Violett est un Point & Click développé par le studio polonais Forever Entertainment disponible sur Windows, Mac, Linux, mais aussi IOS et Android. Vous mettant dans la peau d'une ado aux cheveux violets projetée dans un monde à la fois étrange et féerique. Le soft mise notamment sur son ambiance et sur un gameplay original basé sur l'utilisation de pouvoirs surnaturels . Pari réussi ?
UN CONTE CLASSIQUE.
L'histoire débute alors que Violett boude dans la voiture de ses parents. Il faut dire qu'elle ne souhaitait pas déménager et que la perspective de vivre dans un endroit inconnu ne l'enchante guère. Pourtant, sa nouvelle maison aiguise sa curiosité et en explorant sa chambre, Violett repère un trou dans un mur semblant cacher une chose fichtrement intéressante. Elle en sort un artefact qui la projette dans un monde inquiétant et pour cause ! Elle est enfermée dans une cage suspendue au plafond de la cuisine d'une sorcière. Une fée est emprisonnée dans une autre cage. Ni une ni deux, Violett parvient à faire décrire un mouvement de balancier à sa cellule, rejoint celle de sa codétenue et dans un flash de lumière, le contact avec l'étrange créature lui confère la capacité de déplacer des objets à distance. Ce pouvoir, allié à son ingéniosité, permet à Violett de déclencher un début d'incendie, ce qui provoque la chute de sa cellule et, in fine, sa fuite. Dans ce monde qui ressemble au notre, mais pas tout à fait, Violett a la taille d'une Lilliputienne. Un escalier est maintenant gardé par un monstre-théière, mais Violett est une jeune fille maline et parvient sans trop de mal à détourner l'attention de la sentinelle et à monter. En haut des marches, elle découvre cet étrange labyrinthe menant à plusieurs salles toutes plus singulières les unes que les autres dans lesquelles elle devra de nouveau faire preuve de débrouillardise...
UN POINT & CLICK DANS LA PLUS PURE TRADITION.
Violett interroge les insectes, les grenouilles et tous les autres animaux peuplant ce pays afin de retrouver le chemin de sa maison. Et comme souvent dans ce type d'aventure, l'héroïne se voit confier la tâche de retrouver des objets que les autres personnages n'ont pas le courage de chercher eux-mêmes, puis la récompensent en lui offrant un autre objet demandé par un autre personnage, qui lui confiera alors la clé permettant à notre bonne poire d'ouvrir cette porte qui lui fait de l’œil depuis une demi-heure ; le tout étant bien évidemment agrémenté de nombreux puzzles.Violett nous place donc en terrain connu et à aucun moment on ne sera surpris par le gameplay. Dans l'absolu, il sera question de cliquer un peu partout à la recherche d'objets ou pour interagir avec des éléments du décors. Bien qu'un inventaire permette de stocker certains items afin de les utiliser plus tard, il n'est pas possible de les combiner ; dommage pour les personnes aimant tenter d'assembler une lampe torche avec une escalope de dinde !Dans les faits, la télékinésie sert surtout de prétexte à la possibilité de récupérer des objets ou d'actionner des mécanismes hors ce portée. Trois autres capacités seront débloquées à la toute fin du jeu mais sans grande incidence ni sur le gameplay, ni sur la narration. L'aventure est toutefois très agréable, on ne s'ennuie jamais et les énigmes sont logiques et intelligentes. Le jeu est globalement difficile et il vous faudra beaucoup de patience et de réflexion pour en venir à bout. De plus, les tableaux sont nombreux et la durée vie est très correcte : 8 heures environ voire un peu plus si vous souhaitez dénicher tous les collectables.
DES HAUTS ET DES BAS.
N'ayons pas peur des mots : Violett est un jeu magnifique. Les graphismes en 2,5D flattent constamment la rétine : les décors faits main sont splendides et l'ensemble des personnages sont joliment modélisés et animés. Chaque tableau est très inspiré et les lieux visités son variés et dépaysants. Il est par ailleurs agréable de retrouver les nombreuses influences dont se sont inspirés les designers du jeu : un peu d'Alice au Pays des Merveilles par ci, un peu de Coraline par là, M.C. Escher dans cet improbable labyrinthe, Dali dans cet escargot portant des maisons sur sa coquille. Les musiques et les bruitages sont également toujours dans le ton et confèrent au titre une ambiance apaisante. Les quelques textes sont traduits en français, mais on note de nombreuses fautes de traduction. Bien que le background soit intéressant, le scénario est tellement inconsistant qu'il ne se limite quasiment qu'au pitch de départ, le reste n'étant que de petites situations justifiant les puzzles. Et puisque le jeu reste mignon du début à la fin, que les méchants ne sont guère agressifs et que la fillette se sente finalement bien à l'aise parmi toutes ces bestioles, Violett semblerait s'adresser majoritairement à un jeune public... si sa difficulté n'était pas si importante. Car en plus de la complexité de certaines énigmes, le peu d'informations sur les objectifs à atteindre rend de temps à autres la progression hasardeuse. Le jeu manque également un peu d'ergonomie et il faut souvent s'y reprendre à plusieurs fois lorsqu'il faut interagir avec des éléments du décors. Le soft souffre surtout de nombreux bugs. En effet, si les problèmes de pathfinding sont agaçants, ce sont des plantages fréquents lors de l'utilisation de la télékinésie qui vous feront rager.
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