Je m'abstenais de répondre vu que je comprends plus ou moins ton point de vue, mais si tu le demandes :
Je ne pense vraiment pas que l'humour du jeu soit réservé à une niche. Certes, j'adore l'humour absurde, au point de le considérer presque comme l'une des formes d'humour les plus purs. Mais l'humour d'Undertale est le même humour que celui de Douglas Adams, des Monty Python, ou même des Inconnus (même si ces derniers utilisent aussi la parodie) ! Et bien que ces auteurs ne plaisent pas à certains, ils restent des icônes et succès critiques. L'humour absurde a beau être particulier, il est quasi universel. Il en va de même avec celui d'Undertale, qui est à la gloire du ridicule, du pathétique, de l'inattendu, et du non-sens… Et qui fait mouche, en surprenant et en dosant son rythme de manière excellente !
Et si l'humour est un point clé de l'appréciation du jeu, il est malgré tout au service d'un propos. On est loin d'un humour creux juste là pour la farce à la Goat Simulator (ou à un cynisme passif comme South Park). Comme l'écrivait Gotlib : « L'humour est une chose trop sérieuse pour être laissé à des rigolos. ».
Ainsi des exemples de monstres aux designs sérieux, c'est simple : littéralement tous le sont (sauf peut-être Tenmie). Oui, ils sont ridicules et burlesques. Mais Undertale prend son ridicule au sérieux (Douglas Adams avait d'ailleurs écrit un superbe essai sur le sujet). De sorte que les personnages, même les plus mineurs, paraissent absurdes au premiers abords, mais laissent ensuite vraiment considérer leurs caractères et sont développés derrière. Là où chacun de ces aspects pourraient n'être qu'un gag, ils sont exploités jusqu'au bout, explorés, et souvent réutilisés plus loin dans le jeu. Et c'est de cette façon que le personnage de Mettaton, par exemple, arrive à la fois à être complètement ridicule, puis à émouvoir par la fin : le jeu prend la peine d'écrire en fond sa personnalité extravagante. Il joue avec pour servir l'humour, mais lui accorde un sens important.
Bref, ce n'est pas un scénario qui ne repose que sur des blagues, c'est de l'écriture de comédie intelligente ! Drôle, mais avec un fond.
Quant aux mécaniques de combat, c'est en effet un mix entre shooter et dating sim (sauf si on fuit, auquel cas ce n'est rien du tout :p). Mais là encore ce serait difficile de tout englober avec un descriptif, voire de parler « d'un seul aspect ». Le jeu est un tel exemple de variété… Il repose sur éviter des projectiles, de même que les jeux de plate-forme reposent « uniquement » sur le saut pour ne pas tomber. Il offre énormément de variations, d'idées, de mini-jeux, qui parviennent à renouveler l'intérêt des combats tout du long ! Oui, si on est pas dans l'esquive de projectiles (qui est quand même un concept arcade très répandu), c'est pas bien fun je peux le comprendre. Mais pour un grand nombre de joueurs tels que moi qui privilégient les défis d'agilité et de rythme aux stratégies de RPG, c'est un plaisir qui parle !
Également, les interactions avec les ennemis sont des puzzles plutôt agréables. Rien de complexe, mais toujours un plaisir à explorer, les ennemis étant suffisamment renouvelés. Et dans ce sens, je me sens obligé de mentionner la narration par les motifs d'attaques : ils en disent presque autant sur les personnages que les texte (bien plus intéressant que des simples projectiles) ! Mélanger jeu et histoire, au travers de shoot'em up, c'est fort.
Après je ne sais pas ce que tu veux dire par « replay value téléguidée ». Tout ce que je peux confirmer, c'est que l'intérêt de rejouer pour en savoir plus sur l'univers est bien présent, et que le jeu a une pléthore de fins, et des routes spéciales vraiment intéressantes !
