Test - Dead Synchronicity : C'est la fin du monde !

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Rédigé par Avorpal, publié le 30/04/2015, modifié le 11/01/2017
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C’est un fait, le point’n click procède depuis quelque temps à un retour en force, les titres se multipliant pour le plus grand plaisir des mordus du genre. Dead Synchronicity, des Espagnols de chez Fictiorama Studios, est l’un d’entre eux. Si la démo nous avait emballés à l’époque, le jeu complet saura-t-il nous happer dans son univers sinistre de fin du monde ?

Wake up !

« Michael, réveille-toi. » Alors que tout n’est qu’océan de noirceurs, une voix légère traverse l’épais brouillard de silence. « Tu dois te réveiller Michael. S’il te plait, réveille-toi maintenant ». C’est alors que le dénommé Michael reprend conscience de lui-même. Sa tête est vierge de souvenirs, il ne comprend pas la situation dans laquelle il se trouve. Pourtant, très vite, il chasse les ténèbres en allumant une chandelle. La réalité se recompose. Poussière, saleté, une caravane, un lit dans lequel il a passé les dernières semaines. Soudain, un homme entre dans la pièce. Rod Atkinson, l’ange gardien de Michael. C’est lui qui l’a découvert, gisant à moitié mort dans un fossé alors qu’autour, le monde se déchirait. Malgré la fin du monde sur le point de frapper la Terre, Rod soigna Michael, lui donnant une seconde chance. Ainsi commence Dead Synchronicity : Tomorrow Comes Today, la première partie d’une histoire prévue pour en comporter deux.

The Great Wave

C’est aux côtés d’un Michael amnésique et ébahi que nous découvrons ce qu’il est advenu du monde. Tandis que notre héros était dans le coma, la « Grande Vague » a frappé, réduisant à néant des centaines d’années d’évolutions technologiques en l’espace de quelques secondes. Depuis ce jour, une immense déchirure d’où émane un affreux froissement métallique balafre le ciel. Il faut bien l’admettre, en l’espace de dix minutes de jeu, Dead Synchronicity nous en met plein la vue avec son ambiance apocalyptique. Pourtant, les premiers pas ne sont pas aisés, la tonne d’informations que nous recevons de toute part est indigeste. Mais plus le scénario se déroule et plus il devient cohérent, logique et terriblement prenant. Le mystère de l’identité de Michael, trame au cœur de l’histoire, est un ressort certes déjà vu mais qui fonctionne à la perfection, sachant que les révélations nous sont distribuées au compte-goutte.

Tomorrow Comes Today

Côté gameplay, Dead Synchronicity est un point’n click standard avec son lot d’objets à dénicher et à éventuellement combiner pour avancer dans l’intrigue. Mais ici, pas de puzzle biscornu ou dénué de toute logique, la difficulté est parfaitement équilibrée, autorisant une progression régulière et sans accrocs tout au long des cinq heures qu’il sera nécessaire pour en voir le bout. Un autre point marquant de ce Dead Synchronicity est sa direction artistique originale, qui semble tout droit sortie d’une bande dessinée. Gros plus, les scènes cinématiques sont dynamiques et immersives, bien que le doublage anglais soit d’une qualité inégale. Enfin, la musique, composée par deux des développeurs, (membres du groupe Kovalski) achève de nous immerger – malgré un certain décalage d’ambiance sur certaines pistes – dans ce monde sans pitié et sanglant où le quotidien est devenu une lutte inégale entre les « rats » parqués dans des camps de concentration et l’armée, toute puissante et qui impose sa loi de fer.

Un grand jeu !
Bien qu’il ne s’agisse malheureusement que de la première partie de son histoire, Dead Synchronicity nous offre là une escapade de grande qualité. Malgré un départ laborieux et deux ou trois doubleurs pas spécialement convaincants, le scénario est magistralement maîtrisé, alternant entre passages d’une violence rare pour un jeu d’aventure – la découverte du « Suicide Park » entre autres – et des instants à la limite du larmoyant – les passages en tête à tête avec le personnage de Rose. Dead Synchronicity est donc à tester de toute urgence pour les fans du genre, tout en gardant en tête que nous avons affaire ici à un jeu mature, parfois brutal et dans ses propos et dans son visuel. Il ne reste plus qu’à attendre la suite de cette aventure, d’ores et déjà sous-titrée Underground Highways et qui d’après Fictiorama Studios, est entrée en phase de pré-production.

Dead Synchronicity, un point'n click de fin du monde | Test

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