Test - Badland, la nature impitoyable

Quand deux super développeurs finlandais décident en 2012 d'ouvrir Frogmind, leur propre studio de jeux mobiles, ça donne Badland, un jeu primé à de multiples reprises. Après la version iOS , sa récente sortie sur Android et Blackberry semble une bonne occasion pour parler de cette perle.

Une petite promenade en forêt...

Un matin au milieu d'une forêt, un gros tuyau déverse quelques détritus, et parmi eux, un petit animal étrange que nous incarnerons. Il est alors temps d'explorer le monde. En touchant l'écran, celui-ci prendra son envol et en lâchant la pression, il retombera lourdement. Malgré une progression maladroite, il parviendra à avancer et découvrira des environnements somptueux. En arrière plan, une forêt marécageuse brillamment dessinée et colorée, peuplée de quelques créatures qui le regardent. Au premier plan, le niveau se compose de roches quelque peu instables et d'une végétation qui se plie sous le poids de la créature, le tout représenté uniquement en noir, à la manière d'un Limbo. Tout ce monde vit, les bruits d'oiseaux et d'insectes l'entourent, et l'immersion au casque est très réussie.

... Qui devient une lutte pour la survie

La nature peut être dangereuse, il ne faudra pas se faire écraser par des rochers, ni piéger par des branches et tuer par l'écran qui avance inlassablement. Mais l'industrialisation est pire ! Plus on progressera, plus le monde se dégradera autour. Les animaux mourront, les roues mécaniques broieront, les scies circulaires déchiquetteront ! Car un mal s'installe sur ce monde, et il faudra y faire face. Le seul ennemi sera l'environnement impitoyable.

Un pour tous et tous pour un

Heureusement, la créature ne sera pas seule. Son chemin sera parsemé de différents bonus. Elle sera alors rétrécie, agrandie (et alourdie) ou encore ralentie entre autre. Mais surtout, elle libérera des clones. Ces derniers la suivront tout au long du niveau et il faudra les garder en vie. Cependant la route sera longue et certains devront se sacrifier pour que les autres avancent. La mécanique de jeu avec plusieurs clones est la même : tous s'envoleront en touchant l'écran, et si un d'entre eux attrape un bonus, toute la meute en profite. Les pertes seront alors assez importantes (et parfois nécessaires), mais rien n'est perdu tant qu'il en reste au moins un.

Quand il n'y en a plus, il y en a encore

Le jeu est composé de deux « journées », chacune comportant 40 niveaux (et les mises à jour avec de nouveaux niveaux sont fréquentes). Si le début est assez simple, la difficulté augmente progressivement, et les derniers niveaux sont très difficiles. Heureusement, de nombreux check-points sont présents pour avancer, rendant l'expérience rarement frustrante. Une fois les niveaux terminés (de l'ordre de 5 à 6h environs), il se temps de tenter de réussir les objectifs secondaires : sauver un certain nombre de clones, réussir d'une traite ou récupérer tous les bonus par exemple. Si ceux-ci augmentent la durée de vie, ils deviennent TRÈS difficiles. Après une dizaine d'heures, il n'est pas impossible d'en avoir encore moins de la moitié ! A réserver aux complétistes acharnés, donc ! En revanche, le multijoueur en local est un très bon ajout : de 2 à 4 joueurs, il faudra parcourir de nouveaux niveaux et chacun devra appuyer sur sa partie de l'écran. En opposition les uns avec les autres, le gagnant sera le dernier en vie ou le premier au bout du niveau.