Test - Towerfall Ascension : le Super Smash Bros indé !

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Rédigé par Avorpal, publié le 14/05/2015
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Entre sa sortie sur Ouya en 2013 puis en 2014 sur Steam et PS4, Towerfall est un jeu qui traine dans le coin depuis un moment déjà. Alors pourquoi n’en faire un test que maintenant ? Tout simplement parce qu’après plusieurs mois de développement, le créateur du jeu Matt Thorson a publié le 12 mai dernier une expansion pour son bébé, sous-titrée Dark World. C’était donc l’occasion pour Indiemag de sortir de son chapeau magique un joli test en bonne et due forme.

Message à caractère informatif

Au cas où vous seriez passé complètement à côté du phénomène Towerfall, petite piqure de rappel. En juin 2013 sortait sa première version sur Ouya, une console qui certes n’aura pas marqué les esprits mais qui assurera malgré tout des ventes suffisantes pour que Matt Thorson envisage un portage sur Steam et pour la Playstation 4. Un an plus tard, cette nouvelle version, nommée Towerfall : Ascension, ajoute ainsi beaucoup de contenu supplémentaire – notamment deux modes n’existant pas à la base : le mode quête et le mode trials.

Maintenant que nous avons remis les pendules à l’heure, voyons ce que vaut ce Towerfall manette en mains.

Avant l’heure c’est pas l’heure

Towerfall est un jeu dans lequel nous dirigeons un archer jeté au beau milieu d’une arène en 2D façon pixel art. Selon le mode de jeu, nous ferons face soit à des vagues successives de monstres (mode quête) soit à d’autres joueurs invités pour l’occasion (mode versus). La difficulté qui réside dans le gameplay de Towerfall lorsque l’on débute est que la moindre flèche, la moindre attaque nous est fatal, à moins de disposer d’un bouclier à ramasser sur le terrain. Il sera alors crucial, pour espérer survivre plus de cinq secondes, de maîtriser l’art de l’esquive à coup de sauts et de dashes.

Ces derniers sont plutôt simples à réaliser puisqu’il suffit de presser l’une des huit directions combinée à la touche dash. Dans les faits cependant, esquiver une pluie de flèches nécessite un timing serré. Trop tôt, c’est la mort assurée. Trop tard, c’est aussi la mort. Mais avec un peu d’entrainement, il sera même possible d’absorber les flèches destinées à nous trouer la peau afin de les renvoyer à l’expéditeur. Classe.

Une flèche dans le genou 

Nécessairement, que l’on soit contre l’IA ou face à d’autres joueurs, le gameplay nerveux et frénétique de Towerfall ne laisse aucun répit. Les échanges sont courts et intenses, l’adrénaline monte en flèche (c’est le cas de le dire) à mesure que l’on se rapproche de son adversaire. De belles suées en perspectives ! Pour en revenir au contenu, le mode quête, jouable en solo ou jusqu’à deux joueurs (quatre avec l’expansion Dark World), offre 14 niveaux jouables sous deux niveaux de difficulté. Le challenge est très clairement au rendez-vous ! Afin de vous préparer à l’épreuve, le mode trials fera office d’entrainement sur mannequin, bien qu’ici encore, battre les meilleurs temps ne sera pas de tout repos.

Enfin, le versus aura de quoi vous tenir de longues heures, pour peu que vous ayez quelques amis sous la main puisque le multijoueur n’est disponible qu’en local. À la manière d’un Super Smash Bros, chaque match sera paramétrable : quelles flèches sont présentes ou non dans les coffres, quel handicap ou avantage pour tel ou tel joueur… Bref, les possibilités sont nombreuses et permettent surtout d’équilibrer la partie entre un vétéran de guerre et un petit nouveau.

Dark World

Parlons maintenant de l’expansion. Vendu au prix de 9,99€, Dark World propose toujours plus de contenu à un jeu qui n’avait déjà pas à rougir de ce côté-là. Pour ce qui est des personnages jouables, ce ne sont pas moins de dix nouvelles têtes qui rejoignent les huit déjà présents. Ceci dit, ces personnages supplémentaires sont presque tous des alter egos du casting original mais au character design très réussi dans l’ensemble.

Par ailleurs, cinq niveaux supplémentaires se concluant pour quatre d’entre eux par un boss ont été ajoutés. De quoi augmenter significativement la durée de vie, sachant que cette fois, trois modes de difficultés ont été prévu – le mode légendaire est une sacrée purge d’ailleurs et ne sera réservé qu’aux plus aguerris d’entre nous. Enfin, quelques nouvelles animations ou encore le mode quête jouable jusqu’à quatre finiront de nous convaincre : Dark World est désormais un contenu indissociable d’Ascension.

Coup de coeur !
Difficile de critiquer Towerfall. Entre ses graphismes certes épurés mais plus fins qu’ils ne le laissent apparaître de prime abord, sa durée de vie colossale, sa bande-son magnifique et surtout, son gameplay frénétique seul ou en multijoueur, Towerfall est devenu très rapidement un incontournable des soirées jeux vidéo entre amis. L’expansion Dark World est une bonne surprise malgré son prix un peu trop élevé, revigorant un jeu qui s’essouffle fatalement après y avoir passé une vingtaine d’heures dessus. Donc, seul ou à plusieurs, surtout à plusieurs, Towerfall peut largement se vanter de représenter à lui seul un genre trop rare, celui du Super Smash Bros-like indépendant.

Towerfall Ascension + Dark World : quelques flèches dans le genou | Indie Review (PC/Mac/Linux/PS4)

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