Pour conclure, je comprends très bien qu'on puisse ne pas accrocher au jeu si on ne retire aucun plaisir des points que tu mentionne. Mais pour être honnête, ton avis est littéralement le seul que j'ai lu qui soit négatif en ayant joué au jeu (oui parce que les « c'est moche » ou « indé hipster overhypé », la pertinence est nulle). Jusque-là j'ai vu le jeu plaire même à des joueurs que j'aurais cru allergique au style ! Ce n'est pas le Messie, il ne peut pas être un jeu parfait plaisant à tout le monde (comme Fallout 4 dont je me fiche éperdument) (ou même Mario Bros., y en a qui n'aiment pas après tout). Mais pour toutes les raisons que j'ai cité, le jeu arrive à satisfaire un tas de monde sans difficulté. Loin d'être réservé à une niche, il mérite bien son titre de jeu de l'année à mon sens.
C'est très intéressant, Itooh. Je comprends les nombreux points dont tu parles. Néanmoins je ne suis pas d'accord sur l'universalité de l'humour absurde. Je sais que Wikipedia n'est pas la référence en matière de pertinence et de véracité mais je trouve la formulation sur l'humour absurde très proche de ce que j'en pense:
La capacité culturelle pour le récepteur à identifier ce qui est absurde ou ne l'est pas va conditionner sa capacité à comprendre et donc rire à l'humour absurde. Pour comprendre l'absurde, il ne faut pas prendre le message au premier degrés et rentrer en complicité avec son auteur. Le niveau de complicité, qui est une forme d'adhésion au message, dépend de questions culturelles et de morale.
S'il s'agit en partie de questions culturelles, on est loin de l'universalité. En tout cas cela fait au moins 2 personnes qui ne sont pas d'accord avec toi sur ce point.
Et ceci ne serait vrai que si l'humour d'Undertale était l'incarnation même de l'humour absurde alors que ce n'est que l'expression particulière de cet humour par Toby Fox.
Et c'est exactement ce que je pense d'Undertale. C'est une œuvre entière, sans concession qui ne laisse place qu'à l'expression délirante de son auteur. Réception garantie d'autant plus forte pour ceux qui aime la construction de cet univers que n'est la déception pour ceux qui y reste hermétique.
Pour prendre un exemple inverse avec un autre jeu qui utilise l'humour absurde dans son scénario et son univers, "On the Rain-Slick Precipice of Darkness" m'avait quand même plu parce qu'il proposait d'autres aspects qui permettaient de l'apprécier dans son ensemble. Avec Undertale, tout est orienté de manière tellement unilatéral qu'il est impossible pour le joueur n'ayant pas de complicité particulière avec cet univers d'en profiter.
Pour tous ceux qui seraient dubitatifs devant ce jeu, je dirais pour résumer qu'il ne s'agit aucunement d'une tare ou d'une faute de goût de ne pas apprécier Undertale.
Il y a des critiques négatives sur ce jeu, elles sont en effet moins présentes. Par exemple, toutes celles au milieu du barême de Metacritic. Un exemple qui rejoint ce que j'ai évoqué précédemment:
3. The gameplay is hit-or-miss: you'll either love the bullet hell-inspired combat system or loathe it immensely. I found some of them to be fun, but others to be extremely frustrating. Undertale is certainly not Touhou levels of complexity with these segments but it's not 'entry-level'/beginner friendly, either. I'd recommend checking out some gameplay on places like youtube first to see if this is your thing or not for the more complex parts.
4. The humour will either be the best thing ever to you, or grate on your nerves. I found some characters surprisingly annoying when I doubt I should have.
Hello ! Je vous remercier Mri qui a ouvert ce topic puisque aussi étonnant que ça puisse paraitre c'est grâce à toi que j'ai découvert le jeu ! Voici donc mon test après l'avoir fini deux fois
Dans la vie, il y a deux types de personnes, ceux qui pointent et ceux qui cliquent. Toi, tu cliques. Ma chaine Youtube si tu t'ennuies : https://www.youtube.com/c/Avorpal-pointnclick
Je viens de finir le jeu et je trouve aussi que c'est une bonne surprise, sans être pour autant le nouveau messie du jeu vidéo.
J'ai bien accroché à l'humour et surtout à l'ost qui donnait un sacré punch à certain boss fight, néanmoins malgré de très bonnes idées pour perdre le joueur sur la fin comme :
Spoiler :
Le jeu qui crashe juste après l'arrivée de flowey pour la fin neutre, c'est épique haha.
je ne trouve pas que le jeu mérite d'être sacralisé aussi vite. Le simple fait de jouer la carte de la différence ne retire rien au fait qu'au fond on nous raconte une histoire vraiment toute simple, avec un gameplay simple dans une ambiance simple alors que j'aurais préféré un traitement un peu plus approfondi.
