somme de 9.99 $, je vous invite à soutenir la page Greenlight du jeu et à découvrir un peu mieux ce que le petit a dans le ventre.
Une brise légère, le chant matinal des oiseaux, la chute des feuilles, détendez-vous on vous accueille dans le plus grand des calmes ici, et cela durera sur le temps. The Floor is Jelly fait parti de ces aventures dépaysantes, pleines de poésie et d'imaginaire se déroulant au fil des saisons dans un univers mixant un monde fait de gelée et d'environnements naturels.
Le premier écran du jeu est une animation intrigante permettant de libérer la gélatine qui compose ce monde, cela fera alors prendre forme au premier environnement du jeu, un îlot isolé et une petite créature. Vous êtes ce petit être court sur pattes, une sorte de goutte d'eau galopante, dénuée de visage, qui devra parcourir les étendues de gélée en passant de fenêtre en fenêtre, c'est-à-dire d'épreuves en épreuves, afin de compléter chaque niveau.
Les niveaux, eux, consistent à aller d'une entrée vers une sortie, mais certain d'entre eux comportent plusieurs sorties et des liens avec les autres niveaux, ce qui permet alors d'avoir quelques notions de liberté d’exploration, et donc de faire les niveaux dans un ordre que le joueur choisira.
De grands hubs sont implémentés afin d'interconnecter ces mondes, dans une ambiance sous-marine et dans un silence religieux, ce sont de grandes étendues de gelée labyrinthiques exigeant d'accomplir trois niveaux pour passer au second hub, puis à un niveau "final".
Vous connaissez maintenant le contenu du jeu : un niveau tutoriel, 6 intermédiaires, un dernier puis une fin surprenante qui ne manquera pas de challenges.
The Floor is Jelly met l'accent sur l'ambiance audiovisuelle avec un style qui lui est propre et non sur une quelconque narration, ainsi il est compliqué de parler d'un éventuel scénario, mais bien plus d'une expérience immersive.
Nous avons ici un jeu avec peu de contrôles, sauter et courir, c'est encore une fois une formule qui peut suffire à avoir une expérience riche, intéressante et exigeante.
Aucun bla-bla donc, dans d'éventuels didacticiels ou dans le jeu, Ian Snyder a souhaité créer un univers très démonstratif et intuitif. Ainsi, à la question de savoir si oui ou non, le level-design est suffisamment judicieux pour guider le joueur, je vous répondrais un gigantesque oui, et même qu'il fait parti de la lignée des grands jeux indépendants peu bavards et réussis. Le level-design a été fait avec beaucoup d'ingéniosité et de talent, The Floor is Jelly est un jeu où vous vous sentirez incroyablement rusé et adroit d'épreuves en épreuves, les fonctionnements des mécaniques de jeu étants merveilleusement bien pensés et utilisés, c'est un jeu qui maitrise comment se renouveler et founir une expérience enrîchissante.
Découvrir par soi-même devient donc très spontané et gratifiant, par exemple, vous pourrez remarquer dans une des premières épreuves du jeu, qu'une grenouille saute de plus en plus haut sur la gélatine afin de vous faire comprendre que vous pouvez aussi le faire, ce qui sera nécessaire pour compléter le tableau dans lequel vous êtes. De cette façon, vous apprendrez rapidement à vous méfier de la gélatine à pointes (sur lequel vous ne chercherez pas à rebondir bien longtemps) et du vide, ou bien encore à utiliser les capacités ou les mécanismes, comme les wall-jump, faire pivoter des structures, inverser la pesanteur en étant dans l'eau, utilisez des plantes en tant que Bumper, etc...
Enfin, notez qu'il faudra environ deux à trois heures pour venir à bout du jeu normalement, j'entends par "normalement" ne pas prendre en compte la recherche des trente-et-une maisons cachées (ou pas d'ailleurs) aux quatre coins des niveaux pour débloquer le dernier secret du jeu (qui n'a toujours pas été débloqué par qui que ce soit, sans tricher, à l'heure où j'écris ces lignes).
Mais ce qui fait la vraie différence de ce jeu, c'est bien évidemment son ambiance générale, The Floor is Jelly est le fruit d'un travail sublime, de deux individus talentueux qui ont réellement su créer une oeuvre avec une saveur différente, une âme, qui ont su donner un incroyable sentiment de fraîcheur et un grand bol d'air frais tout au long de l'aventure. Un travail tout d'abord visuel, car on ne le dira jamais assez mais le jeu est d'un charme fou avec de grands aplats de couleurs travaillés, des nuanciers épurés, et un point d'honneur mis sur la beauté de la nature.
Mais il est impossible de ne pas parler du travail de Rich Vreeland, aussi appelé Disasterpeace, compositeur déjà réputé dans le jeu vidéo, qui une fois de plus, a su créer une véritable identité sonore au jeu, une bande originale aux sonorités bien plus organiques qu'à son habitude, il a au passage aussi fait office de sound designer en créant de nombreux bruitages du jeu.
Malheureusement, le jeu n'est pas, malgré tout, sans défauts. Il peut arriver qu'il y ai quelques ralentissements en jouant en grande résolution selon les endroits où vous vous trouvez. Et tout autant regrettable, il n'y a, à l'heure actuelle aucune compatibilité manette, pour un plateformer, certains peuvent crier au blasphème. Gardons tout de même à l'esprit, que des correctifs (via Steam par exemple) sont susceptibles de voir le jour prochainement.
On aurait pu imaginer Carlo être un peu moins souriant en y repensant, prenant en compte les quelques défauts du jeu, mais voilà, faisant parti de ces jeux qui laissent un goût, un souvenir, qui ont ce quelque chose qui marque l'esprit, il ne peut qu'être classé dans les jeux qui font exceptions, qui font la différence.
The Floor is Jelly est un merveilleux voyage alliant méditation, dextérité, et qui est rempli d'une grande poésie visuelle, comme sonore. Une belle aventure qui en laissera plus d'un songeur.
Hey ! Bon test !
Je suis d'accord avec toi sur le level design très inventif. Il y a alternance entre niveaux horizontaux et verticaux (niveau lunaire) qui change totalement l'approche. Sinon je savais qu'il y avait pas mal de secrets à débloquer mais 31 maisons !? Je crois en avoir visité 4 personnellement
Comme je le note dans mon test, je trouve que le principal défaut réside dans une gestion de la difficulté un brin hasardeuse. Le défi arrive à la fin seulement. Au delà de ça ton test est beaucoup plus référencé que le mien en termes d'infos ! Je prend note pour la prochaine fois