Bref un bon jeu indé, mais pas un grand jeu pour moi, il lui manque une certaine profondeur d'univers à mon goût.
Je m'abstenais de répondre vu que je comprends plus ou moins ton point de vue, mais si tu le demandes :
Je ne pense vraiment pas que l'humour du jeu soit réservé à une niche. Certes, j'adore l'humour absurde, au point de le considérer presque comme l'une des formes d'humour les plus purs. Mais l'humour d'Undertale est le même humour que celui de Douglas Adams, des Monty Python, ou même des Inconnus (même si ces derniers utilisent aussi la parodie) ! Et bien que ces auteurs ne plaisent pas à certains, ils restent des icônes et succès critiques. L'humour absurde a beau être particulier, il est quasi universel. Il en va de même avec celui d'Undertale, qui est à la gloire du ridicule, du pathétique, de l'inattendu, et du non-sens… Et qui fait mouche, en surprenant et en dosant son rythme de manière excellente !
Et si l'humour est un point clé de l'appréciation du jeu, il est malgré tout au service d'un propos. On est loin d'un humour creux juste là pour la farce à la Goat Simulator (ou à un cynisme passif comme South Park). Comme l'écrivait Gotlib : « L'humour est une chose trop sérieuse pour être laissé à des rigolos. ».
Ainsi des exemples de monstres aux designs sérieux, c'est simple : littéralement tous le sont (sauf peut-être Tenmie). Oui, ils sont ridicules et burlesques. Mais Undertale prend son ridicule au sérieux (Douglas Adams avait d'ailleurs écrit un superbe essai sur le sujet). De sorte que les personnages, même les plus mineurs, paraissent absurdes au premiers abords, mais laissent ensuite vraiment considérer leurs caractères et sont développés derrière. Là où chacun de ces aspects pourraient n'être qu'un gag, ils sont exploités jusqu'au bout, explorés, et souvent réutilisés plus loin dans le jeu. Et c'est de cette façon que le personnage de Mettaton, par exemple, arrive à la fois à être complètement ridicule, puis à émouvoir par la fin : le jeu prend la peine d'écrire en fond sa personnalité extravagante. Il joue avec pour servir l'humour, mais lui accorde un sens important.
Bref, ce n'est pas un scénario qui ne repose que sur des blagues, c'est de l'écriture de comédie intelligente ! Drôle, mais avec un fond.
Quant aux mécaniques de combat, c'est en effet un mix entre shooter et dating sim (sauf si on fuit, auquel cas ce n'est rien du tout :p). Mais là encore ce serait difficile de tout englober avec un descriptif, voire de parler « d'un seul aspect ». Le jeu est un tel exemple de variété… Il repose sur éviter des projectiles, de même que les jeux de plate-forme reposent « uniquement » sur le saut pour ne pas tomber. Il offre énormément de variations, d'idées, de mini-jeux, qui parviennent à renouveler l'intérêt des combats tout du long ! Oui, si on est pas dans l'esquive de projectiles (qui est quand même un concept arcade très répandu), c'est pas bien fun je peux le comprendre. Mais pour un grand nombre de joueurs tels que moi qui privilégient les défis d'agilité et de rythme aux stratégies de RPG, c'est un plaisir qui parle !
Également, les interactions avec les ennemis sont des puzzles plutôt agréables. Rien de complexe, mais toujours un plaisir à explorer, les ennemis étant suffisamment renouvelés. Et dans ce sens, je me sens obligé de mentionner la narration par les motifs d'attaques : ils en disent presque autant sur les personnages que les texte (bien plus intéressant que des simples projectiles) ! Mélanger jeu et histoire, au travers de shoot'em up, c'est fort.
Après je ne sais pas ce que tu veux dire par « replay value téléguidée ». Tout ce que je peux confirmer, c'est que l'intérêt de rejouer pour en savoir plus sur l'univers est bien présent, et que le jeu a une pléthore de fins, et des routes spéciales vraiment intéressantes !
Pour conclure, je comprends très bien qu'on puisse ne pas accrocher au jeu si on ne retire aucun plaisir des points que tu mentionne. Mais pour être honnête, ton avis est littéralement le seul que j'ai lu qui soit négatif en ayant joué au jeu (oui parce que les « c'est moche » ou « indé hipster overhypé », la pertinence est nulle). Jusque-là j'ai vu le jeu plaire même à des joueurs que j'aurais cru allergique au style ! Ce n'est pas le Messie, il ne peut pas être un jeu parfait plaisant à tout le monde (comme Fallout 4 dont je me fiche éperdument) (ou même Mario Bros., y en a qui n'aiment pas après tout). Mais pour toutes les raisons que j'ai cité, le jeu arrive à satisfaire un tas de monde sans difficulté. Loin d'être réservé à une niche, il mérite bien son titre de jeu de l'année à mon sens.
Mes jeux sur itch.io
Mes vidéos sur Youtube
Mes reins sur ebay (pas encore disponible)
C'est très intéressant, Itooh. Je comprends les nombreux points dont tu parles. Néanmoins je ne suis pas d'accord sur l'universalité de l'humour absurde. Je sais que Wikipedia n'est pas la référence en matière de pertinence et de véracité mais je trouve la formulation sur l'humour absurde très proche de ce que j'en pense:
S'il s'agit en partie de questions culturelles, on est loin de l'universalité. En tout cas cela fait au moins 2 personnes qui ne sont pas d'accord avec toi sur ce point.
Et ceci ne serait vrai que si l'humour d'Undertale était l'incarnation même de l'humour absurde alors que ce n'est que l'expression particulière de cet humour par Toby Fox.
Et c'est exactement ce que je pense d'Undertale. C'est une œuvre entière, sans concession qui ne laisse place qu'à l'expression délirante de son auteur. Réception garantie d'autant plus forte pour ceux qui aime la construction de cet univers que n'est la déception pour ceux qui y reste hermétique.
Pour prendre un exemple inverse avec un autre jeu qui utilise l'humour absurde dans son scénario et son univers, "On the Rain-Slick Precipice of Darkness" m'avait quand même plu parce qu'il proposait d'autres aspects qui permettaient de l'apprécier dans son ensemble. Avec Undertale, tout est orienté de manière tellement unilatéral qu'il est impossible pour le joueur n'ayant pas de complicité particulière avec cet univers d'en profiter.
Pour tous ceux qui seraient dubitatifs devant ce jeu, je dirais pour résumer qu'il ne s'agit aucunement d'une tare ou d'une faute de goût de ne pas apprécier Undertale.
Il y a des critiques négatives sur ce jeu, elles sont en effet moins présentes. Par exemple, toutes celles au milieu du barême de Metacritic. Un exemple qui rejoint ce que j'ai évoqué précédemment:
Conceptgame
Hello ! Je vous remercier Mri qui a ouvert ce topic puisque aussi étonnant que ça puisse paraitre c'est grâce à toi que j'ai découvert le jeu ! Voici donc mon test après l'avoir fini deux fois
https://www.indiemag.fr/tests/undertale-claque-simplement
Dans la vie, il y a deux types de personnes, ceux qui pointent et ceux qui cliquent. Toi, tu cliques. Ma chaine Youtube si tu t'ennuies :
https://www.youtube.com/c/Avorpal-pointnclick
Je viens de finir le jeu et je trouve aussi que c'est une bonne surprise, sans être pour autant le nouveau messie du jeu vidéo.
J'ai bien accroché à l'humour et surtout à l'ost qui donnait un sacré punch à certain boss fight, néanmoins malgré de très bonnes idées pour perdre le joueur sur la fin comme :
je ne trouve pas que le jeu mérite d'être sacralisé aussi vite. Le simple fait de jouer la carte de la différence ne retire rien au fait qu'au fond on nous raconte une histoire vraiment toute simple, avec un gameplay simple dans une ambiance simple alors que j'aurais préféré un traitement un peu plus approfondi.
Bref un bon jeu indé, mais pas un grand jeu pour moi, il lui manque une certaine profondeur d'univers à mon goût.
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